Légions révolutionnaires de la Nièvre

Légion révolutionnaire de la Nièvre :

compagnies-franches

Date de formation : 17 mai 1793.

Formation :

Selon Didier Davin, il existe une autre légion révolutionnaire de la Nièvre qui fut levée dans le département suite au désastre de la bataille de Thouars, où fut engloutie le 5e bataillon de la Nièvre. Il fut décidé de former une légion de 1 100 hommes, dont huit compagnies d’infanterie, une compagnie d’artillerie et deux de cavalerie, auxquels seraient adjoints une centaine de gendarmes montés pour aller renforcer les troupes républicaines. Un emprunt forcé sur la population fut décidé, avec des réquisitions d’armes de chasse et de pièces d’équipement pour réussir à l’organiser. La tenue des légionnaires était celle de la garde nationale et celle des cavaliers un habit vert et culotte, sabre et deux pistolets. Les hommes furent certainement pris dans la masse des réquisitionnaires de la levée des 300 000 hommes et dans la garde nationale plus largement.

Historique :

Elle fut finalement dirigée dans l’été vers le département de l’Eure, en Normandie certainement pour participer à la répression de l’insurrection fédéraliste. Il semble qu’elle fut ensuite envoyée en Vendée, où elle fut ou anéantie dans la fournaise de l’insurrection où tout simplement et c’est plus probable, rentra sagement chez elle, constituée de pères de famille jugés sans doute peu efficace dans le genre de guerre qui se profilait dans l’Ouest et sur les frontières. Cette hypothèse est appuyée par le fait que des administrateurs du département de la Nièvre devait l’accompagner au cours des opérations, qui certainement firent en sorte de la renvoyer dans ses foyers à la première occasion.

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Légion révolutionnaire de la Nièvre :

Date de formation : 15 juillet 1793.

Formation :

Elle fut formée à partir d’un bataillon de gardes nationaux de la Nièvre qui avaient été réquisitionnés, pour

Historique :

1793 :

Didier Davin nous fait part d’une correspondance du ministre de la guerre bouchotte, au Comité de Salut Public (8 novembre) rapportant que :

« J’ai reçu plusieurs demandes de la légion révolutionnaire sortie du département de la Nièvre, pour renforcer l’armée du Nord. 1° elle demande qu’un décret déclare qu’elle fait partie des forces de la République, ce qui faciliterait l’obtention de ses besoins, 2° d’être portée au complet d’un bataillon sur le pied de guerre et de deux escadrons également au complet de guerre, 3° que l’état-major soit constitué d’un chef de légion, d’un chef de bataillon, d’un chef d’escadron, d’un adjudant-major, d’un adjudant sous-officier pour l’infanterie et un pour la cavalerie, elle demande à se compléter avec des recrues du département ».

Ces demandes ne furent jamais acceptées, comme le prouvent le fait qu’elle fut finalement renvoyée dans ses foyers à la fin du mois de décembre.

sehri

Article de Didier Davin et Laurent Brayard, dessin de Didier Davin, diverses unités, compagnies et compagnies franches des armées révolutionnaires