Bataillon de la Charente de renfort pour la Vienne

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Bataillon de la Charente de renfort pour la Vienne :

Date de Formation : mai 1793

Formation :

En mai 1793, les troupes vendéennes étant victorieuses partout, Bressuire étant tombé, ainsi qu’Argenton, Loudun et Niort, Poitiers, paraissant menacés, Moreau procureur-général syndic de la Vienne vint solliciter la Charente pour l’envoi de renforts. Le département ordonna la formation de deux nouvelles compagnies, l’une fut organisée dans le district de Ruffec, l’autre dans celui de la Rochefoucauld. Jointes, elles furent renforcées de 260 réquisitionnaires de la Dordogne arrivés à Mansle. Le département envoya également de l’artillerie vers la Vienne, 4 canons de 12, deux de 6 et deux pièces de sièges de 44, avec 822 boulets et 100 boîtes à mitraille.

Historique :

Au début de juin fut procédé aux premiers licenciements des réquisitionnés extraordinaires de mars et mai 1793, « leur impatience était extrême, ceux du bataillon de l’Houmeau qui était leur commandant se montraient surtout pressants, ils veulent absolument être remplacés »1. Le nouveau général en chef Biron accéda à leur plainte, en décidant que l’on renverrait dans leurs foyers tous les hommes mariés des gardes nationales des campagnes, au fur et à mesure que les renforts et troupes de ligne arriveraient. Un premier quart fut licencié à Niort sous la surveillance du commissaire de la Charente Trémeau et de son collègue Lassée. Le 2 juin, l’arrêté de Biron fut promulgué, mais il revînt dessus (7 juin) car créant un fameux exemple affaiblissant grandement le moral de ceux restant sous les armes. Cependant les licenciements s’effectuèrent dans les bataillons d’Angoulême et de la Rochefoucauld, puis pour ceux de Confolens, Lecoq à Parthenay et Saint-Maixent. Il permit le retour des hommes de Cognac, puis à la Rochelle et Rochefort où se trouvaient deux autres bataillons de la Charente. Vers le milieu du mois de juin le quart des réquisitionnés étaient partis.

Cette unité provisoire fut réincorporée sans doute dans une autre après l’été 1793.

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Article de Laurent Brayard

1 P. Boissonnade, Histoire des volontaires de la Charente pendant la Révolution, 1791-1794, Angoulême 1890, p. 194.