Date de formation : Selon Belhomme, il fut formé le 5 avril 17931. Folliet confirme la date2.
Formation :
Il fut formé à Chambéry, recruté entièrement dans la capitale savoyarde et dans les villes et cantons d’Aix-les-Bains, Montmélian, Saint-Pierre-d’Albigny, les Échelles. Il comprenait un effectif de 745 hommes.
Historique :
1793 :
Il fut envoyé à Lyon et se trouva confronté aux premières agitations contre-révolutionnaires dans la capitale des gaules. Il entra dans Lyon (29 mai), défilant sur la place des Terreaux en chantant la Marseillaise. Ils furent attaqués par des insurgés fédéralistes et monarchistes, assaillit de toute part par les révoltés. Il fit retraite en bon ordre, évacuant la place puis la ville, la révolte de Lyon venait d’éclater. Il fut envoyé en renfort à l’armée des Pyrénées-Orientales. En juin, le bataillon se mit en route de Toulon pour Perpignan, qu’il atteignit le 123. Il cantonna dans le camp de l’Union, où il fêta avec les autres troupes le 14 juillet. Une attaque espagnole contre le camp fut repoussée (17 juillet). Le 1er septembre, il se trouvait toujours camp de l’Union4. Il repoussa une nouvelle attaque des Espagnols, menée de nuit et par surprise. Le bataillon se défendit au moulin d’Orles et repoussa à nouveau les assaillants (nuit du 2 au 3 septembre). Il participa aux combats de Vernet et du camp de Peyretortes (17 septembre), et à la prise de cette dernière position. Il ne cessa de combattre, au combat de Trouillas (22 septembre), à l’attaque manquée du camp de Trompettes, où il fut sabré par la cavalerie espagnole (4 et 8 octobre), à l’assaut du camp du Boulou (15 octobre), où il tenta sans succès de s’emparer de la batterie du sang, aux combats des monts Albères (25 octobre), à ceux d’Espolla (28 et 30 octobre).
A la déroute du col de Banyuls (15 décembre), un détachement de 150 hommes du bataillon, sous les ordres du capitaine Forestier, couvrirent la retraite de la division Delattre en se défendant obstinément dans le poste de la tour de la Massane. Il repoussa avec perte une colonne de 500 Espagnols. Il fit partie de la colonne du général Daoust, qui se lança à l’attaque du camp de Villalongue (19 décembre), défendue par une division portugaise :
« deux compagnies s’élancèrent par la gorge des retranchements et un moment après, le camp était envahi de toutes parts. Les vainqueurs massacrèrent dit-on, 500 Portugais et ne firent que 63 prisonniers. Le capitaine Guillet et deux volontaires de sa compagnie reçurent prisonniers 28 grenadiers portugais et 2 officiers. Nos soldats, pieds nus la plupart et les vêtements en lambeaux, se partagèrent avec joie le butin du camp : 5 000 paires de souliers et la toile de quelques centaines de tentes. La perte de la colonne française fut, en tout, de 4 morts et 33 blessés »5. Il dut encore mener un dur combat, au fort Saint-Elme (20 décembre) : « le 1er bataillon du Mont Blanc eut beaucoup de blessés et quelques mort, entre autres le capitaine de la 3e compagnie, Louis Praille, de Saint-Franc, jeune homme d’une vingtaine d’années, récemment promu capitaine pour sa belle conduite. Le drapeau du bataillon, après avoir passé dans les mains de plusieurs officiers et sergents, qui tous avaient été mis hors de combat, était tombé au pouvoir des gardes wallonnes, lorsque le capitaine Gaspard Forestier s’élança au milieu des ennemis, saisit l’étendard français et le rapporta au bataillon. Le lendemain, pendant la retraite sur Perpignan, le 1er bataillon fut à l’arrière-garde. Sa marche était inquiétée par la cavalerie espagnole. Le capitaine Pierre Guillet, se détachant de la colonne en retraite, se porta seul au devant d’un escadron ennemi et lui tua deux cavaliers »6.
Le bataillon prit ensuite ses quartiers d’hiver autour de Perpignan.
1794 :
A la reprise des hostilités, le bataillon faisait partie de la division Pérignon, brigade Chabert, centre de l’armée. Le 19 avril, le bataillon servait dans les cantonnements éloignés7. Il participa à l’assaut de la redoute de Montesquiou, durant la bataille du camp de Boulou (30 avril). Durant l’été, le bataillon servit au blocus de Bellegarde (juillet), puis garda le col de Banyuls. Il combattit à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga (13 août), puis à la bataille de la Montagne Noire (21 septembre) :
« il fut attaqué par une colonne aux ordres du brigadier Tarranco, le 1er bataillon allait être surpris par une masse de plusieurs milliers d’assaillants, qui traînaient à leur suite plusieurs pièces de canon, lorsqu’une de ses sentinelles d’avant-postes, le fusilier Roch fit feu et brûla, avant de se retirer, jusqu’à sa dernière cartouche. L’alarme ainsi donnée aux autres bataillons, l’un d’eux s’élance résolument sur la droite et les derrières des Espagnols. Ceux-ci, saisis tout à coup d’une terreur panique, se précipitèrent pêle-mêle des hauteurs sur la grand route, aux cris de Somos cortados ! Et courent se réfugier sous leurs batteries, laissant sur place 600 morts, blessés et prisonniers, un plus grand nombre encore de fusils et 4 pièces de canon toutes neuves, qu’ils comptaient étrenner»8.
En novembre, il faisait partie de la brigade Davin avec la Légion de la Montagne, les 3ème et 4ème des Côtes-Maritimes, le 4ème du Tarn, la demi-brigade des chasseurs-éclaireurs, le 4ème d’infanterie légère, le 3ème des Pyrénées-Orientales, le 5ème du Mont-Blanc, le 1er de Béziers, le 7ème de l’Ariège, le 3ème de la Montagne, le 7ème de l’Aude et huit compagnies d’artillerie9. Il servit à la bataille des lignes de Figuières (17 novembre), puis à la seconde bataille des lignes de Figuières (19 novembre), où il participa à l’assaut et la prise des redoutes d’Espolla. Il se trouvait ensuite dans les troupes qui assiégèrent la forteresse de Roses, s’illustrant à la prise d’une redoute.
1795 :
Après le siège, il poursuivit son service dans cette armée, participant à une reconnaissance qui tourna mal (1er mars). Il participa à la défense du village de Sistella (5 mai), puis au combat de Pontos (26 mai). Il fut envoyé par la suite au camp de l’Union.
Embrigadement/amalgame :
1ère formation :
La 5ème demi-brigade provisoire fut formée selon Belhomme, le 10 juillet 1795, au camp de l’Union. Elle se composait du 1er bataillon du Mont-Blanc, du 5ème bataillon de l’Ardèche et du bataillon des grenadiers des Basses-Alpes.
2e formation :
Elle fut versée dans les rangs de la 18e demi-brigade de ligne de seconde formation10.
Portraits :
François Alexandre, élu caporal à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (floréal an II)
Amoudruz, il fut élu sous-lieutenant à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut remplacé avant la fin de septembre.
Joseph Baudet, élu caporal à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (13 floréal an II).
Jean-Claude-Marie Baudin, né à Chambéry en 1771, il fut élu sergent-major à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (5 octobre), lieutenant (8 pluviôse an II), passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), capitaine (1er vendémiaire an IX), il obtînt sa retraite le 1er mars 1808.
François Berthier, né à Chambéry en 1774, élu caporal à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (ventôse an II), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), sous-lieutenant (1799), il fut blessé d’un coup de feu devant Alexandrie, lieutenant (1802), il mourut le 30 décembre 1802.
Jean-Marie Besson, né à Flumet, élu sergent à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), fourrier, sous-lieutenant (1793), lieutenant (1794), capitaine (1795), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), et rentra chez lui à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Joseph Bigotin, né à Novalaise, élu sergent à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Benoît Bincaz, né à Chambéry en 1764, il fut élu sergent à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent-major (novembre).
Maurice Blanc, né à Montcel en 1769, élu caporal à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (5 octobre).
Paul Blanc, né à Chambéry en 1770, soldat pendant deux ans au régiment de dragons Colonel-Général, il fut élu lieutenant à la compagnie des grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il passa à la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), nommé capitaine (septembre 1798), il entra dans le régiment des dromadaires en Égypte (21 janvier 1799). Il rentra en France (1802), fut capitaine adjoint à l’état-major général de l’armée, il prit sa retraite et se retira à Chambéry.
Philibert Blanc, né à Aix-les-Bains en 1775, élu caporal à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (brumaire an II), sous-lieutenant (1795). Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire, puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Michel Blanchet, élu caporal à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (an II).
Victor Bodevin, il fut élu capitaine à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut tué au combat de Trouillas, le 22 septembre 1793.
Antoine Bosson, né le 9 juin 1769 à Lancy en Suisse, fusilier à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), puis canonnier, il eut les deux pieds gelés à la redoute de la montagne Saint-Laurent, armée des Pyrénées-Orientales (an III). Il fut amputé des deux jambes et fut admis ensuite aux Invalides (14 pluviôse an V), avec le grade de capitaine honoraire. Chevalier de la Légion d’honneur (1er juin 1804), il s’installa à Genève (où il se trouvait en 1806), il mourut à Ferney-Voltaire, le 1er mai 1829. Il laissait une veuve, Marie Gillard ainsi que six enfants, Louis-Antoine, Aimé-François, alors majeurs, et Jean-Achille, Gaspard, Louis et Pierre alors mineurs.
Pierre Buis, né à Saint-Séverin en 1772, élu caporal à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), chevalier de la Légion d’honneur, il obtînt sa retraite (9 février 1809).
François-Frédéric Campana, né le 5 février 1771, à Turin dans le royaume de Piémont-Sardaigne, il fut élève dans une école d’artillerie, servit dans l’armée piémontaise mais passa au service de la France. Il s’enrôla dans le 1er bataillon de volontaires du Mont-Blanc (30 mai 1794), lieutenant (22 octobre), capitaine (24 septembre 1795), aide de camp du général Victor (22 novembre), il fut blessé d’un coup de feu à la bataille de Loano, le même jour. Il passa dans la 18e demi-brigade de ligne (29 mai 1796), aide de camp du général Masséna (5 février 1798), puis du général Brune (21 mars), chef de bataillon (21 décembre), nommé adjudant-général des troupes piémontaises (2 janvier 1799), chef d’état-major de la division française de garnison en Piémont (21 mars), chef d’état-major de la cavalerie de l’armée d’Italie (juillet), adjudant-général à l’état-major du général en chef (5 août), blessé deux fois au siège de Gênes (avril-juin 1800). Il fut mis en congé (1er juillet 1801), puis en non activité (23 septembre), nommé préfet à Marengo (1803), chevalier de la Légion d’honneur (5 février 1804), officier de l’ordre (14 juin), général de brigade (4 mai 1805). Il fit les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne à la Grande Armée (1805-1807), 2e division, 5e corps d’armée. Commandeur de la Légion d’honneur (25 décembre 1805), il fut blessé à la bataille d’Eylau (8 février 1807), puis tué au combat à celle d’Ostrolenka, le 16 février 1807.
J. Carle, né à Chambéry en 1772, il fut élu sergent à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Jean-Jacques Causse, né à Caux dans l’Hérault le 29 août 1751. Soldat au régiment d’infanterie ci-devant Boulonnois (1770), caporal (1772), sergent (1776), sergent-major (1783), adjudant sous-officier (avril 1792), sous-lieutenant (22 mai), puis lieutenant (8 septembre). Il servit à l’armée des Alpes (1792), puis à l’armée des Pyrénées-Orientales (1793). Nommé adjudant-major (24 avril 1793), puis lieutenant-colonel du 1er bataillon des volontaires du Mont-Blanc (30 août), chef de brigade (4 octobre), puis général de brigade (25 décembre). Il servit à la division Marbot (janvier à juin 1794), puis à la division Sauret, où il s’illustra à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga (13 août), à la bataille de la Montagne Noire (17 au 20 novembre), puis au siège de Roses (24 novembre 1794 au 5 février 1795). Envoyé à l’armée du Midi (juillet à octobre 1795), puis à l’armée d’Italie, il servit à la division Laharpe (avril 1796), et prit part à la victoire de Montenotte (12 avril). Il servit à la bataille de Dego (14 avril), et fut mortellement blessé à la hanche droite, le 15 avril 1796.
François Chavasse, né à Saint-Christophe en 1772, élu sergent à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Claude Chinon, né à Chambéry en 1766, caporal à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1766), sergent (octobre).
Jean-Baptiste Cholet, élu lieutenant à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Pierre Codex, élu sergent-major à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (13 octobre), il fut tué à la défense héroïque du poste de la tour de Massane, après la déroute du col de Banyuls, le 15 décembre 1793).
Philibert-Jean-Baptiste-François-Joseph Curial, né à Saint-Pierre-d’Albigny en Savoie, le 21 avril 1774, fils d’un magistrat du Sénat de Savoie qui devint plus tard membre du Conseil des Anciens. Il s’enrôla au 1er bataillon du Mont Blanc et fut élu capitaine à la 8e compagnie (5 avril 1793), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il s’illustra au combat de bruck, au-delà de Leoben (24 mars), faisant plusieurs prisonniers de marque et en les protégeant contre les excès auxquels ils étaient exposés dans la chaleur du combat. Il fut nommé chef de bataillon en Égypte, colonel du 88ème régiment d’infanterie de ligne (1804), il combattit avec son régiment à Austerlitz (2 décembre 1805). Colonel-commandant des chasseurs à pied de la garde impériale, après la bataille d’Eylau, général de brigade (25 juin 1807). Il s’illustra à la bataille d’Essling (21 et 22 mai 1809), il décida de la bataille en enleva le village, qui avait résisté à sept assauts. Il fut nommé général de division (5 juin 1809), colonel-général des chasseurs, commandant alors 22 bataillons, dans trois divisions de la vieille et jeune garde, il fit la campagne de Russie (1812). Il organisa 17 nouveaux bataillons de la garde, lors de la levée d’une nouvelle armée pour affronter les coalisés (1813). Il s’illustra pendant la campage de Saxe, aux batailles de Wachau et de Hanau, servant ensuite à la défense des frontières du Nord pendant la campagne de France. Il fut fait comte de l’Empire (22 mars 1814), pair de France sous Louis XVIII, il rallia Napoléon aux Cent Jours, et commanda une division à l’armée des Alpes (1815). Cependant, il ne parut quasiment pas à la tête de sa division et ne fut pas inquiété à la Seconde Restauration. Il redevint pair de France, commandant une division à l’armée d’Espagne, puis commandeur de l’ordre de Saint-Louis (1823), chambellan et grand maître de la garde-robe de Charles X, il fit une chute grave de voiture, à Fismes lors du sacre du roi Charles X (1825). Sa santé se dégrada progressivement, il mourut à Paris, le 29 mai 1829. Il était grand croix de la Légion d’honneur.
Jacques Dardel, né à Aix-les-Bains en 1773, il fut élu lieutenant à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), capitaine (an II), il passa à la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). Il fut blessé et s’illustra à la bataille de Peschiera (6 août). Il se retira du service en 1797.
J. P. Dullin, né à Chambéry en 1770, il fut élu sergent à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Barthélemy Dumont, né à Chambéry en 1772, élu sergent à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent fourrier, tambour-major (6 fructidor an II).
François Dumont, né en 1773, élu caporal à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il mourut à l’hôpital.
Georges Dunand, élu sergent à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Pierre Dunand, né à Saint-Genix en 1769, il fut élu sergent-major à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (26 août), lieutenant (1794), capitaine (1795). Il passa à la 5e demi-brigade provisoire (été), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). Il rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Jean-Louis Dunoyer, né à Montmélian en 1761, élu sergent à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent-major (6 messidor an II), adjudant sous-officier (6 germinal an III).
François Dupasquier, il fut élu sergent à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il mourut à l’hôpital.
Jean-Pierre Dupasquier, né à Chambéry en 1768, élu sous-lieutenant à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), lieutenant (21 août), il passa à l’état-major général.
Joseph Fatoux, né à Montmélian en 1776, il fut élu sous-lieutenant à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), lieutenant (8 octobre), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il fut tué à l’assaut du château de Cosseria, le 12 avril 1796.
François Faure, né à Saint-Christophe en 1761, élu sous-lieutenant à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Jean-Baptiste Fleuret, né à Montmélian en 1770, il fut élu caporal à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (13 floréal an II).
Joseph Fleuret, né à Chignin en 1770, il fut élu lieutenant à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut mortellement blessé au combat du camp de l’Union, à l’armée des Pyrénées-Orientales (17 juillet), et mourut de ses blessures le 26 août 1793.
Pierre Fleuret, né à Montmélian en 1766, il fut élu sergent à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Gaspard-François Forestier, né à Aix-les-Bains, le 14 mars 1767, il fut élu capitaine à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793). Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), puis fut détaché comme adjoint provisoire de l’adjudant-général Guillet. Il fut affecté à différentes divisions militaires de l’intérieur (1797-1801), aide de camp du général Frégéville (11 ventôse an IX), chevalier de la Légion d’honneur (1804), chef d’escadron, il suivit ce général à l’armée de Naples (1806). Il fut grièvement blessé au bras et au genou, à l’assaut de Civitella del Tronto, il rentra en France en convalescence, à Paris. Il fut envoyé à la Grande Armée (7 mai 1807), il servit au siège de Stralsund, blessé d’un coup de feu à la jambe droite, il revînt de nouveau se remettre à Paris (février 1808). Il fut ensuite envoyé à l’armée d’Espagne (juillet), adjudant-commandant (28 août), officier de la Légion d’honneur après la bataille de Rio-Secco. Il fut grièvement blessé à la bataille d’Oporto (29 mai 1809), envoyé à Madrid où il resta jusqu’en décembre 1810. Il fut affecté au 3e corps, sous-chef de l’État-major général (juillet 1812). Il fut nommé général de brigade (30 mai 1813), rentra en France (janvier 1814), pour être dirigé sur l’armée d’Italie. Il sauva le prince Eugène, dans un combat où il s’était réfugié dans un carré dépourvu de munitions et cerné par une nombreuse cavalerie. Il enleva à la tête du 84e de ligne, le village de Pozzolo, sur le Mincio, défendu par une division de 6 000 Autrichiens. Il rentra en France, fut fait baron de l’Empire, puis commandant de la Légion d’honneur (27 décembre), inspecteur d’infanterie (30 décembre). Il se rallia à l’Empereur aux Cent Jours, et fut nommé commandant du département de l’Hérault, puis mis en non activité à la Seconde Restauration (1er septembre 1815). Mis en retraite (1er janvier 1825), il mourut à Paris, le 24 avril 1832.
Garbillon, volontaire dans le 1er bataillon du Mont Blanc (mars 1793), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), et dans le 18e régiment d’infanterie de ligne, à la réforme régimentaire (1803), il servit à l’armée de Côtes de l’Océan (1804-1805), puis fit les campagnes à la Grande Armée (1805-1812), il fut tué à la bataille de la Moskova, le 7 septembre 1812, alors au grade de lieutenant.
Gargoux, né à Rumilly en Savoie, en 1750, il fut élu quartier-maître trésorier au 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
J. Gariod, né à Chambéry en 1766, il fut élu sergent-major à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Gavairon, né Colllonges-Bellerive en 1773, il fut élu caporal à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il obtînt sa retraite le 19 fructidor an IX.
Claude Gay, né à Chambéry en 1775, élu caporal à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (1794). Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il mourut de la peste à Jaffa, le 29 mai 1799.
François Gay, né à Chambéry en 1766, il fut nommé lieutenant à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), puis adjudant-major (11 octobre). Il fut tué au combat, lors d’une reconnaissance le 1er mars 1795.
Louis Gay, né le 23 août 1772, à Lyon, d’une famille originaire de Saint-Genix, en Savoie. Il s’enrôla au 1er bataillon du Mont Blanc, et fut élu capitaine à la 5e compagnie (5 avril 1793). Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il fit la campagne d’Égypte (1798-1801), il fut blessé d’un coup de feu à la jambe droite au siège de Saint-Jean-d’Acre, chef de bataillon (12 prairial an IX), il revînt en France (janvier 1802). Il passa à la réforme régimentaire dans le 18e régiment d’infanterie de ligne (1803), major au 35e de ligne (11 brumaire an XII), membre de la Légion d’honneur (1804), il servit à l’armée d’Hollande (1804-1805), puis à celle d’Italie (1806-1809). Colonel du 14e de ligne provisoire (31 mars 1809), chevalier de l’Empire (15 août), colonel du 79e de ligne (24 septembre), il fut envoyé en Espagne (1811-1814), officier de la Légion d’honneur (10 février 1813), il fut envoyé à l’armée de Lyon (1814), nommé général de brigade (26 février), il combattit devant Caluire, avec deux bataillons du 79e de ligne, et repoussa un ennemi largement supérieur en nombre (20 mars). L’Empereur le fit baron, puis se fut la Première Restauration, il fut mis en non activité (1er octobre). Il reprit du service aux Cent Jours, employé à l’organisation des gardes nationales de la division militaire de Grenoble (3 mai 1815). Il commanda une brigade de gardes nationaux, puis à la Seconde Restauration fut de nouveau mis en non activité (1er septembre). En retraite (1er janvier 1825), il fut remis en activité par la Révolution de 1830, puis de nouveau en retraite (1er janvier 1834), il mourut à Mâcon le 7 mars 1838.
Pierre Gay, né à Saint-Genix, élu sergent à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il mourut le 27 brumaire an III.
Antoine Genevois, né à Chambéry en 1772, il fut élu caporal à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793). Sergent, il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). Il fut nommé sous-lieutenant (1799), blessé d’un coup de feu au genou au siège de Saint-Jean-d’Acre (25 avril), promu lieutenant (1803). Il passa au 18e régiment d’infanterie de ligne à la réforme régimentaire, servit à l’armée des Côtes de l’Océan (1804-1805), fit la campagne d’Autriche, combattit à Austerlitz (2 décembre 1805), nommé capitaine à cause de sa belle conduire durant la bataille. Il fit ensuite la campagne de Prusse et de Pologne (1806-1807), blessé d’un coup de feu à la bataille d’Eylau (7 février 1807). Il servit durant la campagne d’Allemagne (1809), blessé par un boulet à la hanche droite (3 mai), chevalier de la Légion d’honneur (5 mai), blessé à la bataille de Wagram (5 et 6 juillet), il fut promu chef de bataillon (21 juillet), officier de la Légion d’honneur (23 juin 1810). Il fit la campagne de Russie, blessé à Polotsk (14 octobre 1812), d’un coup de feu qui lui traversa la jambe droite. Il fit la campagne de Saxe (1813), puis servit à la défense de Magdebourg (1814). Il rentra en France à la Première Restauration. Il fut décoré de l’ordre du Lys (28 juillet 1814). Un état de service lui fut remit par le 26e régiment d’infanterie légère, alors à Huningue (5 septembre). Il prit sa retraite (18 janvier 1815). Il mourut le 28 avril 1848.
Benoît Genin, dit Milhomme, né en 1772, à Villerme, dans le district de Chambéry, fils de Pierre et de Claudine Milhomme. De grande taille, 5 pieds et 9 pouces. Il fut élu caporal à la 8e compagnie du Mont Blanc (5 avril 1793), passa aux grenadiers, puis par amalgame dans le 5e demi-brigade provisoire (été 1795), et dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). Il s’illustra à l’assaut du château de Cucheria/Cosseria (12 avril 1796), où il refusa de reculer avec le reste de la demi-brigade : « il reste seul, continue le feu, les ennemis étonnés admirent son courage, le félicitent sur son intrépidité, et l’invitent à se rafraîchir. Mille-Homme accepte, entre dans le fort, s’assied au banquet qu’on lui offre : mais ; champion imperturbable, il reprend l’attaque dès que son appétit est satisfait ». Il se distingua encore à la retraite du combat de Paolo (29 juillet 1796), où « toujours des premiers au feu, signale aussi son courage, il se jette sur une colonne ennemi, et lui fait 6 prisonniers ». Il fut tué à la bataille de Roveredo (4 septembre) : « et le brave, le vaillant Mille-Homme y perdit la vie. Chéri, honoré de la brigade entière, il fut vivement regretté ».
Jean Genin, né à Drumettaz, près d’Aix-les-Bains, fils d’Étienne et d’Antoinette Gerbert, élu caporal à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il fut réformé le 24 frimaire an IX.
Benoît Ginet, né à Chambéry en 1774, élu sergent à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Georges Girard, élu caporal à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (22 pluviôse an II).
Louis Girard, né à Chambéry en 1772, élu sous-lieutenant à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), lieutenant (13 octobre). Il passa à la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Benoît Guillermin, né à Cognin en 1773, il fut élu sergent à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (1793), lieutenant (1794). Il passa à la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). Il rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Pierre-Joseph Guillet, né le 3 février 1765, à Chambéry en Savoie. Il entra au service comme volontaire au régiment des gardes du roi de Sardaigne (1779), fourrier au régiment des gardes wallonnes au service de l’Espagne (1786), 1er sergent au régiment de Flandres, brigade wallonne (1er décembre 1788). Il passa en France et débarqua à Marseille venant de l’île de Majorque (février 1793). Lieutenant au 1er bataillon des volontaires du Mont-Blanc (21 février), capitaine, servant à l’avant-garde de l’armée (18 mars). Il passa à l’armée des Pyrénées-Orientales et servit à Peyrestortes (17 septembre), puis à la retraite de Villelongue (19 décembre). Chef de bataillon (2 janvier 1794), chef de brigade (13 février), employé à Sète (février 1795), puis dans la 17ème division militaire, il fut chargé de conduire les déportés du coup d’état du 18 fructidor jusqu’à Rochefort (17 septembre 1797). Employé à la 9ème division militaire (1797 à 1798). Il servit à la division Serurier à l’armée d’Italie (mars 1799). Il s’échappa lors du combat de Lecco (25 avril) et rejoignit l’armée d’Italie par Lugano et Arona. Promu général de brigade (30 juillet), il fut envoyé à l’armée de l’Ouest, où il commanda le département du Calvados (18 février 1800). Commandant le département de l’Hérault (janvier 1801), il fut employé au corps d’observation de la Gironde (juin) et servit sous Leclerc au Portugal. Employé à la 10ème puis 9ème division militaire (1802), il commanda le département de la Lozère (juillet 1803), puis la 2ème brigade de la division Séras à l’armée d’Italie, (5ème division, 16 septembre), commandant de la Légion d’honneur (14 juin 1804). Il servit à l’armée de Dalmatie sous Molitor (mars 1806), commandant à Spalato, puis l’île de Lesina (avril 1807). Il repoussa une attaque des Russes (30 avril 1807), et occupa les îles dalmates de la Brazza et de la Sota. Rappelé à Milan pour avoir fait racheter leur liberté aux habitants de ces îles (septembre), il fut mis sous congé pour prétexte de santé (14 septembre) et suspendu de ses fonctions par décision impériale (4 octobre). Il fut appelé à Paris pour se justifier, accusé de prévarication et d’avoir fait fusiller 4 hommes sans jugement, emprisonné à la prison de la Force comme ayant des relations avec le général Malet (juin 1808). Mis en non-activité sans traitement (février 1809), et en liberté (avril). Il se retira à Chambéry. Il fut employé comme directeur des douanes à Barcelone (mars 1810), mais son emploi fut supprimé (août 1813). Il fut remis en activité sous Morand à l’armée de l’Ouest (avril 1815), et nommé commandant du département de la Lozère (18 avril), commandant la 2ème brigade de la 7ème division des gardes nationales à l’armée des Alpes (24 mai), il fut mis en état d’arrestation à Clermont-Ferrand (17 novembre) et expulsé en Savoie. Il rentra en France (1816), et fut naturalisé français (5 mai 1819). Il fut enfermé comme conspirateur et mourut au fort de Fenestrelles, dans le Piémont, le 3 mars 1836.
Paul Jacquemard, né à Chambéry en 1773, élu sous-lieutenant à la compagnie des grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), lieutenant (an II), capitaine (7 messidor an III), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). il démissionna le 1er floréal an VI.
Benoît Jacquier, né à Chambéry en 1767, sergent-major à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant à la 1ère compagnie (20 septembre), lieutenant (1794), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796). Il fut fait prisonnier entre Ronco et Legnago (11 septembre), mais plus tard échangé. Il mourut de ses blessures au Caire, en Égypte.
Claude Janin, né à Chambéry en 1773, il fut élu sergent à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Jarnier, originaire de la Vienne, sergent dans le 79e régiment d’infanterie ci-devant du Boulonnais, il fut nommé adjudant-major au 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il quitta le corps avant le mois d’octobre.
Louis Jeandet, originaire d’Aix-les-Bains, né vers 1773, élu caporal à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc, sous-lieutenant (1794). Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Antoine Labouret, né à Montmélian, élu caporal à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (15 thermidor an II).
Jean Lacroix, né à Aix-les-Bains, en 1773, élu sergent à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Pierre Lambert, né à Chambéry en 1770, il fut élu sergent à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (9 thermidor an VI), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il mourut de ses blessures reçues au siège de Saint-Jean-d’Acre en Syrie, à Damiette en Égypte, le 6 mai 1799.
Jean-Baptiste Landau, né à Aix-les-Bains en 1773, il fut élu sous-lieutenant à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il tué à l’assaut du camp de Trompettes, armée des Pyrénées-Orientales, le 4 octobre 1793.
Charles Lansard, né à Chambéry en 1772, il fut élu sergent à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
J. B. Lintz, officier autrichien, il déserta et rejoignit les rangs français. Il fut nommé lieutenant-colonel du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), mais déserta bientôt de nouveau.
Pierre Magnin, né à Montmélian en 1775, élu sergent à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Bruno Michaud, élu caporal à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (13 floréal an II).
Pierre Mignet, né Saint-Jean-de-la-Porte en 1774, il fut élu sergent à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent-major (20 septembre).
Hermogaste Molin, né à Chindrieux en 1775, élu sergent à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent-major (8 ventôse an II).
Jean-Baptiste Molin, né à Chambéry en 1769, il fut élu sergent-major à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (8 ventôse an II), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), lieutenant (1799), capitaine (1er prairial an XI). Il fut tué à la bataille d’Eylau, le 8 février 1807.
Hippolyte Mollot, né à Saint-Pierre-d’Albigny en 1771, il fut élu capitaine à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il mourut de la peste à Jaffa (1799).
Antoine Monet, né à Chambéry en 1770, élu sergent à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent-major (octobre), sous-lieutenant (an III), il mourut à l’hôpital.
Jean-Claude Paccard, né à Montmélian en 1775, il fut élu caporal à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (an II).
Claude Pellin, né à Oncin en 1775, il fut nommé sergent-major à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (30 septembre), lieutenant (1795), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire, puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), et rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
François Perret, né à Aix-les-Bains en 1770, élu caporal à la 2e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (10 fructidor an II).
Jean-Claude Perronet, né à Chambéry en 1771, il fut élu sous-lieutenant à la 5e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il déserta son poste.
Laurent Petit, né à Chambéry en 1756, il fut élu chirurgien-major au 1er bataillon du Mont Blanc.
Michel Petit, né à Chambéry en 1775, il fut élu caporal à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (an II).
Pierre Picard, né à Chambéry en 1757, élu caporal à la compagnie des grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (16 octobre).
François Pichon, né à Montmélian en 1771, il fut élu capitaine à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut remplacé pour cause d’absence, en vertu d’un arrêté des représentants Fabre et Gaston.
Louis Pillet, né à Chambéry, le 18 avril 1775, il fut élu lieutenant à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), adjudant-major (10 ventôse an II), il s’illustra au combat de la Fluvia (26 prairial an III), blessé d’un coup de sabre sur l’œil gauche. Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), capitaine adjudant-major, commandant provisoire du 1er bataillon italien de Padoue (1er nivôse an VI), il rentra à son corps (17 frimaire an VII), servant dans le 4e bataillon servant à Naples, armée du général Championnet. Chef de bataillon au 1er bataillon auxiliaire du Mont Blanc, bataillon qui fut versé dans la 15e demi-brigade légère de seconde formation (29 pluviôse an VIII). Il enleva à la baïonnette, à la tête de son bataillon, le village de Gravières dans la vallée de Suze, chassant un ennemi supérieur en nombre, lui faisant 200 prisonniers et s’emparant de 3 canons (2 floréal). Il prit également d’assaut le village de Santo Ambrosio (17 prairial), et avec une cinquantaine de chasseurs, il repoussa un corps de cavalerie ennemie qui chargeait un bataillon de la 28e demi-brigade légère, alors disposée en tirailleurs. Il s’empara de 12 chevaux. Il fut nommé chef de bataillon à la 17e demi-brigade légère (1er frimaire an IX), puis rentra en France, étant en garnison à Blois, puis au camp de Saint-Omer (armée des Côtes de l’Océan). Nommé major au 10e léger (30 frimaire an XII), membre de la Légion d’honneur (1804), il fit la campagne de Prusse et de Pologne, à la Grande Armée (1806-1807), puis servit à l’armée du Nord (1809), commandant les gardes nationales du Brabant (1810). Colonel du 1er régiment d’infanterie légère (5 mai 1812), il fut envoyé en Espagne, s’illustrant aux combats d’Yala, de Villena, de Castello et de Barja (avril 1813), cité à l’ordre du jour de l’armée (20 avril). Chevalier de l’Empire, il servit à la fin de la campagne de Saxe, puis servit en Italie (1814), il fut mis en non activité à la Première Restauration (1er octobre). Il rentra à Chambéry, et prit sa retraite, il mourut à Chapareillan, le 8 octobre 1830.
Pierre Pochat, né à Chambéry en 1771, élu sergent à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (1794), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il fut nommé lieutenant (1799), blessé d’un coup de feu à la bataille d’Aboukir (25 juillet), il quitta le service.
Louis Praille, né à Saint-Franc en 1773, il fut élu lieutenant à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), nommé capitaine (20 brumaire an II), il fut tué au combat le 29 frimaire an II.
Pierre Puthod, né à Chambéry en 1771, il fut élu sergent à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
François Ract, fusilier à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il s’illustra à l’assaut de Saint-Jean-d’Acre (1799), il rentra en France après la capitulation de l’armée en Égypte (1801), reçut un fusil d’honneur (19 germinal an X, 1802), caporal (1803), il fut admis aux Invalides (1804).
Joseph-Alexis Rey, né à Aix-les-Bains en 1754, soldat au 58e régiment d’infanterie ci-devant de Rouergue pendant 8 ans, puis au régiment ci-devant Royal-Italien pendant 12 ans. Il fut élu capitaine des grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (été 1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796),blessé à l’assaut du château de Cucheria, ou Cosseria (12 avril). Il se retira du service pour blessure grave en 1796.
François Riccard, né à Chambéry en 1773, élu caporal à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent-fourrier (8 ventôse an II), lieutenant des canonniers (8 fructidor an II).
Maurice Richard, élu caporal à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (12 septembre 1793), réformé en l’an II.
Jean Riondet, né aux Échelles en 1773, il fut élu caporal à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (an II).
Joseph-Chavasse Riondet originaire de Savoie, né le 4 décembre 1755, aux Échelles, fils de Joseph et de Marguerite Genève, simple tanneur. Il servit pendant huit ans dans le régiment d’artillerie de Toul, sergent après trois campagnes contre les Anglais. Élu capitaine de la 4ème compagnie du 1er bataillon du Mont-Blanc (5 avril 1793). Il fut blessé d’un coup de feu au bras droit, lors du commencement de l’insurrection de Lyon (29 mai)11. Grièvement blessé, il fut transporté chez des parents qu’il avait à Lyon, et put guérir de ses blessures, son épouse, Julie Millioz, également des Échelles, étant accourue à son chevet. Il fut nommé chef de bataillon (4 octobre). Il passa avec son bataillon à la 5ème demi-brigade provisoire à l’Armée des Pyrénées-Orientales, puis dans la 69ème demi-brigade de bataille. Il fut nommé au 2ème amalgame, chef de brigade de la 18ème de ligne. Il fut tué le 14 avril 1796, à l’assaut du château de Cosseria (ou Cucheria selon les sources). Il tomba atteint d’une balle en plein cœur, son adjudant-major tombant à ses côtés quelques temps après, mortellement blessé12. Il mourut le lendemain de sa blessure. Sa veuve, malgré ses réclamations fidèlement transmises par le général Augereau, ne put obtenir la liquidation de sa pension de 600 francs, elle ne fut enfin satisfaite qu’en 1809.
François Roch, né à Saint-Gingolph en 1770, fusilier au 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Pierre Roch, né à la Chapelle-d’Abondance en 1773, fusilier au 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
André Rosaz, né à Montmélian en 1761, il fut élu sergent-major à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (11 octobre). Il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796), il rentra dans ses foyers à la faveur de l’armistice de Leoben (1797).
Pierre Rosaz, né à Montmélian, élu caporal à la 3e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent.
Jacques Rousseau, né à Chambéry en 1775, élu caporal à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sous-lieutenant (1794), lieutenant (1795).
François Salomon, né à Saint-Jean-de-la-Porte en 1775, il fut élu caporal à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (19 floréal an II).
Louis Scellier, originaire de Versailles, il servit pendant huit dans un régiment d’infanterie et obtînt son congé. Il fut élu sous-lieutenant à la 8e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut tué à l’attaque du camp du Boulou et de la batterie du sang, le 15 octobre 1793.
Nicolas Sevay, né à Chambéry en 1769, il fut élu sergent à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Louis Sibuet, né à Chambéry en 1767, élu sergent-major à la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du Mont Blanc, sous-lieutenant (an II), il fut grièvement blessé au blocus et siège de Bellegarde (26 thermidor an II), lieutenant (an III), il passa dans la 5e demi-brigade provisoire (1795), puis dans la 18e demi-brigade de ligne (mars 1796à, il fit la légendaire campagne d’Italie d’Italie avec Bonaparte (1797-1798), puis il se retira du service pour cause de blessures (1798). Cependant il reprit du service à son grade, au 1er bataillon auxiliaire du Mont Blanc.
Antoine Sonjeai, né aux Échelles en 1769, il fut élu caporal à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent (20 brumaire an II).
Jean-Louis Têtu, né à Chambéry en 1772, il fut élu sergent à la 1ère compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), sergent fourrier, sous-lieutenant (1794).
Joseph Trouillet, né à Chambéry, en 1766, il fut élu lieutenant à la 7e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut tué au combat du camp de l’Union, le 17 juillet 1793.
Claude Vaussenat, né à Chambéry en 1773, il fut élu sergent à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793).
Louis Vignon, né à Chambéry en 1774, il fut élu sergent à la 4e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), il fut fait prisonnier de guerre le 3 septembre suivant.
Gaspard Viviand, né le 27 août 1772, à Aix-les-Bains. Enrôlé volontaire dans les troupes françaises (7 septembre 1792), il fut élu lieutenant à la 6e compagnie du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793). Il fut détaché provisoirement de sa compagnie (22 septembre), pour servir comme adjoint à l’état-major de l’armée des Pyrénées-Orientales. Il fut nommé capitaine adjoint à l’adjudant-général Stabeurath (15 mars 1795), il servit à l’armée d’Italie (1796-1800), blessé à l’attaque du fort de Bard (armée de Réserve), chef d’escadron (1800). Il servit à l’armée des Grisons (1801), chef d’état-major (1803), chevalier de la Légion d’honneur (14 juin 1804), il servit dans différentes divisions, puis fut envoyé en Espagne, adjudant-commandant à l’état-major (1810). Il écrivit un rapport alors chef d’état-major de la 1ère division de réserve de l’armée d’Espagne du comte Reille : « cette division reçue l’ordre le 2 décembre 1811, de se rendre auprès du maréchal Suchet pour coopérer au siège de Valence, cette expédition ne devant être que momentanée, le dépôt de divers régiments ainsi que la majeure partie des équipages et effets particuliers furent laissés dans la place de Pampelune, après la prise de Valence la division vint occuper Lévida, ses officiers payeurs étant restés à Pampelune reçurent l’ordre de venir nous rejoindre avec tout ce qui appartenait à la division, ce nombreux convoi ??? le 19 avril 1812, fut attaqué par des forces supérieures et entièrement pris et pillé, mes équipages, archives et papiers furent également perdus, et dans le nombre était mon brevet de chevalier de la Légion d’honneur ainsi que la lettre d’avis de nomination ce qui m’empêche de le produire »13. Commandant le département du Puy-de-Dôme (1815), il rallia l’Empereur aux Cent Jours, chef d’état-major dans la 7e division de gardes nationales de Savoie. A la Seconde Restauration, il se retira en Savoie, à Chambéry, officier de la Légion d’honneur (1823), il mourut le 25 février 1837.
Jean-Baptiste Vozel, originaire de la Vienne, ancien officier du 79e régiment d’infanterie, nommé lieutenant-colonel en second du 1er bataillon du Mont Blanc (5 avril 1793), puis lieutenant-colonel en premier, il fut tué à l’assaut du camp de Peyretortes, le 17 septembre 1793.
Article de Laurent Brayard
1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France.
2André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 161.
3 Journal Militaire de 1793, p. 498.
4 Ordre de bataille de la collection Nafziger, Armée des Pyrénées-Orientales, 1er septembre 1793.
5 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, pages 178 et 179.
6 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 179.
7 Chuquet, Dugommier.
8 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 181.
9 Chuquet, Dugommier.
10 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, p. 157.
11 Jules Vassias, Historique du 69ème régiment d’infanterie, p. 352.
12 Jules Vassias, Historique du 69ème régiment d’infanterie, p. 48.
13 Base Leonore, lettre à la chancellerie, du 20 décembre 1816.