Compagnies à cheval de la Charente

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Volontaires à cheval de la Charente :

Date de Formation : printemps 1793.

Historique :

Le 4 avril 1793, un détachement de volontaires à cheval de la Charente se trouvait dans les rangs de la division des Sables-d’Olonnes1. Il se composait de 64 hommes.

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Compagnie franche de cavalerie de Barbezieux :

Date de formation : mars 1793.

Formation :

Elle fut formée à Barbezieux et comprenait 130 cavaliers, les gendarmes à cheval de la Charente sous les ordres de Pasquinot.

Historique :

Elle fut mise en route avec les chasseurs du Midi, pour aller au secours du petit port des Sables-d’Olonne (28 mars 1793). Elle était commandée par le capitaine Rullier. La gendarmerie de la Charente se distinguea au combat de Challans (avril 1793), où les Vendéens perdirent près de 500 hommes. Le citoyen Ganivet tua à lui seul sept rebelles selon les dires du commissaire charentais Pierrat. Elle faisait alors partie de l’Armée des Sables-d’Olonne.

Si la valeur des gendarmes, anciens soldats, était bonne, il en allait autrement des volontaires à cheval de la compagnie franche. Leur motivation était faible et leur expérience militaire quasi nulle. La peur des Vendéens et du combat conduisirent ces pères de famille à demander leur retour dans leur foyer (dès le 24 avril 1793). Le général Boulard consentit finalement à leur départ après les avoir fait remplacer par 200 jeunes enrôlés de la levée des 300 000 hommes. Seuls les gendarmes restèrent à leur poste avec Pasquinot.

Les unités de cavalerie de réquisition, mis à part les gendarmes, furent licenciées car jugées de peu d’utilité pour l’armée (juillet 1793).

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Compagnie de cavalerie d’Angoulême :

Date de formation : entre mars et mai 1793.

Formation : elle était commandée par le capitaine Devaud

Historique :

1793 :

Alors que les Vendéens avaient été repoussés par Chalbos et Sandoz devant Fontenay (16 mai), le poste de la Châtaigneraie avait été repris mais bientôt dégarni (21 mai). La compagnie de cavalerie d’Angoulême fut envoyée en renfort à Niort, elle se trouvait après la défaite de Fontenay (26 mai 1793). Les gardes nationaux père de famille réquisitionnés en urgence (mars-mai) devaient être remplacés par des hommes de la levée des 300 000 hommes du 24 février. Le poste de la Châtaigneraie se trouva affaibli devant la pression des Vendéens. Deux bataillons furent envoyés en renfort au général Boulard (24 mai), commandant l’Armée des Sables-d’Olonne, qui se trouvait à Luçon. Fontenay était également affaibli et seulement défendu par sa Garde nationale et le bataillon des gardes nationaux de Civray. Lescure ne manqua pas l’occasion d’attaquer la ville et de surprendre Chalbos (26 mai). Le poste de la Châtaigneraie fut enlevé, la cavalerie pris la fuite avec l’infanterie des ailes, le centre fut écrasé par les Vendéens, l’artillerie perdue sauf cinq pièces et Fontenay prise. Grave défaite que commentait Lecoq :

« L’armée s’est retirée partie sur Niort, partie sur Marans, j’ai vu Devaud, commandant les volontaires d’Angoulême, qui m’a dit que nous avons sauvé huit canons, le reste est tombé au pouvoir de l’ennemi, on assure qu’ils ont été encloués, la compagnie de cavalerie d’Angoulême est ici et n’a point souffert »2.

La compagnie cependant fut décimée ou ses hommes désertèrent, car elle ne comptait plus que forte 13 hommes présents dans les rangs de la division de Niort, Armée des Côtes de la Rochelle (fin juin).

Les unités de cavalerie de réquisition, mis à part les gendarmes, furent licenciées car jugées de peu d’utilité pour l’armée (juillet).

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Article de Laurent Brayard

1 Chassin, Études documentaires sur la Révolution Française, La Vendée Patriote, tome 1.

2 P. Boissonnade, Histoire des volontaires de la Charente pendant la Révolution, 1791-1794, Angoulême 1890, p. 187.