2e bataillon du Mont-Blanc

Ouvrage de référence : Le 2e bataillon du Mont-Blanc, la 19e demi-brigade de bataille à l’Armée d’Italie, le brigadier-général Dichat, César Duval, député de la Haute-Savoie, Chambéry, 1897.

volontaires nationaux

Date de formation : Il fut formé selon Folliet le 1er mai 17931.

Formation :

Il fut formé à Carouge, avec la compagnie franche de Carouge, la compagnie franche Genevoise et des réquisitionnaires. Les autres recrues étaient principalement originaires du district de Carouge, de Thonon, d’Annecy et de Cluses.

Le 27 septembre 1793, la compagnie des patriotes d’Aubagne fut versée dans le bataillon.

Historique :

1793 :

Il était destiné à l’Armée des Pyrénées-Orientales, mais il fut requis lors de son passage à Valence, par les représentants du Peuple et dirigé vers la Légion Allobroge. Cette dernière était destinée à lutter contre les insurgés du Midi et les fédéralistes. Il était commandé par le chef de bataillon Pacthod. Renforcé par six pièces de canon servies par 42 artilleurs, dont l’obscur capitaine Bonaparte, le bataillon marcha vers le sud pour rejoindre Marseille puis Toulon. Cette ville s’était livrée aux Anglais. Il combattit contre les insurgés fédéralistes ou monarchistes à la prise de la citadelle de Pont-Saint-Esprit (14 juillet), lors d’un combat de la prise d’Isle (23 juillet), à l’assaut et prise d’Avignon (27 juillet), au combat de Salon-de-Provence (18 août), à l’attaque et prise des hauteurs de Septême (24 août), prise de Marseille (25 août), prise des gorges d’Ollioules (7 septembre), où il soutînt un combat de quatre heures contre des forces espagnoles et anglaises.

Il participa alors au siège de Toulon, occupant Cujes avec deux canons, arrêtant les officiers municipaux d’Aubagne (27 septembre), rebelle à la Convention nationale. Le lieutenant-colonel Point fit armer deux compagnies de volontaires à Aubagne, qu’il envoya ensuite au siège de Toulon (incorporées dans ses rangs). Il s’illustra dans un engagement qui commença entre une patrouille ennemie, et nos postes avancés, provoquant un combat général. L’ennemi fut repoussé et poursuivit jusqu’au fort de Malbousquet, après cinq heures de combat (10 à 12 morts, 43 blessés, 15 novembre). Le 11 décembre, il se composait de 401 soldats et de 16 officiers. Il participa aux combats et aux assauts qui permirent la reprise de la ville (18 décembre), subissant de lourdes pertes.

1794 :

Il resta sur place, étant bientôt destiné à participer à une expédition contre Oneille (janvier). Il passa dans les rangs de l’Armée d’Italie. Au moment de l’amalgame, il était commandé par le chef de bataillon Jean-Marie Vindred.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 19ème demi-brigade de bataille fut formée à la Turbie, le 29 mars 1794, selon Belhomme2, Folliet3, Susane4 et Duval5. Elle se composait des 1er bataillon du 10ème régiment d’infanterie, 2ème du Mont-Blanc et 3ème des Basses-Alpes.

2ème formation :

Elle fut incorporée pour fonder les 69ème (armée d’Italie) et 80ème demi-brigades de ligne. Louis Susane indique qu’un détachement de la 19ème demi-brigade fut incorporé dans la 80ème demi-brigade de ligne à l’armée d’Italie.

État de la compagnie de Saint-Julien, 4e compagnie du 2e bataillon du Mont Blanc6 :

Capitaine Louis-Antoine Milliet, lieutenant Jean-Nicolas Rose, sous-lieutenant François-Louis Pissard, sergent-major Jean-Claude Boimond, sergents Laval et Marthod, caporaux François-Gaspard Duval. Bertin, Crochet, Prevet.

Portraits :

Allioud, élu capitaine au 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793), il se retira du service au moment du premier amalgame (1794).

Louis-François Arpin, né à Thonon en 1771, il fut élu capitaine au 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793). Il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794). Il fut tué d’un coup de feu à Settepani, le 10 messidor an III.

Bérangé, il s’enrôla dans la 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent à la 3e compagnie, il fut passé en jugement lors du siège de Toulon, accusé de lâcheté par ses camarades (15 frimaire an II).

Jean-Claude Boimond, né à Saint-Julien le 9 juin 1770. Il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, et fut élu sergent-major (1793). Il fut recommandé par le général Pacthod et fut nommé adjoint de 2e classe du génie militaire (1er vendémiaire an III). Il fut employé par le génie en Tarentaise (1795-1798), nommé chef du génie à Carouges et à Annecy (1799), il passa à Genève à ce poste, puis fut mis en retraite (1er nivôse an X). Il fut conseiller municipal de Saint-Julien (1806-1814), maire de la ville (1814-1815), syndic de Saint-Julien (1816-1823, puis 1827-1829). Il mourut le 31 octobre 1832.

Brelaz, originaire de Thonon, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (1er mai 1793). Il rentra dans ses foyers au moment du premier amalgame (mars 1794).

Gaspard Brunier, né Samoëns, en 1769, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu caporal (1er mai 1793), sergent, lieutenant adjudant-major (mars 1794), passé à la 19e demi-brigade de bataille, il entra ensuite au deuxième amalgame dans la 69e demi-brigade de ligne (1796). Il mourut l’hôpital de Trévise, le 9 juillet 1797.

Pierre Carrier, né à Collonges-Bellerive, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, caporal, il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), obtenant finalement son congé (14 nivôse an IX).

Jacques Chenevier, né à Thonon, en Savoie, en 1775, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1er mai 1793), sous-lieutenant (mai 1794), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille, puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), lieutenant (floréal an V).

Joseph Chenevier, né à Thonon, en Savoie, en 1774, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (1er mai 1793), lieutenant (janvier 1794), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (1794), il fut blessé aux redoutes de San Bernardo (23 novembre 1795). Il obtînt sa retraite.

Gabriel-André Collet, né à Genève en 1760, il fut élu capitaine au 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793). Il passa à la 19e demi-brigade de bataille (mars 1796).Il fut grièvement blessé au combat de la redoute de San Bernardo (2 frimaire an IV), et se retira du service pour blessures.

Pierre Decouz, né à Annecy, le 18 juillet 1775, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793), lieutenant (janvier 1794), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), adjoint aux adjudants-généraux (17 nivôse an V), il servit durant la campagne d’Égypte, fut fait capitaine à la bataille d’Aboukir, où il eut un cheval tué sous lui (25 juillet 1799). Adjudant-commandant d’état-major (6 germinal an IX), il servit comme sous-chef d’état-major au 5e corps de la Grande Armée, armée des Côtes de l’Océan (1804-1805), chevalier de la Légion d’honneur (15 pluviôse an XII), officier dans l’ordre (1804). Il eut un cheval tué sous lui à Austerlitz (2 décembre 1805), nommé colonel du 21e régiment d’infanterie de ligne (6 nivôse an XIV), il eut à nouveau un cheval tué sous lui (26 décembre 1806). Il chassa l’ennemi de l’île de Lobau (30 juin 1809), lui prenant trois canons et 300 prisonniers, et fut nommé général de brigade (12 juillet). Il fut envoyé ensuite à l’armée de Naples. Nommé major du 1er régiment de chasseurs à pied de la vieille garde (mars 1813), baron de l’Empire, général de division (août). Il commanda une division du 14e corps à la défense de Dresde, et déboucha sur la droite des Autrichiens par la porte de Pilna, dont il en délogea les Prussiens (26 août). Il reçut deux coups de feu en pleine poitrine dans les rues de Brienne (25 janvier), au moment où la tête de sa division de la jeune garde, il coupait la retraite des coalisés. Il fut transporté mortellement blessé à Paris, où malgré des soins il expira le 18 février 1814. Il avait trois frères qui moururent tous pendant les campagnes de la Révolution et de l’Empire. Jean-Joseph, capitaine fut tué à Raab (1809), Étienne, lieutenant fut tué à Bautzen (1813), Sigismond, major dans la Garde impériale, fut tué à Waterloo (1815).

Donche, originaire de Saint-André-de-Boëge, il fut nommé chirurgien-major du 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793). Il passa à son grade dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794).

Joseph-Marie Dupuy, né le 6 octobre 1770, à Boëge, fils de Michel et d’Estienette Pinget. Il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu caporal (1er mai 1793), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (1794), caporal fourrier (23 ventôse an 3), il passa dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), blessé d’un coup de feu à l’assaut de la redoute de San Bernardo en Piémont (2 frimaire an 4). Il fit la campagne d’Égypte, blessé d’un autre coup de feu au siège de Saint-Jean-d’Acre (12 floréal an 7), sergent (21 vendémiaire an 7), passa à la réforme régimentaire dans le 69e régiment de ligne (1803), sous-lieutenant (1er juillet 1806), il fut grièvement blessé par un coup de biscaïen, à la bataille de Friedland (14 juin 1807), qui le laissa invalide au niveau de son épaule gauche, chevalier de la Légion d’honneur (1er octobre 1807), il obtînt son congé et sa retraite, il mourut le 12 avril 1851.

François-Gaspard Duval, né à Saint-Julien, le 30 septembre 1773. Il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc (4 mars 1793), il fut élu caporal (1er mai), promu sergent au siège de Toulon (décembre), il passa à la 19e demi-brigade de bataille (1794). Il fut détaché auprès du commissaire des guerres Roussillon. Il fit les campagnes à l’armée du Midi et d’Italie (1793-1800), puis dans l’armée de Masséna assiégeait dans Gênes (1800). Il fut licencié (messidor an IX), puis retourna chez lui. Il fut membre du Conseil municipal de Saint-Julien (30 mai 1834), jusqu’à sa mort, le 1er octobre 1841.

Jean-Baptiste Gay, né à Genève en 1769, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1er mai 1793), lieutenant (décembre). Il rentra dans ses foyers au moment du premier amalgame (mars 1794).

Jos, lieutenant au 2e bataillon du Mont Blanc (1793), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794).

Joseph Julliard, né à Lugrin en 1772, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, et fut élu lieutenant (1er mai 1793), capitaine (21 décembre), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796). Il fut fait prisonnier de guerre, et mourut en captivité le 31 octobre 1796.

Antoine Lambert, né à Chêne en 1771. Il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major (1er mai 1793), sous-lieutenant (octobre), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), capitaine, il fut blessé au combat de La Favorite (23 novembre), alors qu’il commandait la 2ème compagnie de grenadiers. Il mourut de ses blessures à Cremone.

Joseph Lugrin, né à Thonon, en 1766, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1er mai 179), sous-lieutenant (1er octobre), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), lieutenant, il obtînt sa retraite le 17 germinal an XIII (1805).

Hyacinthe Masson, originaire d’Annecy, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (1er mai 1793). Il rentra dans ses foyers au moment du premier amalgame (mars 1794).

Louis-Antoine Milliet, né à Saint-Julien, le 22 octobre 1767. Notaire au moment de la réunion de la Savoie à la France, il fut nommé maire de Saint-Julien. Il s’enrôla volontaire, fut élu capitaine au 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793), rentra dans ses foyers après le siège de Toulon (début 1794), mais fut remis en activité (14 ventôse an II), quartier-maître lieutenant à la 19e demi-brigade de bataille, il fut congédié pour infirmités (21 germinal an IV). Il fut élu commandant du bataillon de la Garde nationale du canton de Viry (an V), et après le coup d’État du 18 brumaire, fut nommé maire de Saint-Julien (25 fructidor an VIII), poste qu’il occupa jusqu’à sa mort, le 7 germinal an IX.

Félix-Emmanuel-Marie Mouthon, né à Turin, le 12 janvier 1760, fils d’un intendant, originaire de Villard-sur-Boëge. Il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (1er mai 1793), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), lieutenant (1er mai). Il fut réformé, mais reprit du service dans le 1er bataillon auxiliaire du Léman (1799), il fut blessé à l’attaque de Suze, ayant également un pied gelé au passage du Galibier (1800). Aide de camp du général Canclaux (1806), réformé (1808), il obtînt sa retraite (1812), mais fut encore rappelé pendant la campagne de France (1814), par le général Dessaix, qui le nomma adjoint à son état-major. Il fut de nouveau mis en retraite en 1815.

Jean Naz, né à Thonon, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, passa par amalgame dans la 19e demi-brigade de bataille (1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), sergent, il obtînt sa retraite (20 floréal an X).

Michel-Marie Pacthod, originaire de Saint-Julien en Savoie, né le 16 janvier 1764. Il fit des études de droit à Turin, et fut ensuite avocat après avoir servi comme garde du corps du roi de Piémont-Sardaigne. Il fut ensuite auditeur des guerres de la province de Carouge. Il fut nommé par le représentant en mission Hérault de Séchelles, capitaine d’une compagnie franche, levée avec des volontaires dans la région de Carouge (1792), réunissant cette dernière au camp de Compesières. Il fut nommé 1er lieutenant-colonel du 2e bataillon du Mont Blanc, à sa formation (1er mai 1793). Il fut blessé d’un coup de canon au siège de Toulon, adjudant-général chef de brigade, commandant de la ville de Marseille. Il fut nommé général de brigade (7 prairial an III), envoyé par le représentant Fréron à l’armée des Alpes (vendémiaire an IV), commandant de la ville de Strasbourg sous Augereau, il fut mis en réforme par le Directoire (5 prairial an VII), mais vite remis en activité (15 fructidor an VII), envoyé à l’armée de Hollande. Chevalier de la Légion d’honneur (1804), commandant dans l’ordre, il servit à la Grande Armée, dans le 1er corps d’armée (1805-1807), s’illustra à l’avant-garde en bousculant les Prussiens (4 novembre 1806), puis à la prise de Lubeck (6 et 7 novembre), à la bataille de Mohrungen (25 janvier 1807), où il fut blessé d’un coup de biscaïen à la jambe gauche. Il servit encore à la bataille de Friedland (14 juin), puis passa au 1er corps de l’armée d’Espagne (1808). Il enleva les positions ennemies à Espinosa, fut nommé général de division (16 novembre), se distingua à l’attaque de Madrid (2 décembre), puis à Uclès (13 janvier 1809). Il fut envoyé à l’armée d’Italie, se signalant à Malborghetto, à Raab et à Wagram, où il fut gravement blessé (6 juillet). Après sa convalescence, il fut envoyé à Naples, servit en Illyrie, en Italie, commandant une division pendant la campagne de Saxe (1813). Il fit capituler 8 000 Prussiens à Hayeswerda, et fut blessé à la bataille de Hanau. Grand officier de la Légion d’honneur (22 juillet), il commandait à Francfort deux divisions de la jeune garde (31 octobre), blessé d’un coup de feu à l’épaule gauche. Il servit pendant la campagne de France (1814), commandant une division de gardes nationaux, mais escortant un convoi, il fut assaillit par des forces colossales des coalisés, à la Fère-Champenoise (25 mars). Livrant un combat héroïque et sanglant, encerclés par une innombrable cavalerie, canonnés à bout portant par une nombreuse artillerie, acculés contre des marécages, ils durent mettre bas les armes et Pacthod fut fait prisonnier. Nommé commandant de la division militaire de Nancy, à la Première Restauration, il esquiva l’ordre de se rendre à l’armée des Alpes aux Cent Jours, usant d’une ruse peu élégante, il prétexta l’extraction d’une balle à l’épaule gauche et ne prit pas son commandement (1815). La Seconde Restauration le maintînt donc à son poste, nommé inspecteur général d’infanterie (1818), mis en retraite (1827), il mourut à Paris, le 24 mars 1830.

Félix Parent, né à Annecy en 1771, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1er mai 1793), sous-lieutenant (11 janvier 1794). Il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars).

Jean-François Pellarin, né à Ambilly, en 1774, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, passant à la 19e demi-brigade de bataille (1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), caporal, il obtînt sa retraite (14 nivôse an IX).

Jean-Pierre Perréard, né à Annemasse-Ambilly, en 1773. Il s’enrôla au 2e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1er mai 1793), sous-lieutenant (septembre), lieutenant (janvier 1794), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), il mourut à l’hôpital de Vérone, le 21 février 1797.

François-Louis Pissard, né à Feigères le 16 mai 1770, sous-lieutenant au 2e bataillon du Mont Blanc, il fut blessé pendant le siège de Toulon (décembre 1793), passa à son grade dans la 19e demi-brigade de bataille, 8e compagnie du 1er bataillon. Il fut renvoyé dans ses foyers (17 frimaire an III), atteint d’un hémophtisie par suite des fatigues de la campagne et de la guerre. Il fut plusieurs élus adjudant du bataillon de la Garde nationale du canton de Viry. Il mourut à Saint-Julien, le 28 septembre 1831.

François-Hilarion Point, né le 14 avril 1759, à Montélimar dans la Drôme. Il entra au service au régiment de cavalerie ci-devant Royal-Champagne (1779), maréchal des Logis (1784), adjudant (1789), congédié (août 1790). Élu capitaine au 1er bataillon de l’Isère (6 novembre 1791), il fit campagne en Savoie (1792). Lieutenant-colonel en second au 2ème bataillon du Mont-Blanc (15 mai 1793), chef de brigade (septembre), général de brigade (octobre), il assista au siège de Toulon (décembre) et passa à l’armée des Pyrénées-Orientales (janvier 1794). Il servit à la division Pérignon lors de la bataille du camp du Boulou (1er mai), puis au combat du Llobrégat (7 juin), et au combat du Bascara (16 avril 1795). Il servit à la division Haquin, à la bataille de la Fluvia (15 juin 1795). Il passa à l’armée des Alpes puis d’Italie (octobre). Attaché à la division Augereau, il commanda une brigade composée des 45ème et 51ème demi-brigades de ligne (décembre 1796). Commandant l’aile gauche au combat d’Anghiari, où l’arrière-garde de Provera fut culbutée et détruite, durant la grande bataille de Rivoli (14 janvier 1797). Il occupa Trévise (5 février), puis servit à la division Guieu (mars). Commandant la 4ème brigade composée des 43ème et 51ème demi-brigades de ligne à la 2ème division du général Bon (juin), il fut envoyé ensuite à l’armée d’Angleterre (janvier 1798). Commandant la flottille destinée à reprendre aux Anglais l’île de Saint-Marcouf (8 avril), il partit du Havre et soutînt vaillamment un combat contre deux frégates anglaises, mais dut rebrousser chemin et se réfugier dans l’embouchure de l’Orne. Nommé à l’armée d’Italie (24 avril), il servit à l’armée de Rome, division Lemoine (30 octobre), il fut tué à l’attaque du Pont de Popoli dans les Abruzzes, à la tête de ses grenadiers, le 24 décembre 1798.

Pierre Pradier, né à Annecy en 1760, il servit dans le régiment de dragons ci-devant Monsieur, puis s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (1er mai 1793), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), il fut nommé capitaine (11 vendémiaire an IV).

Noël Rey, né à Chêne-Thonex, en Suisse en 1772, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793), passa par amalgame dans la 19e demi-brigade de bataille (1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), enfin à la réforme régimentaire dans le 69e régiment d’infanterie de ligne (1803), chevalier de la Légion d’honneur (1804), caporal dans les grenadiers (1805), il fit les campagnes à l’armée des Côtes de l’Océan (1804-1805), puis à la Grande Armée (1805-1807), il obtînt son congé et sa retraite (23 février 1809), suite à des douleurs rhumatismales et « un dépérissement de la cuisse gauche »7, lors d’une inspection qui se déroula dans la place forte de Luxembourg (8 novembre 1808). Il se retira en retraite à Ferney-Voltaire, il mourut en avril 1819.

François Rolland, né à Seyssel, le 9 juillet 1795, il fut élu capitaine au 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), il fut congédié pour infirmités (1er brumaire an IV). Mais semble avoir repris du service car un capitaine Rolland, 2e bataillon s’illustra au siège de Jaffa où : « qui venait d’arriver au corps, pénètre avec 30 hommes dans la rue du port, voie principale de la ville, il s’en rend maître après un combat acharné, il fait enfoncer les portes des magasins qui constituaient autant de petites redoutes ».

Jean-Nicolas Rose, né à Saint-Dominique en 1775, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, et fut élu lieutenant (1er mai 1793). Il rentra dans ses foyers au moment du premier amalgame (mars 1794).

Jean-Claude Sève, originaire de Contamine, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (1er mai 1793), il fut blessé à l’attaque de la redoute du Petit-Gibraltar, au siège de Toulon (21 septembre). Il rentra dans ses foyers au moment du premier amalgame (mars 1794), puis repris du service dans le 1er bataillon auxiliaire du Mont Blanc (1799), il fut réformé pour blessures.

François Thibaut, né à Seyssel en Savoie, en 1756, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, et fut élu lieutenant (1er mai 1793). Il rentra dans ses foyers, au moment du premier amalgame (mars 1794).

Jacques-Élysée Trappier de Malcom, né à Carouge, le 18 septembre 1776, il s’enrôla dans le 2e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (1er mai 1793), il passa dans la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), puis dans la 69e demi-brigade de ligne (1796), il fut nommé lieutenant (1797). Il fit la campagne d’Orient, nommé capitaine (1798-1801), rentra en France (1802), il servit à l’armée de Côtes de l’Océan (1804-1805), puis à la Grande Armée (1805-1808), chef de bataillon, chevalier de la Légion d’honneur (26 mai 1808), il fut envoyé en Espagne, colonel d’un régiment d’infanterie de ligne (1808-1814). Officier de la Légion d’honneur (14 mai 1813), commandant de l’ordre (28 novembre), il revînt en France, colonel du 6e régiment de tirailleurs de la garde, presque tous de jeunes conscrits ne sachant pas manier pour l’essentiel leurs armes. Faisant partie de la division Rottembourg, il reçut l’ordre d’attaquer de nuit le village de la Rothière, près de Brienne (2 février 1814). Il fut le seul régiment à réussir à entrer dans le village, le colonel fut entouré d’une trentaine de Russes, s’empara d’une sabre de l’un d’eux, trancha les poignées de plusieurs grenadiers russes qui le mettaient en joue, mais fut bientôt fait prisonnier. Il fut envoyé en Hongrie, où il resta cinq mois, puis fut libéré. Replacé à la tête d’un autre régiment à la Restauration, il put prendre sa retraite comme maréchal de camp honoraire (16 juillet 1823). Il mourut le 22 décembre 1854.

Jean-Marie Vindret, né à Ville-la-Grand près d’Annemasse en 1763, capitaine des grenadiers du 2e bataillon du Mont Blanc (1er mai 1793), il fut blessé au siège de Toulon (15 novembre), puis fut chef de bataillon dans cette unité (1er décembre). Il passa à la 19e demi-brigade de bataille (mars 1794), fit la campagne de l’armée d’Italie (1794-1795), mais fut grièvement blessé en avant d’Orméa contre les Piémontais (6 juillet). Transporté à l’hôpital d’Oneille, il y mourut (17 juillet).

sehri

Article de Laurent Brayard

1 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 162.

2 Belhomme lieutenant-colonel, Histoire de l’infanterie en France.

3 André Folliet, Les volontaires de Savoie, 1792-1799, p. 210.

4 Susane Louis, Histoire de l’ancienne infanterie française.

5 Le 2e bataillon du Mont-Blanc, la 19e demi-brigade de bataille à l’Armée d’Italie, le brigadier-général Dichat, César Duval, député de la Haute-Savoie, Chambéry, 1897.

6 Le 2e bataillon du Mont-Blanc, la 19e demi-brigade de bataille à l’Armée d’Italie, le brigadier-général Dichat, César Duval, député de la Haute-Savoie, Chambéry, 1897, page 35.

7 Base Leonore.