Sarthe

Bataillons de la Sarthe :

volontaires nationaux

Levée de 1791 :

1er bataillon de la Sarthe, formé le 2 septembre 1791.

Levée de 1792 :

2e bataillon de la Sarthe, formé le 29 avril 1792,

3e bataillon de la Sarthe, formé le 2 juillet 1792,

4e bataillon de la Sarthe, formé le 26 septembre 1792.

Levée des réquisitionnaires de 1793 :

5e bataillon de la Sarthe, formé en avril 1793,

6e bataillon de la Sarthe (fut-il formé ?)

7e bataillon de la Sarthe, formé le 18 février 1793, formation tardive de la levée de 1792,

8e bataillon de la Sarthe, formé le 27 février 1793, formation tardive de la levée de 1792,

1er bis bataillon de la Sarthe, formé le 28 avril 1793, levée des 300 000 hommes,

2e bis bataillon de la Sarthe, formé le 28 avril 1793, levée des 300 000 hommes,

4e bis bataillon de la Sarthe, formé le 8 août 1793, levée des 300 000 hommes ou réquisition tardive,

Bataillon du Mans, formé le 15 avril 1793, levée des 300 000 hommes,

Bataillon de réquisition du district de Saint-Calais, levée en masse d’août 1793, levé,

Bataillon de réquisition du district de Château-du-Loir, levée en masse d’août 1793, levé,

Bataillon de réquisition du district de Le Mans, levée en masse d’août 1793, levé,

Bataillon de réquisition du district de La Flèche, levée en masse d’août 1793, levé,

Bataillon de réquisition du district de Sablé, levée en masse d’août 1793, non levé,

Bataillon de réquisition du district de Sillé-le-Guillaume, levée en masse d’août 1793, non levé,

Bataillon de réquisition du district de Fresnay-le-Vicomte, levée en masse d’août 1793, non levé,

Bataillon de réquisition du district de Mamers, levée en masse d’août 1793, non levé,

Bataillon de réquisition du district de La Ferté-Bernard, levée en masse d’août 1793, non levé.

Autres unités de la Sarthe :

Deux bataillons de la garde nationale de la Sarthe, réquisition du printemps 1793,

Bataillon de la garde nationale du Lude, réquisition de l’été 1793,

Deux compagnies des volontaires de la Sarthe, formées en 1792,

Compagnie franche dite de contre-chouans, formée en juin 1795,

Légion de la Sarthe, formée le 19 septembre 1799,

Détachement de garde nationale de la ville de Lude, formé le 18 mars 1793,

Détachement de cavalerie nationale de la Sarthe, formée au printemps 1793,

Dragons de la Sarthe ou de la Montagne, formés en octobre 1793,

Compagnie de canonniers de la ville de Mamers, formée le 22 août 1793.

la pièce

Pour le district de Mamers, la levée de 1792 se termina par 376 engagements volontaires dont certains soldés : le canton de Marmers recruta 193 hommes, Courgains 41 hommes, La Fresnaye 19 hommes, Marolles 50 hommes et Saint-Cosme 73 hommes1.

Pour la levée des 300 000 hommes, le département demanda au district 441 hommes, dont 38 pour Mamers, 93 pour Courgains, 110 pour La Fresnaye, 76 pour Marolles et 76 pour Saint-Cosme. Cette demande eut peu d’effet car l’insurrection ayant éclaté en Vendée et Bretagne, les volontaires furent peu nombreux.

Le département de la Sarthe décréta la levée de deux bataillons d’infanterie et de deux escadrons de cavalerie (2 et 3 juillet 1793), afin de pouvoir défendre le département face à l’insurrection vendéenne menaçante2.

Suite à l’invasion du département de la Sarthe durant la Virée de Galerne (octobre-décembre 1793), la levée en masse et les réquisitions de gardes nationaux demandées dans le département, soit 25 000 hommes, ne produisirent que le recrutement de 1 900 hommes. Garnier de Sainte, représentant en mission, tenta de lever un bataillon au Mans (27 novembre) et forma un petit détachement mais essuya à refus de se battre de la plus grande part de la garde nationale. La ville du Mans fut prise par les Vendéens, le 10 décembre et le théâtre d’une terrible bataille et d’une boucherie qui est restée dans les mémoires (12-13 décembre), où plusieurs milliers de civils suivants l’armée catholique royale, ainsi que des insurgés, furent massacrés sans pitié dans la ville, et dans ses alentours. Après la défaite finale de l’armée catholique royale écrasée dans les marais de Savenay (23 décembre), le pays se couvrit de petites bandes et fut en proie à une chouannerie très active et la « petite guerre », furtive et également meurtrière fit place à la grande insurrection et aux grandes opérations militaires.

La recherche des réfractaires et déserteurs, relativement active dans d’autres départements, fut molle dans la Sarthe, le général Watrin ordonna de ne pas pousser les recherches (avril 1796), pour « ne point les effaroucher, s’ils ne prenaient aucune part aux attroupements contre-révolutionnaires qui se faisaient dans les cantons environnants, ils pouvaient rester dans le pays en y faisant le service militaire, soit dans les compagnies franches, soit dans les compagnies territoriales que l’on devait organiser »3. De fait la formation de ces compagnies resta elle aussi lettre morte et les recherches ne furent pas poussées pour ne pas inciter à la révolte et à l’extrémisme.

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Article de Laurent Brayard

1 La Révolution dans la Sarthe et les départements voisins,1909, Les appels de volontaires et les réquisitions d’hommes dans le district de Mamers durant la Révolution, page 57.

2 La Révolution dans la Sarthe et les départements voisins,1909, Les appels de volontaires et les réquisitions d’hommes dans le district de Mamers durant la Révolution, page 60.

3 La Révolution dans la Sarthe et les départements voisins,1909, Les appels de volontaires et les réquisitions d’hommes dans le district de Mamers durant la Révolution, page 74.