Chasseurs à cheval de la Côte d’Or :
Date de formation : juillet 1793.
Historique :
1793 :
Suite à la demande de la Convention du 16 avril, et de la levée des 30 000 hommes de cavalerie, la Côte d’Or proposa au représentant en mission Fouché, de fournir une unité constituée au lieu de détachements qui seraient disséminés (juillet). Le représentant ayant approuvé cette proposition, l’unité se forma petit à petit. En juillet, une seule compagnie fut formée, comprenant seulement 68 hommes. Elle partit pour Besançon (1er août), alors qu’une deuxième compagnie suivit la première et la rejoignit (6 septembre). Une troisième compagnie vînt renforcer l’unité (11 septembre), puis une 4ème compagnie, qui fut formée à Besançon même. L’effectif initial total ne dépassa pas 270 hommes. Le commandement fut confié au chef d’escadron Marc-Antoine Sirugue. L’unité resta au cantonnement à Besançon avec le 8ème chasseurs à cheval, intégrée à l’Armée de la Moselle.
1794-1796 :
Durant l’hiver 1793-1794, la dissolution avait été prévue dans les 2ème, 4ème, 7ème, 8ème et 10ème chasseurs à cheval. Toutefois, les chasseurs à cheval de la Côte d’Or furent dirigés vers la Vendée, sur Saumur et l’Armée des Côtes de Brest. Ils servirent en Vendée et participèrent aux opérations contre la guérilla vendéenne et chouanne (1794-1796). Ils furent versés au nombre de 364 dans les rangs du 15ème chasseurs à cheval. L’opération eut lieu à Tours, à l’Armée de l’Ouest (25 août 1796). L’unité comptait à cette date huit compagnies squelettiques.
Portrait :
Marc-Antoine Sirugue, né à Vitteaux en Côte d’Or le 17 mai 1754. Fils d’un marchand et maître de poste, il fut reçu docteur en médecine et écrivit un ouvrage sur la Gangrène (1775). En 1780, il épousa Anne Maret (1757-1828), dont il eut une fille Jeanne-Alix-Bernarde qui naquit à Vitteaux (1785-1877), mariée en juin 1808 avec Henri Dupont-Delporte haut-fonctionnaire et homme politique (1783-1854). Il devint maire de Vitteaux (1783-1791). Il servit dans la Gendarmerie et atteignit un grade supérieur. Administrateur du département de la Côte d’Or, il fut élu 2ème député suppléant à la Convention Nationale (9 septembre 1792). Nous le retrouvons à la tête des chasseurs à cheval de la Côte d’Or (septembre 1793), et il servit à l’Armée de Moselle puis en Vendée. Il fut appelé au titre de suppléant comme député de la Côte d’Or à la Convention Nationale (avril 1795), siégeant dans les rangs des modérés. A la fin de son mandat, il retourna dans les rangs de l’armée, notamment de la Gendarmerie. Il fut nommé chef de division de Gendarmerie dans le Roussillon (août 1800), et prit le commandement de la 14ème division de Gendarmerie à Troyes dans l’Aube (février 1804). Il avait alors rang de colonel de Gendarmerie, chevalier de la Légion d’honneur, puis officier dans l’Ordre. Il fut élu député de l’Aube au Corps Législatif (février 1808), et fut fait chevalier de l’Empire. Il siégea jusqu’en décembre 1812. Il fut ensuite créé baron de l’Empire (1814). Écarté à la 1ère Restauration, il fut rappelé aux Cent Jours comme député de l’Aube, arrondissement de Troyes (1815). Il mourut à Rouen le 26 avril 1842, et était en famille avec Hugues-Bernard Maret duc de Bassano. Il avait accolé à son patronyme celui de son beau-frère se dénommant alors Sirugue-Maret.
Article de Didier Davin