3e bataillon du Calvados

3e bataillon du Calvados

3ème bataillon du Calvados :

 

Photo d’un bouton du 3ème bataillon du Calvados aimablement confiée à nos soins par Cathy de la région lilloise.

Date de formation : Selon Belhomme, il fut formé le 16 janvier 17921. D’après le commandant Dumont, sa formation fut effective seulement le 27 janvier2.

Historique :

1791 :

Il fut formé par autorisation du ministre de la Guerre du 11 décembre, après des demandes réitérées du département disposant d’une compagnie de Bayeux arrivée trop tard pour entrer dans le 2ème bataillon.

1792 :

Il fut formé de 387 volontaires seulement, dont plus de la moitié du district de Caen. Il fut rassemblé dans cette ville et formé en compagnies le 16 janvier, puis en bataillon le 27 janvier. Il fut passé en revue le 30 janvier, par le maréchal de camp Wimpffen, d’un commissaire des guerres et du commissaire du département Dumaine. Il partit pour Vire, où il séjourna durant quatre mois pour s’équiper et s’habiller Il se compléta non sans peine jusqu’à 574 hommes. Il quitta Vire sans avoir été armé, le 23 mai, pour rejoindre l’armée du Nord. Il passa à Caen le 24 mai, où la population voulut le retenir, puis partit pour Abbeville, Doullens, puis Arras où il arriva le 7 juin. Le 9 juin, il fut placé en garnison à Douai et prit part à l’affaire d’Orchies, sous Marassé, puis rentra à Douai où il resta jusqu’à la fin de l’année.

1793 :

Le 1er janvier, il faisait partie de la garnison de Malines sous les ordres du gouverneur D’Averton et comprenait un effectif de 608 hommes. Il se constitua alors une compagnie de canonniers. Il fit partie des troupes de l’expédition de Hollande, dans la division de droite sous d’Arçon. Il assista au siège de Breda le 22 février, puis à celui de Gertruydenberg qui se rendit le 4 mars. Il faisait partie de la division de gauche du général Leclerc. Il présentait un effectif de 610 hommes3.

A la capitulation de la ville de Gertruydenberg, il fut affecté à la garnison sous les ordres de Tilly, où il fut bientôt assiégé. Il se distingua au combat de Ramesdonck le 18 mars, mais suite à la capitulation ordonnée par Dumouriez (qui venait de passer à l’ennemi, 5 avril), il se mit en marche le 8 avril pour rentrer en France avec armes et bagages. Il rejoignit le camp de la Madeleine avec 394 présents. Il prit part à l’affaire de Saint-Amand le 27 avril, à celle du Bois de Vicogne, les 1er, 3 et 8 mai, puis demeura à Lille durant les mois de juin et de juillet. Il cantonna en août à Pont-à-Marcq, détacha 166 hommes à Wasquehal, et servit à l’affaire de Sijoine, le 27 août. Le 27 septembre, il se trouvait à Mons-en-Pévèle. Il fut affecté à la division Souham, brigade Dumonceaux, assista à la prise de Menin le 23 octobre, et à l’attaque d’Ypres le 26. Il prit ses quartiers d’hiver au camp de la Madeleine, puis cantonna à Bondues le 12 décembre. Il se trouvait ensuite à Marcq-en-Barœul.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 23ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme, le 21 décembre 1793, à Potteberg et selon Louis Susanne4 et le commandant Dumont5 le 31 décembre. Elle se composait du 1er bataillon du 12ème régiment d’infanterie, du 2ème du Pas-de-Calais et du 3ème du Calvados.

2ème formation :

En 1796, la 23ème de bataille devint à l’armée de Sambre et Meuse la 67ème demi-brigade de ligne.

État des cadres à la formation, revue du 30 janvier 17926 :

Lieutenant-colonel Jacques-Joseph Le Parmentier, d’Englefontaine département du Nord, 62 ans, chevalier de Saint-Louis,

Lieutenant-colonel en second Pierre Menne dit Dumaine, de Corlée en Haute-Marne, 32 ans,

Quartier-maître trésorier Chapon,

Adjudant-major Claude Badin, de Paris, 43 ans,

Adjudant sous-officier Charles Leroy, de Caen, 41 ans,

Chirurgien-major Nicolas-Léonard Vimard.

Compagnie de grenadiers :

Capitaine Michel Hervieux de Caen, 32 ans, lieutenant Macé, sous-lieutenant Jean-Baptiste Dupont de Caen, 20 ans.

1ère compagnie (2ème de Caen) :

Capitaine Jean-Nicolas Dupont, de Caen, 50 ans, lieutenant Jean-Charles Beaumont de Caen, 30 ans, sous-lieutenant Jean-Baptiste-Etienne Renault de Caen, 27 ans.

2ème compagnie (1ère de Caen) :

Capitaine Charles-Léonard Danneville de Caen, 34 ans, lieutenant Jacques-Frédéric De La Veyne de Caen, 19 ans, sous-lieutenant Jacques-Léonard-Baptiste Saint-Germain de Caen, 36 ans.

3ème compagnie (de Bayeux) :

Capitaine Nicolas-François Vautier de Bayeux, 40 ans, lieutenant Jean-Pierre Beaulieu de Lisieux, sous-lieutenant Jean-Alexandre Francreux de Sommervieux, 28 ans.

4ème compagnie (de Lisieux) :

Capitaine Jean-Baptiste-Louis Le Cavalier Des Etangs de Lisieux, 24 ans, lieutenant Pierre Quantin de Fervaques, 33 ans, sous-lieutenant Thomas Auvray de Lisieux, 30 ans.

5ème compagnie (3ème de Caen) :

Capitaine Bernard Garnier de Caen, 34 ans, lieutenant Jacques Loisel de Caen, sous-lieutenant Jean-Constant Lesage de Caen, 33 ans.

6ème compagnie (4ème de Caen) :

Capitaine Augustin-Olivier-François Bilheust de Caen, 33 ans, lieutenant François Lavigne de Caen, sous-lieutenant Jean Jalliard de Caen, 26 ans.

7ème compagnie (de Bayeux) :

Capitaine M. Lerouge-Préfontaine, lieutenant Gabriel-Jean Richet de Bayeux, 35 ans, sous-lieutenant François Le Breton de Bayeux, 30 ans.

8ème compagnie (de Vire) :

Capitaine Toussaint, lieutenant Claude-Eustache Berceau de Benan en Haute-Saône, 63 ans, sous-lieutenant Michel-Claude Turpin de Torchamp dans l’Orne, 38 ans.

État des cadres lors de l’amalgame du bataillon en 17937 :

Chef de bataillon Pierre Dumaine, (lieutenant-colonel en second en 1791),

Chef de bataillon en second Claude Badin, (adjudant-major en 1791),

Quartier-maître trésorier C. Culard,

Adjudant-major P. Le Bastard,

Adjudant sous-officier et chirurgien-major vacants.

Compagnie de grenadiers : capitaine Michel Hervieux (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Jean-Baptiste Dupont (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), sous-lieutenant C. Pagnon.

1ère compagnie : capitaine Jean-Nicolas Dupont, lieutenant Jean-Charles Beaumont, sous-lieutenant Jean-Baptiste-Etienne Renault (tous à ce poste en 1791).

2ème compagnie : capitaine Charles-Léonard Danneville (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Jacques-Léonard-Baptiste Saint-Germain (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), sous-lieutenant C. G. Coullard.

3ème compagnie : capitaine Nicolas-François Vautier, lieutenant Jean-Pierre Beaulieu, sous-lieutenant Jean-Alexandre Francreux (tous à ce poste en 1791).

4ème compagnie : capitaine Jean-Baptiste-Louis Le Cavalier (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Thomas Auvray (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), sous-lieutenant G. Poupinel.

5ème compagnie : capitaine Bernard Garnier (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Jean-Constant Lesage (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), sous-lieutenant J. P. Durlemant.

6ème compagnie : capitaine François Lavigne (lieutenant dans la compagnie en 1791), lieutenant C. Leroy, sous-lieutenant Jean Jalliard (déjà à ce poste en 1791).

7ème compagnie : capitaine Gabriel-Jean Richet (lieutenant dans la compagnie en 1791), lieutenant François Le Breton (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), sous-lieutenant J. A. Bourdet.

8ème compagnie : capitaine De La Veyne (lieutenant à la 2ème compagnie en 1791), lieutenant Michel-Claude Turpin (sous-lieutenant à la compagnie en 1791), sous-lieutenant A. Levallois.

Compagnie de canonniers : capitaine J. Le Merger, lieutenant Jean-Baptiste Fouxe, sous-lieutenant G. Coursier.

Portraits :

Pierre Quantin, né à Fervaques dans le Calvados, en 1759. Mousse sur des bâtiments de commerce (1772), novice (1774), s’engagea dans la division navale de Toulon (1776)., caporal (1777), il acheta son congé au mois de septembre puis servit dans la Marine Américaine (1777 à 1783), dragon dans la milice de l’île Marie-Galante (1784), brigadier (1785), maréchal des logis. Il rentra en France et s’enrôla au 3ème bataillon du Calvados, où il fut élu lieutenant (25 janvier 1792), chef de brigade (1795), général de brigade commandant le département du Morbihan (1796), nommé commandant des troupes destinées pour l’Irlande et devant s’embarquer à Flessingue en juillet.

Article de Laurent B.

sehri

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tome 3 et 4.

2 Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 55.

3 Ordre de bataille de la collection Nafziger, armée de Hollande, 1er mars 1793.

4 Louis Susanne, Histoire de l’ancienne infanterie française.

5 Commandant Dumont, déjà cité, p. 55.

6 Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 54.

7 Commandant Dumont, déjà cité, p. 55.