Date de formation : 1er août 1792.
Formation :
A l’époque de la Révolution, l’ensemble de la Savoie était intégrée dans le royaume de Piémont-Sardaigne. Le pays fut traversé comme en France par les idéaux révolutionnaires, l’agitation y étant palpable. La grande majorité de la population aspirait en effet au rattachement à la France. Un premier journal, Premier Cri de la Savoie vers la Liberté de Voiron paraît à Paris (1791). Cette brochure fit parler d’elle lorsqu’un ancien capitaine à la retraite, Charles-Joseph Caffe « capitaine en retraite […] qui avait été condamné à mort par sentence du Sénat de Savoie du 30 octobre 1791, et pendu en effigie à Chambéry »1. Cette condamnation avait été prononcé car « pour avoir introduit en Savoie deux exemplaires de cet opuscule et s’être « jacté » d’en être l’auteur »2. Un jeune homme, fut bientôt arrêté à Thonon pour avoir chanté le Ça Ira (2 juin). Un jeu médecin, Dessaix, se mit à la tête d’un groupe d’une vingtaine de patriotes armés. Ils forcèrent les portes la prison, délivrèrent le prisonnier et tentèrent de déclencher une insurrection. Celle-ci n’eut pas lieu et les conjurés se réfugièrent en France. Une autre sentence du Sénat condamna à mort par contumace, Dessaix, Placide Souviran procureur, Frézier ancien garde du corps du roi Victor-Amédée III, et aux galères le frère de Dessaix, Claude, le notaire Deruaz et un certain Bétemps.
Les patriotes « savoisiens » se réfugièrent donc à Paris où ils poursuivirent leurs activités politiques. Dessaix fonda Le Tocsin de la Savoye, puis fut fondé Amédée Doppet, autre médecin, le Club des patriotes étrangers (début 1792). Les Savoisiens collectèrent également des fonds qu’ils adressèrent à l’Assemblée nationale (29 mai). Le club se rebaptisa Club des Allobroges et Doppet montant à la tribune de l’Assemblée, proposa la formation d’une Légion des Allobroges (31 juillet). Très rapidement, sur un rapport du comité militaire, l’Assemblée donna son aval (2 août), et décréta sa levée sous le nom de Légion franche allobroge (8 août). Le premier noyau des volontaires de la légion, participa à l’assaut des Tuileries (10 août). Un décret l’organisa à deux bataillons, un de carabiniers, et un de chasseurs ayant chacun 7 compagnies de 3 officiers et 117 hommes de troupes (13 août). Elle comprenait aussi des dragons à cheval et des canonniers, en tout 3 compagnies de dragons légers de 100 hommes dont un trompette, et une compagnie d’artillerie légère de 160 hommes (en principe équipée de quatre pièces de canon et de deux obusiers de 6 pouces). L’effectif théorique était important : 2 157 hommes.
Son uniforme se composait d’un habit de drap vert avec parements rouges et boutons blancs, culotte en drap vert, buffleteries en cuir noir et casque. L’engagement était prévu pour 3 ans, payé 80 livres. Elle s’organisa à Grenoble et y furent admis les Savoisiens, les Suisses et les Piémontais. En effet, après la prise du château des Tuileries, les Savoyards qui avaient sauvé de la mort quelques gardes suisses, les firent rentrer dans leurs rangs. Le général Montesquiou fut chargé d’organiser la nouvelle légion à l’Armée du Midi, dans la ville de Grenoble, me ministre de la guerre Servan lui allouant une somme de 700 000 francs (15 août)3. Les premiers officiers de la légion se présentèrent devant l’Assemblée Législative et jurèrent de « vivre libre ou de mourir » (22 août).
Historique :
Jérôme Croyet nous communique ce que dit Marcel Arnaud délégué du Souvenir Napoléonien Dauphine-Savoie à propos de la légion :
« A sa création en août 1792, la Légion s’est battue en Savoie puis contre les fédérés du midi, à Toulon, en Pyrénées orientales, à la première campagne d’Italie, à Rome, à Naples, à la 2eme campagne d’Italie, Autriche, Pologne et Espagne en 1808. Après cette légion devenue entretemps la 4ème demi brigade légère, puis la 27ème, n’aura dès l’Espagne presque plus de Savoyards, Piémontais et Genevois dans ses rangs( conditions exigées à sa création). Plusieurs généraux sortiront de ses rangs: Doppet, Dessaix, Montfalcon, Chastel, Songeon, Richter, Forestier, Dupas, Pacthod, Curial, Guillet, Decouz etc… Bref, avec les volontaires du Mont- Blanc, pas moins de 16 généraux et plus de 20 colonels sortiront de leurs rangs. La légion des Allobroges sera sous les ordres de De Bussigny, Doppet, Dessaix, Lannes, Dufeaux, deMontesquiou, Dugommier, du commandant Bonaparte, Augerau, Masséna, Serrurier, Championnet, Mac Donald, Ney etc…Après plus de 15 année,i l y a tant à raconter sur ces troupes redoutées qui passèrent au fil de l’épée les révoltés de L’Isle sur la Sorgue, ou à la reddition de Toulon, à tel point que dans le midi l’ont disait que même leurs chevaux mordaient ! Le capitaine Bonaparte dans le souper de Beaucaire, encensera ces fameux Allobroges qu’il aura vu à l’œuvre dans le midi ».
Adjudant-général chef de brigade, André Folliet, Les volontaires de Savoie, p. 347.
1792 :
A Grenoble l’organisation ne se fit pas sans mal, seul un bataillon celui de Dessaix était prêt à participer à l’expédition de Savoie (septembre). La Légion était commandée par Jacques-Louis Busigny, assisté du lieutenant-colonel Doppet. En septembre, le bataillon de Dessaix servait à l’avant-garde de l’Armée de Montesquiou. La conquête fut aisée, les Français entrèrent sans résistance en Savoie et à Chambéry. La compagnie Dessaix servit à l’avant-garde, sous les ordres du général Antonio Rossi, et marcha sur Montmélian4.Il reçut l’ordre de poursuivre les Piémontais en remontant la vallée de l’Arc, appuyé par 200 chasseurs de divers corps et 5 cavaliers du régiment ci-devant Royal-Pologne. Il s’empara d’Aiguebelle, puis de La Chambre, où il découvrit un stock de 1 600 livres de poudre. Il entra sans avoir rencontré de résistance à Saint-Jean-de-Maurienne, y trouvant des approvisionnements (512 sacs de froment, 80 sacs de farine, 72 balles de riz, 12 douzaines de couvertures). Il atteignit Modane (4 octobre), s’emparant intact du pont de Sollières, puis entre cette localité et Thermignon rencontra une patrouille ennemie. Il fit des prisonniers et s’empara de voitures et de munitions à Lanslebourg (5 octobre), coiffant le col du Mont Cenis (6 octobre). Il reçut l’ordre d’évacuer le plateau et de retraiter
La Légion vint rejoindre le bataillon de Dessaix, qui avait été nommé lieutenant-colonel (13 août) et recruta des volontaires en Savoie. Elle débaucha de nombreux soldats de la ligne, attirés par la prime d’engagement et tint garnison à Annecy. Une Assemblée nationale de Savoie fut élue à Chambéry, puis demanda l’union de la Savoie à la République française (27 novembre), qui envoya des commissaires prendre possession de la région (15 décembre), sous le nom de département du Mont Blanc. Dessaix vînt d’abord cantonner à Thonon (mi-octobre), qui organisa une fête patriotique, en présence du général Montesquiou, où fut planté un arbre de la Liberté. Un détachement de 600 hommes, fut envoyé pendant tout l’hiver occuper la vallée de la Tarentaise et en garder les accès, provoquant la protestation des représentants Albitte et Dubois-Crancé à la Convention :
« Nous n’aimons pas à voir les débouchés les plus importants, ceux par lesquels, il est facile de tourner et de surprendre nos batteries, gardés uniquement par les allobroges, dans lesquels se trouvent des Piémontais »5.
1793 :
Elle cantonnait à Montmélian, où elle fut passée en revue (7 mai). Il lui manquait du matériel : 150 habits, 500 casques, les artilleurs n’avaient pas de canons. L’agitation politique manqua de provoquer la dissolution de l’unité, désordre qui furent amplifiés par l’inaction durant l’hiver de la Légion, et par la présence dans ses rangs de nombreux activistes politiques, qui avaient résidé à Paris et fréquentés les clubs. Au sortir de l’hiver, l’état-major et les carabiniers se trouvaient à Annecy, Dessaix à Rumilly avec les chasseurs, les canonniers sans canons à Chambéry, les dragons à l’Hôpital-sous-Conflans, tandis que six compagnies gardaient la Tarentaise (mars/avril). L’unité fut concentrée à Montmélian (mai).
L’unité quitta la Savoie (28 juin) et servit dans l’Armée du Midi du général Carteaux. Elle attendit un convoi à Valence. Elle fut rejointe par le 2e bataillon du Mont Blanc du lieutenant-colonel Pacthod. Carteaux était chargé de lutter et d’écraser les fédéralistes du Midi. La Légion servit de nouveau à l’avant-garde et repoussa les ennemis de l’intérieur jusque sous les murs de Toulon. Elle s’empara de Pont-Saint-Esprit (14 juillet), d’Avignon (27 juillet). Elle prit deux canons aux fédéralistes marseillais qui constituèrent dès lors sa première artillerie. Le 31 juillet, Busigny démissionna et fut remplacé par Doppet. Elle reçut l’ordre de rejoindre Arles (8 août), et combattit dans une affaire qui eut lieu au château de Cadenet (9 août). Les insurgés s’étaient retranchés dans ses murs et tentèrent d’arrêter l’avance de la colonne républicaine. Ils perdirent pied en abandonnant trois canons, des munitions et laissant des prisonniers (leur chef Darbaud et 17 prisonniers). Elle marche sur Salon-de-Provence (18 août) et combattit à Septèmes (21 août). Les fédéralistes tentèrent ici une défense, alignant sur les hauteurs 17 canons. Doppet et Laborde s’emparèrent de Septèmes de front, tandis que Dessaix mettait en déroute le gros de l’armée fédéraliste, prenant son artillerie. Elle entra dans Marseille (25 août). Doppet fut nommé général de brigade, la Légion passa alors sous le commandement de Dessaix. Elle participa au siège de Toulon, s’emparant du Beausset, d’Ollioules et La Seyne (29 août), avant de se replier sur Saint-Anne-d’Aval poursuivis par les fédéralistes. Ollioules fut reprise de force, sur les troupes espagnoles, la Légion s’adonnant au pillage dans la ville désertée de ses habitants :
« Ollioules vide d’habitants, fut à la merci des soldats. Pendant longtemps la plupart d’entre eux portèrent des pantalons faits avec de belles robes d’étoffes du Levant, délaissées par les dames d’Ollioules et même avec les courtines et les tentures des appartements les plus riches, ce qui leur donnait un air d’arlequins des plus étranges »6.
Dessais reçut l’ordre de s’emparer des hauteurs de La Seyne (21 septembre), défendus par un millier d’Anglais. Après une fusillade nourrie et un long combat jusque dans la nuit, Dessaix reçu un coup de feu en pleine poitrine, mais conduisit la retraite. Par la suite, les grandes opérations ne reprirent qu’avec la prise de commandement de l’armée de Dugommier, laissant Bonaparte diriger l’artillerie du siège. Cette fois-ci La Seyne fut emporté (21 novembre), les Anglais firent une sortie audacieuse (30 novembre), mais furent repoussés et le général O’Hara qui les commandait blessé d’un coup de feu à la main et fait prisonnier. Durant les dernières opérations du siège la Légion avait été dispersée dans les troupes du siège : nous trouvons trace dans les archives du SHAT d’un détachement se trouvant dans ses rangs (11 décembre). Il était fort de 52 hommes dont 1 officier. Un second détachement fort de 153 hommes dont 5 officiers était présent dans cette armée dans les rangs de l’aile droite. Les chasseurs allobroges au nombre de 160 soldats étaient également présents dans les rangs de la division de la Plaine de Seyne. Un autre détachement se trouvait dans cette armée, la 3ème compagnie des chasseurs allobroges, forte de 71 hommes et 3 officiers, dans la division du Pomet. Un dernier détachement fort de 67 hommes et 2 officiers se trouvait dans les troupes de l’aile gauche du dispositif de siège.
Après une vive canonnade (14 décembre), les Français se lancèrent à l’assaut (nuit du 16 au 17 décembre), conduisant à la retraite des Anglais (18 décembre), et l’entrée des Français dans la ville (19 décembre).
1794 :
Après la chute de Toulon, la Légion fut envoyée à Marseille et compléta son équipement. Le 19 avril, la Légion servait à l’Armée des Pyrénées-Orientales dans la division de droite du général Augereau à Fourques7. Elle combattit à Oms contre les troupes du général espagnol la Union (8 000 hommes). Elle perdit d’abord ses postes avancés, ne comptant que 1 600 hommes avec trois canons. Le bataillon de chasseurs se défendit avec acharnement sur un mamelon, pendant deux jours (28 et 29 avril). Finalement les Espagnols furent mis en déroute complète (bataille du camp du Boulou), Dugommier s’empara du camp de l’ennemi, prenant 40 canons, des prisonniers et beaucoup de bagages et matériels. Durant cette bataille, la Légion laissa 3 officiers tués, 12 blessés, 150 sous-officiers et soldats tués ou blessés. Ils formèrent l’avant-garde de la division Augereau (4 mai), marchant sur Saint-Laurent, dont ils s’emparèrent ainsi que de sa fonderie (6 mai). Les Espagnols se jetèrent sur les Français pour reprendre la position (19 mai), la division Augereau soutînt un combat de 14 heures, puis furent mis totalement en déroute, laissant des prisonniers et 10 000 fusils entre les mains des Français.
Le 1er juin, la Légion des Allobroges fut augmentée de quatre compagnies de fusiliers, portant chaque bataillon à neuf compagnies. Mais ses dragons furent versés dans les rangs du 15ème régiment de l’arme. Le 22 juillet, à Perpignan, le 6ème bataillon de l’Ariège (600 hommes), le 1er bataillon de la Montagne-Républicaine (200 hommes, un bataillon de réquisition du Mont-Blanc (500 hommes) furent incorporés dans la Légion des Allobroges. La légion comprenait alors deux bataillons à huit compagnies de chasseurs et une de carabiniers. Elle participa ensuite à une expédition en Catalogne et Cerdagne (16 juin), marchant sur Campredon, détruisant sur son passage des fabriques et manufactures d’armes à feu. La légion se replia devant le retour des Espagnols, mais emporta dans sa retraite 500 mulets chargés de matériels pris dans les fabriques. Le raid fut une réussite, mais une centaine d’hommes manquaient à l’appel, la marche retour s’était effectuée dans de dures conditions. Elle se rassembla à Belver, en Cerdagne (29 juin), et fut attaquée par les Espagnols (30 juin). Dessaix repoussa de nouveau l’ennemi, le mettant totalement en panique, lui prenant de nombreux prisonniers (700, dont des officiers et un colonel). La légion avait placé un détachement de 300 hommes pour défendre l’accès de la Cerdagne, il fut attaqué par une colonne espagnole de 1 500 hommes (26 septembre), qui fut repoussée avec perte sur la Catalogne.
La Légion servit dans la 5ème division du général Charlet, brigadiers Chrétien et Sol, à Mont-Libre, jusqu’au Val d’Aran8. Elle stationna dans la vallée de l’Aran durant l’hiver 1794-1795, puis en juillet elle fut dirigée sur Toulouse.
Légion Allobroges, André Folliet, Les volontaires de Savoie, p.202.
Embrigadement/amalgame :
1ère formation :
La 4ème bis demi-brigade légère fut formée selon Belhomme, à Toulouse, le 5 novembre 1795. Elle se composait de l’infanterie de la Légion des Allobroges et du 4ème bataillon de la Légion des Montagnes. Cette demi-brigade fut envoyée à l’armée d’Italie et servit dès lors sous les ordres de Bonaparte.
2e formation :
Les 1re et 2e bataillons de la Légion des Allobroges furent versés dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation9. Folliet indique la date du 14 avril 179610.
Portraits :
Jacques Allouard, né à Chambéry en 1770, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (16 septembre 1792), sergent (10 décembre), sergent-major (29 janvier 1793), sous-lieutenant (30 septembre), au siège de Toulon. Lieutenant de carabiniers (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il s’illustra au pont de Lodi, cité par l’ordre du jour pour avoir été un des premiers à s’élancer (10 mai). Il s’illustra aussi au passage de l’Adige, se jetant à la nage avec quelques carabiniers de sa compagnie, enleva un poste ennemi qui gardait une barque sur la rive opposée. Il se fit encore remarquer au pont de Mori (10 brumaire an V), blessé d’un coup de feu à la mâchoire inférieure. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur (1804), aide de camp de général Dessaix, capitaine (1805), il servit à l’armée d’Italie durant la campagne d’Italie (1809), s’illustrant au passage de la Piave, ayant trois chevaux tués sous lui, puis à la bataille de Wagram (5-6 juillet), ayant à nouveau un cheval tué sou lui. Il prit sa retraite (1er novembre 1811), et mourut en 1816.
Antoine Arnaud, né le 14 janvier 1749, à Grenoble, il servit au régiment des gardes de Lorraine (1767-1779), il s’enrôla dans la légion des Allobroges (fin 1792), sous-lieutenant à la légion dans les chasseurs à pied, il passa dans le 1er bataillon du Calvados, plus tard lieutenant-colonel du bataillon (1793), il s’illustra à la bataille d’Hondschoote (septembre), puis après de nombreux combats s’illustra sous Moreau, à l’armée du Rhin durant la bataille d’Hohenlinden (décembre 1800), en s’emparant de l’artillerie autrichienne. Général de brigade (29 août 1803), il cantonnait dans la province du Hanovre, possession anglaise confisquée par la France et occupée, il mourut à Utrecht en Hollande, le 11 avril 1806.
Jean Arnaud, né en Savoie, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant, il fut congédié pour infirmités (15 fructidor an II).
Jean-Pierre Arnaud, originaire d’Alby en Haute-Savoie, en 1752, s’enrôla dans un régiment d’infanterie de l’armée piémontaise, nommé caporal, ayant obtenu son congé (1776). Il s’installa comme chapelier à Annecy (jusqu’en juillet 1792). Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 6e compagnie de chasseurs (7 décembre), lieutenant de chasseurs (22 juillet 1793), il fut tué lors de la bataille du camp du Boulou, en défendant un mamelon à Oms contre les Espagnols avec ses chasseurs (28-29 avril 1794).
Pierre Astruc, originaire de Genève, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 7e compagnie de chasseurs. Il mourut « absent au corps » en 1793.
Jean Barbier, originaire de Franche Comté, né Grand-Méry dans le Doubs, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 2e compagnie. Il fut nommé adjudant-major lieutenant (22 octobre 1793), il passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il devînt capitaine et fit campagne à l’armée d’Italie.
Zacharie Basset, né à Chambéry, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sergent (1793), sous-lieutenant (4 thermidor an II), il passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), mais fut rayé des registres après les campagnes d’Italie, sans doute comme beaucoup déserta-t-il.
Étienne Baud, né à Juvigny en Haute-Savoie, en 1746, il s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), élu sergent, sous-lieutenant au siège de Toulon (1793), lieutenant puis capitaine (1794), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il obtînt sa retraite (1801).
Nicolas Bayard, originaire du Berry, né à Saint-Martial-d’Epineuil dans le Cher en 1769), il fut étudiant en chirurgie, puis fut soldat (1788), il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (20 octobre 1792), et fut lieutenant à la 4e compagnie. Il passa capitaine (1794), puis dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), et à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut rayé des contrôles des registres matricules pour une raison inconnue, sans doute comme beaucoup, déserta-t-il rentrant tout simplement chez lui. Les déserteurs furent amnistiés par Bonaparte à condition qu’ils se présentent à leur mairie de résidence (1802).
Claude Beauquis, né à Alby en Haute-Savoie en 1774. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), passant dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), et à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il passa dans le 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803), ayant passé les grades jusqu’à celui de sous-lieutenant (1807), il fut grièvement blessé à Durango en Espagne (1809), et obtînt sa retraite.
Jacques Berlioz, né à Chambéry, s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sergent puis sous-lieutenant, juge militaire à l’armée des Pyrénées-Orientales, il retourna dans la légion, passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), lieutenant, il entra à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), il fit toutes les campagnes de l’Empire, capitaine (1809), et fut mis à la retraite le 4 janvier 1815.
Jean Berthet, originaire de Savoie, né à Sainte-Hélène-des-Millières, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, aide-chirurgien à la légion (août 1792), il quitta son poste pour rester dans les hôpitaux de l’armée durant le siège de Toulon.
Daniel Besançon, originaire de Genève, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant, puis lieutenant, il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite des Allobroges (9 novembre 1795), il fut blessé à la redoute de Saint-Jean-de-Maramas (9 avril 1796), il mourut quelques jours après (14 avril).
François Bétemps, dit la Botte, originaire de Thonon, d’une famille de bourgeois, l’un des hommes qui participa à la prise de la prison de Thonon (1791), pour libérer un jeune homme qui avait chanté le Ça Ira, et tentèrent de soulever la population de la ville. Il prit la fuite en France et à Paris, condamné par les Piémontais aux galères à vie par contumace. Il s’enrôla dans la Garde nationale de Paris, fut l’un des fondateurs du club parisien des Allobroges et de la Légion des Allobroges, où il s’engagea (août 1792), lieutenant, il fit la campagne d’invasion de la Savoie (octobre), et fut blessé d’un coup de sabre à la prise du Mont Cenis. Il fut nommé capitaine commandant la 5e compagnie. Il reçut un coup de mitraille à la jambe au passage de la Durance (août 1793). Devenu boiteux, il passa au service de l’état-major à l’armée des Pyrénées-Orientales, puis chef de bataillon dans le service des places à Marseille.
François Bidal, dit Roi, s’enrôla à la Légion des Allobroges, sergent (1793), sous-lieutenant (1er fructidor an II).
Louis Bocquet, né à Annecy en Haute-Savoie en 1769, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), secrétaire du général Carteaux dans la campagne de l’armée du Midi, dont il envoya une relation à la Société des Amis de la Liberté et d’Egalité d’Annecy, il était l’auteur d’un grand nombre de poésies patriotiques qu’il mettait lui-même en musique. Il combattit à Septèmes (été 1793) : « le feu fut ardent des deux côtés, ils perdirent beaucoup de monde, et nous fûmes vainqueurs sans avoir un seul homme tué. Un bataillon marseillais presque entier vint se ranger sous nos drapeaux. Ils furent reçus en frères. Le reste prit la fuite du côté de Toulon, en nous laissant leurs plus belles pièces de canon »11. Il combattit au siège de Toulon, passant les grades de sous-lieutenant et lieutenant (1794), entra dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut fait prisonnier dans les combats autour de Salo (début août 1796). Il fut libéré : « Arrivé à trois pas du chef de brigade, le soldat ennemi arme son fusil, le couche en joue et lui signifie de se rendre. Le commandant aussitôt dit au lieutenant Arnaud qui le suivait de prendre le fusil d’un chasseur qui était à peu de distance. Cet officier le fit très promptement et tua le Hongrois qui s’attendait déjà à être vainqueur. Ainsi le citoyen Dessaix fut arraché au coup fatal qui allait faire succéder à l’amitié de ses frères d’armes les regrets de tous ses concitoyens. Le lieutenant Bocquet, rendu depuis peu de temps à la liberté, fut fait prisonnier dans cette affaire pour la deuxième fois et l’ennemi l’accusa d’avoir donné lui-même la mort au chasseur hongrois, et il fut jeté au cachot et menacé d’être fusillé et fort maltraité »12. Il servit à l’armée de Rome puis de Naples (1798-1799), faisant imprimer un Mémoire historique sur les événements à Naples jusqu’à la reddition du fort de Saint-Elme (juillet 1799). Il servit ensuite dans le 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803), capitaine (1805), il mourut des fièvres en Espagne, le 7 septembre 1809.
Joseph Boeuf, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), adjudant sous-lieutenant (1794), sous-lieutenant (1795), lieutenant à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge, il commandait le poste avancé de La Cota. Il fut surpris par les Autrichiens et fait prisonnier avec ses hommes (9 ou 10 avril 1796). Libéré, il passa adjudant-major dans l’armée de la République Cisalpine
Daniel Boinod, originaire de Suisse, né à Vevey dans le pays de Vaud en 1756, il fut imprimeur-libraire à Philadelphie, ancien volontaire et combattant de la guerre d’indépendance d’Amérique, il rentra en Suisse (1789). Il fut expulsé du pays de Vaud pour agitation politique (décembre 1791), et se réfugia à Paris. Il prit part à la journée du 10 août et à la prise des Tuileries, servant dans les rangs du bataillon des Cordeliers, par la suite volontaire dans la Légion des allobroges, puis quartier-maître trésorier à la légion, plus tard ordonnateur de l’Armée d’Italie (25 brumaire an II), commissaire des guerres pour l’artillerie, puis dans les armées de l’Empire, connu pour son zèle, son intégrité, son désintéressement.
Bornand, originaire de Savoie, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (septembre 1793), lieutenant (23 prairial an II), il fut mis en retraite pour infirmités (1794).
Jacques Bourgeat, originaire de Genève, né vers 1762, ouvrier horloger, il servit comme soldat au service de la France et dans les troupes belges au service des Habsbourg (régiment prince de ligne). Il servit durant la révolte des insurgés Brabançons (1790-1791), et s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), lieutenant dans les dragons de la légion (1ère compagnie, 6 novembre), nommé capitaine (20 septembre), il passa au 15e régiment de dragons (1794).
Claude Bouvier, né à Chambéry en 1771, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major de carabiniers (1795), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), il s’illustra à la redoute de Saint-Jean-de-Maramas (9 avril 1796), où il fit plusieurs prisonniers, se trouva aux prises avec trois grenadiers ennemis, fut blessé, mais blessa ses ennemis les obligeant à se rendre. Il mourut toutefois de ses blessures (14 avril).
Georges Bouvier, né à Chambéry en 1776, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), il passa au grade de sergent-major, dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut tué pendant la campagne d’Italie par les Autrichiens.
François Bralet, né à Chaumont en 1771, volontaire à la Légion des Allobroges (1792), il passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut versé à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère, sous-lieutenant, il prit sa retraite en 1811.
Jean-Marie Briguet, réquisitionnaire de la levée en masse d’août 1793, il fut envoyé avec son bataillon de réquisition du Mont Blanc à l’armée des Pyrénées-Orientales. Après une longue marche, ils furent versés sur place (juillet 1794), dans la Légion des Allobroges pour former 4 nouvelles compagnies et renforcer les rangs décimés de l’unité. Il fut versé dans le bataillon de chasseurs. Il écrivit à sa famille (20 octobre) : « Ce qui me fait beaucoup de plaisir, c’est que je suis avec des gens qui sont tous de mon pays. Je vous dirai que nous sommes dans un pays que nous avons pris à l’Espagne, il n’est pas possible de vous faire comprendre combien il y fait cher vivre, de sorte que nous sommes obligés de nous contenter de notre paye et de boire de l’eau. Nous sommes dans un pays froid, mais dès que les passages seront remplis de neige, peut-être irons-nous en quartier d’hiver dans quelque ville, nous sommes actuellement à l’avant-poste de l’armée. Il ne se passe pas de jours que nous ne fassions danser la Carmagnole à l’Espagnol fanatisé, nous leur faisons la guerre à mort, aussi autant l’on en attrape, autant l’on en tue »13. Il écrivit encore (14 janvier 1795) : « C’est avec plaisir que je vous apprends que le fort de Figuères est au pouvoir de la République ainsi qu’une grande quantité de magasins de vivres et autres matières. Le fort de Roses sera aussi sous peu de jours, à ce qui a été rapporté, au pouvoir des nôtres. Enfin l’armée espagnole a été obligée de prendre la fuite et de se réduire sous les murs de Barcelone où nous espérons la suivre sous peu pour leur faire prendre la fuite jusqu’à Madrid. Nous sommes dans un pays où le froid est si fort qu’à peine pouvons-nous y résister. Ce pays est à peu près comme les montagnes où nous menons paître les vaches chez nous. Jusqu’à présent nous avons été campés, mais depuis les quantités de neige que nous avons, nous sommes retirés dans de mauvaises baraques comme celle de nos montagnes qui ne sont habitées qu’une partie de l’année, de sorte que le froid est si terrible, que dernièrement cinq volontaires ont été gelés étant de faction »14.
Jacques-Louis Busigny, né à Moudon en 1766, Suisse. Il étudia les sciences à Paris, puis s’engagea dans le 94e régiment d’infanterie ci-devant Royal-Hesse-Darmstadt (1788-1790). Il rentra en Suisse (1790), sous-lieutenant de mousquetaires dans les troupes de Berne, repris du service dans l’armée française, au 63e régiment suisse ci-devant Ernest, servant comme cadet, mais il déserta et monta à Paris. C’est là qu’il entra dans la société patriotique des Savoisiens et fut bientôt nommé colonel de la Légion des Allobroges (15 août 1792). Il donna sa démission à Arles (31 juillet 1793).
Jean-Pierre Bussat, originaire du Petit-Bornand en Savoie, en 1752, ancien dragon de l’armée piémontaise (1776), il avait été secrétaire du comte Pignatelli à l’ambassade de Naples à Paris (1780), professeur de mathématiques à Annecy (1790). Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (25 septembre), nommé lieutenant à 1ère compagnie de la légion (6 décembre). Adjudant-major (23 juin 1793), aide de camp du général Doppet (1er octobre), il retourna dans la Légion dans le 2e bataillon, 8e bataillon (1794). Il quitta la légion et devînt accusateur militaire (1795).
François-Christin Calligé, né à Annecy en 1768, ouvrier horloger à Annecy, il servit dans la Garde nationale parisienne (10 septembre 1789), puis fut soldat dans la Garde constitutionnelle de Louis XVI (janvier 1791). Il s’enrôla dans la Légion des Allobroge, adjudant sous-officier à sa formation (août), sous-lieutenant dans la 4e compagnie (10 décembre), il fut congédié pour infirmités (20 janvier 1794).
Joseph Chapuis, originaire de Concise-Thonon, né en 1768, étudiant en chirurgie, il fut condamné par contumace pour ses activités politiques en Savoie, prit la fuite en France, servant dans les Gardes suisses de la Garde royale, il défendit le château des Tuileries (10 août 1792). Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant dans les dragons de la Légion (1ère compagnie, 8 décembre). Lieutenant (1794), il passa dans le 15e régiment de dragons, chef d’escadron dans ce régiment (1809), il passa au 25e régiment de dragons (1811). Il reçut plusieurs coups de sabre à Albeck en chargeant la cavalerie autrichienne, il se distingua en Espagne, à Lugo (18 mai 1809), à Tamamès (18 octobre). Il revînt en France après les guerres napoléoniennes, il mourut à Concise-Thonon en 1851.
Jacques-René-Amable Charratier, originaire de Paris, né en 1764, ancien soldat au 78e régiment d’infanterie ci-devant de Penthièvre. Il fut premier commis à la trésorerie de Marseille. Il servit dans les rangs des gardes nationaux durant les troubles qui conduisirent à l’annexion du Comtat Venaissin (1791). Il remonta à Paris dans les rangs du bataillon des fédérés de Marseille et combattit à la prise du château des Tuileries le 10 août. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant dans la 2e compagnie de chasseurs (8 décembre), puis quartier-maître trésorier. Il servit à ce poste dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), et dans le 27e régiment d’infanterie légère, à la réforme régimentaire (1803). Il obtînt sa retraite en 1807.
Pierre-Amé Chastel, né en 1774, à Veigy en Savoie, il s’enrôla comme dragon dans la cavalerie allobroge (12 octobre), caporal (2 novembre), sergent (12 novembre), sous-lieutenant (6 décembre), lieutenant à la 3e compagnie (9 décembre), capitaine de dragons (1794), il fut versé au 15e régiment de dragons. Il fut blessé grièvement au passage du Tagliamento (1797), puis servit en Égypte, participant à la découverte du zodiaque de Denderah. Il fut fait chef d’escadron (1803), major au 24e régiment de dragons et chevalier de la Légion d’honneur (1804), major en second des grenadiers à cheval de la garde impériale (1805), avec rang de colonel (1807), il fut fait baron et officier de la Légion d’honneur (1808), général de brigade (6 août 1811), de division (26 avril 1812), il fit la campagne de Russie, commandant une division de cavalerie légère, puis la campagne de Saxe, nommé commandeur de la Légion d’honneur (13 septembre 1813). Il fit encore la campagne de France (1814), puis de Belgique, commandant la cavalerie du 2e corps (1815). Il fut mis en non-activité (1815), à la retraite (1825), il mourut à Genève en 1826.
Balthasar-Marie-Michel Chastel, frère du précédent, originaire d’une riche famille de Veigy, en Savoie, en 1768. Il prit la fuite à Paris, recherché par les Piémontais pour avoir « fait une chanson en patois contre les nobles et les prêtres »15. Il prit la fuite en France, se réfugiant à Paris et s’enrôlant bientôt dans la Légion des Allobroges, il fut nommé sous-lieutenant à la légion (13 août 1792), lieutenant des carabiniers, capitaine (décembre), il fut nommé député par l’Assemblée nationale des Allobroges à Chambéry (21 octobre 1792), député de Foncenex, l’un des secrétaires de l’Assemblée. Bien que militaire, il se livra à une grande agitation politique, hostile au général Dornac, il fit paraître une brochure : « Dornac en l’air, ou Discours prononcé à Chambéry à la cour martiale, le 18 mars 1793 ». Capitaine commandant la 4e compagnie, Folliet dit de lui : « esprit inquiet, nerveux, turbulent et caractère versatile, il ne resta pas longtemps dans la légion, devint chef de brigade dans un autre corps, et eut une existence très accidentée »16. Il quitta la Légion au moment du siège de Toulon (25 octobre 1793), devenu chef de bataillon à la Légion de la Montagne, fille des sociétés populaires. Folliet complète encore : « Il ne rendit aucun service à l’armée, il fut même destitué, et emprisonné par ordre des représentants en mission ». Il reprit du service, et fut nommé colonel-major dans les grenadiers à cheval de la garde, mais il fut destitué et emprisonné de nouveau pour avoir commis des actes de violence à Genève, sur la personne du général Dupas, il fut prisonnier d’État (1811-1814), et enfermé au Mont Saint-Michel. Il vint à Paris pour se rallier à Louis XVIII, espérant obtenir un emploi (1814). Il n’obtînt rien, sembla comploter et fut surveillé par la police, inquiété, il tomba dans le besoin. Il se replia en Savoie (1817), se fixant à Chambéry où il épousa Clarisse Gallo (25 novembre 1818). Ils eurent un fils, s’installèrent à Ferney-Voltaire. Il vendit son bien à son frère Pierre-Amé (1825), avec qui il avait de difficiles relations. Il demanda à recevoir la nationalité française, se nommer Chastel-Veigy et être remis en activité. Les trois demandes furent refusées (1829). Il se trouva en justice pour de sombres affaires de diffamation, attaqué en justice (1832), s’en prit de manière épistolaire mais aussi publique au maréchal Soult. Il finit par abandonner sa femme, s’installant dans différentes localités, à Lausanne en Suisse, déclaré indésirable par le gouvernement français, il fut sous le coup d’une procédure d’expulsion (1834). Il fut embarqué sur un navire avec son fils, pour les États-Unis (4 mars 1835). Il abandonna son fils, alors âgé de 19 ans en Louisiane, et partit chercher fortune au Texas. S’acoquinant avec des Français, il finit par mourir obscurément (16 juillet 1836).
François Cochet, né à Chambéry en 1774, il s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), passant dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), et enfin le 27e régiment d’infanterie légère, lors de la réorganisation régimentaire (1803), lieutenant (1807), il prit sa retraite pour blessures (1809).
François Colly, né à Thonon, en 1770, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (27 décembre 1792).
Jean Constantin, originaire du Dauphiné, né à Villerbenoit dans l’Isère en 1757. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, capitaine en premier des canonniers de la légion (1792-1795), il fut versé avec ses canonniers dans un régiment d’artillerie (1795)..
André Cottet, originaire de Fribourg, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent 1793), sous-lieutenant (juillet 1794), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Lieutenant, il fut fait prisonnier dans les combats autour de Salo (début août 1796). Libéré, il continua de servir, passant dans le 27e régiment d’infanterie légère, à la réforme régimentaire (1803), et obtînt sa retraite (1811).
Joseph-François Dallières, originaire de La Rochette en Savoie, né en 1755, chapelier, il servit dans un régiment suisse au service de la France (Waldener, 1781-1783). Il s’installa à Paris, s’établissant comme chapelier à Saint-Maurice en Savoie, mais retourna finalement à Paris. Il s’engagea dans la Légion des Allobroges, adjudant-major (5 décembre 1792), capitaine de la 1ère compagnie de chasseurs (1793), il passa dans la gendarmerie (22 juin), et prit sa retraite le 6 juin 1811.
David, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, adjudant sous-officier, il fut promu sous-lieutenant (22 septembre 1793), il passa au 15e régiment de dragons (1794).
Jean Desonnaz, Français, originaire de Genève en Suisse, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, lieutenant à la 3e compagnie de chasseurs, il fit paraître une brochure hostile au général en chef Kellermann : La toile est levée (1793). l’agitation politique dont il faisait preuve, le décida à quitter la légion, il déserta (1er juin).
Joseph-Marie Dessaix aîné, né à Thonon en 1764, docteur en médecine, soldat au régiment des gardes françaises (14 juillet 1789), capitaine de la 1ère compagnie de la Légion des Allobroges (12 août 1792), chef de bataillon (13 août), il commanda l’unique bataillon opérationnel lors de l’invasion de la Savoie (octobre 1792), et fut nommé après la campagne chef de bataillon (à compter du 13 août). Chef de brigade (19 août 1793), il fut blessé d’un coup de feu à la poitrine (21 septembre). Il passa au commandement de la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis fut chef de brigade de la 27e demi-brigade légère de première formation. Il s’illustra le 9 avril 1796 à Ziovetti, où à l’assaut d’une redoute, il fut atteint d’un coup de baïonnette à la tête, mais il ne quitta pas son poste et lança ses troupes à l’assaut des positions suivantes. Il fut blessé dans Salo (30 juillet). Blessé à nouveau à l’attaque du fort de Mori (10 septembre). Blessé ensuite à la jambe droite au passage du Lavis, il se couvrit de gloire (16 brumaire an V). Ayant donné par erreur au milieu d’une troupe de uhlans autrichiens, ceux-ci lui crièrent qu’il était prisonnier, mais Dessaix tira son sabre et répliqua : « C’est vous au contraire, c’est vous qui êtes mes prisonniers, si vous ne mettez pas de suite pied à terre, je vous fais tous fusiller ». Un uhlan, lui assena quelques coups de sabre, qu’il para, mais l’escorte de hussards du chef de brigade accourut, dégagea le chef, et firent prisonniers les ennemis. Le 6 novembre 1796, attaqué, il rallia ses troupes et se distingua à nouveau : « le chef de brigade est au moment d’être coupé avec les 80 hommes qu’il conduit, il ne perd pas courage, manœuvre, attaque, culbute les colonnes qui le pressent, puis continuent sa route. Inquiété de nouveau, il prend l’attaque, et rejette au loin ceux qui le poussent. […] les autrichiens reviennent à la charge, sans être plus heureux, ils sont renversés chaque fois qu’ils l’approchent, chaque fois qu’ils l’approchent ils jonchent la terre de leurs cadavres. Dessaix suivant des yeux leurs colonnes en désordre aperçoit un Hongrois qui agite son arme et rebrousse chemin, il croit que c’est un déserteur, il attend pour le recueillir, mais arrivé à trois pas, le Hongrois le met en joue et le somme de se rendre. Sans s’émouvoir de la surprise, Dessaix ordonne au lieutenant Arnaud de prendre un fusil qui se trouvait à quelques pas, et fait casser la tête au Hongrois ». Il fut gravement blessé et fait prisonnier lors des combats préliminaire de la bataille de Rivoli (janvier 1797). Il fut envoyé prisonnier en Hongrie à Komorn, où il resta cinq mois en captivité. Il fut finalement échangé avec ses frères François et Aimé qui avaient également été faits prisonniers, en vertu des préliminaires de paix de Leoben (18 avril). Les électeurs de Savoie l’envoyèrent siéger au conseil des Cinq Cents, il reçut la nouvelle de son élection dans la garnison qu’il tenait avec la 27e légère à Coni (17 avril 1798). Il prit la route pour Thonon, alors atteint de fièvres et affecté par ses nombreuses blessures. Il monta ensuite à Paris pour siéger à l’Assemblée. Il se montra hostile au coup d’État du 18 brumaire, et fut exclu du conseil des Cinq Cents. On lui intima l’ordre de rejoindre son corps, ce qu’il fit, il reprit le commandement de la 27e demi-brigade légère (1800). Il fut nommé général de brigade, au commandement des duchés de Lunebourg et de Lauenbourg, à l’armée du Hanovre (19 août 1803), commandant de la Légion d’honneur. Il fut blessé à la tête et au cou, près de Vinzone (11 avril 1809), puis à la cuisse gauche près d’Ebersdorft (5 juillet), général de division et comte de l’Empire après la bataille de Wagram, servant pendant la campagne de Russie dans le corps de Davout (1812), il fut grièvement blessé à la Moskova (7 septembre), ayant le bras droit cassé par un biscaïen. Il fut nommé grand officier de la Légion d’honneur. Il s’illustra à la défense des Alpes, où avec une division de conscrits inexpérimentés, il combattit contre le corps autrichien du général Bubna (1814). Il servit encore à l’armée des Alpes (1815), se retira chez lui, la Savoie étant hélas retournée dans le giron du royaume de Piémont-Sardaigne. Il mourut à Marclaz près de Thonon en 1834.
Claude Dessaix, frère du précédent (troisième dans la fratrie), né vers 1770, étudiant en droit à Turin (1791), il rejoignit son frère en fuite à Paris, il s’enrôla dans les dragons ci-devant de Condé, et fut fait prisonniers par les Prussiens à Verdun (2 septembre 1792). Libéré, il se rendit à Vesoul où il apprit la création de la Légion des Allobroges. Il s’y enrôla, élu lieutenant dans la légion, capitaine commandant la 7e compagnie (1793), il fut tué à la bataille du camp de Boulou, Armée des Pyrénées-Orientales (avril 1794).
Aimé Dessaix, frère du précédent (quatrième dans la fratrie), né à Thonon en 1774, étudiant en médecine, il rejoignit ses frères à Paris, s’enrôla dans la Garde nationale parisienne (1791), il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (13 août 1792), sous-lieutenant à la 7e compagnie de la légion (1793), lieutenant, il fut blessé à la jambe gauche près de Belver en Cerdagne espagnole (12 messidor an II), capitaine (1795). Il passa par amalgame dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre), dite allobroge, puis ensuite dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut blessé d’un coup de feu au bas-ventre au passage du pont de Lavis (5 septembre). Il fut envoyé prisonnier, dans les combats préliminaires de la bataille de Rivoli (janvier 1797), puis envoyé en Hongrie à Komorn, où il resta cinq mois en captivité. Il fut finalement échangé avec ses frères François et le chef de brigade qui avaient également été faits prisonniers, en vertu des préliminaires de paix de Leoben (18 avril). Il servit ensuite dans le 2e bataillon de la 27e légère écrivant à son père (13 juin 1799) : « Nous sommes partis de Naples le 19 floréal passé, nous avons rapidement franchi le pays de Rome et de Toscane, dont nous avons eu cependant à nous ouvrir la route avec nos baïonnettes, mais heureusement nous voici déjà bien avancés, notre prison devient chaque jour plus grande, et nous en sortirons. Nous avons eu hier un combat terrible contre les Autrichiens. Il ne nous ont cédé Modène qu’après six heures de combat, ils y ont laissé 3 000 prisonniers, nombre de blessés et tués » 17. Il fut fait prisonnier près de plaisance quelques jours plus tard, et resta en captivité en Hongrie pendant 22 mois (1799-1801). Il se retira du service des armées après son retour (1802). Il fit des études de droit, devînt avocat à la Cour d’appel de Paris (1808), assesseur au tribunal ordinaire des douanes à Genève (1811-1814).
François Dessaix, frère du précédent (second dans la fratrie), né en 1767, à Thonon. Il étudia la médecine, puis fut soldat dans le régiment des Gardes françaises (1789), il s’enrôla dans la Légion des allobroges (août 1792), sergent, puis sous-lieutenant (6 décembre), blessé d’un coup de feu, une balle lui transperça la jambe droite au siège de Toulon, à la reprise de la redoute de la Convention (fin 1793). Il fut nommé lieutenant (24 janvier 1794), il passa par amalgame dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), dite allobroge, puis ensuite dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut envoyé prisonnier, dans les combats préliminaires de la bataille de Rivoli (janvier 1797), puis envoyé en Hongrie à Komorn, où il resta cinq mois en captivité. Il fut finalement échangé avec ses frères le chef de brigade et Aimé qui avaient également été faits prisonniers, en vertu des préliminaires de paix de Leoben (18 avril). Il servit à l’armée de Rome (1798), puis de Naples (1799), prisonnier de guerre à Naples au siège du fort de Saint-Elme (juillet), il fut libéré. Il devînt capitaine (1800), aide de camp de son frère devenu général (3 novembre 1803), chef de bataillon, il fut contusionné par un tir d’arme à feu, à la cuisse droite, à la bataille de Wagram (6 juillet 1809), chevalier de la Légion d’honneur (17 juillet), aide de camp de nouveau (28 février 1812-1er septembre 1815), il fit la campagne de Russie, blessé d’un coup de lance au front (30 juillet 1812). Il mourut en 1837.
François-Hyacinthe Desservettaz, originaire de Talloires, en Haute-Savoie, né en 1754, ancien garde corps du roi de Piémont-Sardaigne (chablais-dragons, 1774), garde du corps du roi de Piémont-Sardaigne (jusqu’en 1783), puis entrepreneur de travaux à Annecy, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), maréchal des logis dans les dragons de l’unité (8 octobre 1793), lieutenant à la 2e compagnie de dragons (6 décembre), il passa ensuite dans la gendarmerie.
François-Marie Deveyle, originaire de Chambéry, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sergent-major (1792), il fut nommé adjudant-major (10 août 1793), puis capitaine (28 floréal an III), passa dans la 4e bis demi-brigade légère légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), il passa ensuite dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), s’illustra à l’attaque du fort de Mori (4 septembre). Il fut mortellement blessé au passage du Lavis, recevant quatre coups de sabre et mourut de ses blessures par la suite (5 septembre).
Jean-Baptiste Didier, originaire des Vosges, né à Raves, en 1768. Il servit dans l’armée royale, dans le 101e régiment d’infanterie, obtenant son congé au grade de caporal-fourrier, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major, puis sous-lieutenant à la 3e compagnie, lieutenant (25 octobre 1793), il fut congédié pour infirmités (20 floréal an III).
Joseph Donnat, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, adjudant sous-lieutenant (1793), lieutenant (10 messidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796).
Pierre Donnet, originaire de Chambéry, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (30 septembre 1793), lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut blessé à l’attaque du fort de Mori, atteint de plusieurs coups de feu (4 septembre). Il passa dans le 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803), nommé capitaine, il obtînt sa retraite (1808).
Amédée Doppet, né à Chambéry le 16 mars 1753, il s’enrôla dans le 1er régiment français de cavalerie, ci-devant Commissaire-général (1769), servant dans le régiment des Gardes françaises (1770-1773), il fit des études de médecine à Turin, où il fut reçu docteur en médecine. Il publia des livres : Mémoires de madame de Warens (1786), vînt à la défense de la défunte maîtresse de Jean-Jacques Rousseau, qu’il attaqua sévèrement. Il écrivit divers ouvrages de médecine qui n’eurent pas de succès et un ouvrage libertin Aphrodisiaque externe ou Traité du fouet et de ses effets physique de l’amour (1788). Il vécut à Paris, publiant dans les prémices de la Révolution, des brochures en faveur de cette dernière (rédacteur des Annales patriotique). Il fut le secrétaire d’Aubert-Dubayet (1791), qui fut élu député de l’Assemblée législative constituante, adhérant au Club des Jacobins et à celui des Cordeliers. Il servit dans la Garde nationale parisienne, bataillon de Saint-André-des-Arts. Il fut l’un des fondateurs du club parisien des Allobroges, qu’il présida. Il participa à la prise d’assaut du château des Tuileries (10 août). Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, après avoir plaidé à la l’Assemblée pour sa formation, lieutenant-colonel commandant l’unité (13 août), élu par l’Assemblée nationale des Allobroges, député de Chambéry, et vice-président de l’Assemblée (21 octobre). Il fut nommé colonel de la Légion (31 juillet 1793), puis général de brigade (21 août), général de division (20 septembre), commandant en chef de l’armée des Alpes, il dirigea les opérations du siège de Lyon, puis commandant en chef de l’armée du siège de Toulon, puis de l’armée des Pyrénées-Orientales. Il dut abandonner son commandement (fin 1794), sans emploi (jusqu’à la fin de 1796), nommé commandant de Metz, élu député au Conseil des Cinq Cents, pour le département du Mont Blanc (fin 1797), élection annulée par la loi du 22 floréal an VI (1798). Il se retira alors à Aix-les-Bains, où il mourut le 26 avril 1799.
Dorizon, originaire de Normandie, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, capitaine en second des canonniers de la légion.
Louis Dubouloz, né à Metz, près d’Annecy en Haute-Savoie, en 1773. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (1794), il passa par amalgame dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dit allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il démissionna (12 avril 1802).
Gaspard Dubuisson, originaire de Chambéry, né en 1772, il sortait du collège, lorsqu’il s’enrôla à la Légion des Allobroges (21 octobre 1792), lieutenant à la 6e compagnie (6 décembre), capitaine (5 pluviôse an II), il passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut fait prisonnier au passage du Pô (mai), il fut libéré et servit à l’armée de Rome(1798), puis de Naples (1799), passant dans l’armée des républicains napolitains. A la défaite (juillet), il rentra en France et rejoignit la 27e légère. Il mourut le 16 juin 1804.
Jean-Baptiste Duc, originaire de Genève, né en 1769, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, capitaine à la 7e compagnie de chasseurs, il passa par amalgame dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation. Il incorpora le 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803). Il mourut des fièvres en Espagne en 1810.
Pierre-Louis Dupas, de grande taille, 5 pieds et 10 pouces, l’œil gris, les cheveux roux, originaire d’Evian en Haute-Savoie, né en 1761. Il fut soldat dès l’âge de 14 ans, décrit dans les mémoires de la duchesse d’Abrantès, femme du général Junot comme le général Z’en avant. Il s’enrôla dans le régiment de dragons ci-devant de Piémont (1775), puis fut soldat au service de Genève (1784). Il s’enrôla dans le régime suisse de Châteauvieux (1785) au service de la France (76e d’infanterie). Il s’enrôla dans le régiment des Gardes françaises, de la Garde royale (13 juillet 1789), il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (13 août), Adjudant-major à sa formation, puis capitaine de la 1ère compagnie, chef de bataillon (1er août 1792). Il passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis passa à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il s’illustra à Saint-Jean-de-Maramas (9 avril), à Lodi (10 mai). Il reçut un sabre d’honneur, pour avoir passé un des premiers le pont de Lodi (25 mars 1797). Il commandait le 3e bataillon de carabiniers, formé de trois compagnies de carabiniers de la 27e légère et de trois autres de l’ancienne 29e légère (fin avril-début mai). Par la suite, il fut mis à la tête d’un bataillon de grenadiers réunis, le 5e bataillon, avec qui il s’illustra (juin-août 1796), notamment semble-t-il devant Mantoue. Il fut blessé au combat d’Anghiari : « Le citoyen Blanc à la tête de cinquante chasseurs entra dans le village de Rovichiarita, 500 barricadés dans les maisons et faisant un feu terrible des fenêtres furent prisonniers et mirent bas les armes devant le faible détachement dont dix-sept étaient déjà blessés, au nombre desquels le citoyen Blanc qui reçut un coup de feu en prenant deux pièces de canon. Le citoyen Sinetti, chef de bataillon, commandant alors la demi-brigade fut blessé à mort. Le citoyen Dupas, aussi chef de bataillon, reçut une balle à la jambe, le capitaine Francoul commandant le 3e bataillon fut tué. Le citoyen Richard, sous-lieutenant fut également mis hors de combat. Le citoyen Andriel prit à lui seul deux pièces de canon avec leur attirail »18. Il reçut un total de six blessures pendant la campagne d’Italie (1796-1797). Il servit en Égypte, chef d’escadron dans les guides à pied du général Bonaparte (1798). Il fut chef de brigade de la 69e de ligne et remplaça Barthémy, qui avait été tué au combat de Kaquon (15 mars 1799). Il rentra en France à la capitulation de l’armée (1801). Il fut colonel des mamelouks et adjudant général du palais sous le Consulat (1802). Il fut nommé général de brigade (1802), commandeur de la Légion d’honneur (1804), se distingua à Austerlitz (1805), ce qui lui valut le grade de général de division, se distinguant encore à Friedland (1807), puis à Wagram (1809), commandant une division sous Bernadotte. Il prit sa retraite (1813), mourut dans son domaine de Ripaille en 1823.
Georges Durand dit Gantin, originaire de Chambéry, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, lieutenant dans la 4e compagnie de chasseurs (1793), il fut aide de camp du général Carteaux, puis capitaine des guides de Kellermann à Chambéry.
Joseph-Marie Durand, né à Thonon en 1770, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), et obtînt sa retraite en 1801.
Fayet, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, servant dans les dragons, maréchal des logis, il fut nommé sous-lieutenant (20 septembre 1793). Il passa au 15e régiment de dragons (1794), il servit en Égypte et fut tué au combat de Thèbes (12 février 1799).
Ferrier Joseph, originaire de Saint-Marcellin, dans l’Isère, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent, puis sous-lieutenant (1793), sous-lieutenant de carabiniers dans les compagnies détachées (1795).
Paul Fillietaz, originaire de Genève, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 1ère compagnie de chasseurs (1792), lieutenant (20 juillet 1793), il fut fait prisonnier par les Espagnols (29 prairial an II). Il ne rejoignit pas, mourut en captivité.
Louis Folliet, né vers 1775, fils d’un avocat, membre de l’Assemblée nationale des Allobroges (21 octobre 1792), lui-même s’engagea dans la Légion du même nom (27 décembre), simple chasseur, taille de 5 pieds et un pouce.
Pierre Folliet, originaire d’Abondance en Savoie, s’enrôla comme chasseur dans la Légion des Allobroges, passa dans la 4e bis demi-brigade légère de premier formation dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il passa dans la 5e compagnie du 3e bataillon, il fut fait prisonnier de guerre (13 brumaire an V).
Antoine Forestier, originaire d’Aix-les-Bains, en Savoie, né en 1768, avocat, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), capitaine de la 5e compagnie de chasseurs à sa formation. Il fut juge militaire de police dans l’armée des Pyrénées-Orientales. Il mourut d’épuisement à la fin de la guerre contre l’Espagne (1795).
François-Louis Forestier, né en 1776, originaire d’Aix-les-Bains, en Savoie, né vers 1775, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (13 août 1792), lieutenant à la 7e compagnie de chasseurs (7 décembre), blessé au siège de Toulon, par un éclat d’obus à la jambe droite, il pénétra l’un des premiers dans la redoute de la Convention Capitaine de carabiniers (14 prairial an II). Il s’illustra à l’armée des Pyrénées-Orientales, division Charlet, soutenant la retraite et défendant Campredon avec deux compagnies (30 messidor). Il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il eut la jambe cassée par un coup de feu à la tête de sa compagnie, à l’assaut de la redoute de Saint-Jean, sur les hauteurs de Ceva. Il fit la campagne d’Italie (1796-1797), puis la campagne de Rome (1798), et de Naples (1799). Il devînt adjoint à l’état-major, accomplissant une mission périlleuse entre Pescara et Capoue pour rejoindre Championnet. Après la retraite de Naples, il fut cité à l’ordre du jour de l’armée pour avoir fait prisonniers 300 prisonniers à Pignerol (1800). Il s’illustra pendant la campagne d’Italie, dans une mission entre Crémone et Brescia, passa le premier l’Adda (1800). Il devînt aide de camp des généraux Duhesme, armée gallot-batave (1801), chef d’escadron (1802), chevalier de la Légion d’honneur (1804), aide de camp de César Berthier (1806), adjudant-commandant (1807), il fut blessé d’un coup de feu à la main droite à la bataille de Raab (1809), il fut fait baron et officier de la Légion d’honneur. Il combattit à Krasnoé pendant la retraite de Russie (1812), général de brigade, il prit le commandement provisoire de la division Vial, s’illustrant à Hanau contre les Bavarois et faisant des prisonniers (1813), il fut tué à la bataille de Brienne, durant la campagne de France (29 janvier 1814).
Louis Fournier, originaire du Gard, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (20 août), lieutenant (30 floréal an III), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), il passa dans les rangs de la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut blessé et fait prisonnier au combat de Salo (29 juillet).
Frédéric Frégévize, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, adjudant sous-lieutenant, sous-lieutenant (27 floréal an III), Il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut rayé des registres matricules après les campagnes d’Italie, sans doute déserta-t-il comme beaucoup d’autres.
Jean-Claude-Marie Frezier, originaire de Thonon, Haute-Savoie, né le 15 mars 1765, il servit au régiment des dragons du Roi dans l’armée du Piémont (1782), puis entra comme garde du corps du roi Victor-Amédée III. Il rentra en Savoie (1789), et participa avec Dessaix à la libération d’un jeune homme qui avait chanté le Ça Ira, avec quelques camarades, ils forcèrent les portes de la prison et tentèrent de soulever la population de Thonon (1791). Il prit la fuite en France, et fut l’un des principaux chefs des « Savoisiens » en exil. Son effigie fut pendu à Thonon. Il s’enrôla dans la Garde nationale de Paris, résidant rue Dauphine. Il participa à la prise du château des Tuileries (10 août 1792), dans les rangs du bataillon des fédérés de Marseille. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (13 août), capitaine dans les dragons, à la tête de la 1ère compagnie. Il fut nommé chef d’escadron, et fut grièvement blessé au siège de Toulon (20 septembre 1793). Sa blessure l’obligea à quitter l’armée.
Louis Gamen, jeune clerc de notaire à Chambéry, originaire de Chignin en Savoie, né en 1770. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (12 septembre 1792), sergent à la légion, il fit la campagne de Savoie et de la vallée de la Maurienne, lieutenant dans le 2e compagnie (6 décembre). Nommé capitaine (30 septembre 1793), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), et dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il passa à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), il prit sa retraite (7 février 1808), il fut rappelé à l’activité lors de la campagne de France, par le général Dessaix, et attaché à l’État-major (1814).
Jérôme Gariod, originaire de Chambéry, né en 1767, chasseur puis brigadier dans le régiment des chasseurs à cheval des Pyrénées (1786-1788), étudiant en droit à Turin, il fut emprisonné pour ses sympathies révolutionnaires, mais libéré après quatre mois de détention. Il se réfugia à Carouge, puis s’enrôla dans la Légion des Allobroges (12 septembre 1792), il servit dans les dragons, nommé maréchal des logis, puis adjudant-major des dragons (6 décembre). Il passa comme capitaine dans la gendarmerie à Chambéry (22 juin 1793).
François-Louis Gaudet, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), adjudant sous-lieutenant (1793), lieutenant (14 prairial an II), adjudant-major (28 floréal an III), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il mourut pendant la campagne d’Italie.
Claude Georgeon, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major des canonniers, puis sous-lieutenant (25 pluviôse an III), il cessa de faire partie de l’unité en 1795.
André Germain, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent, sous-lieutenant (26 frimaire an II), il fut congédié pour infirmités (15 fructidor an II).
Antoine Gex, né à Bossey en 1770, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, servant dans les dragons (1792), il passa dans le 15e régiment de dragons (1794), retraité (30 brumaire an XI).
Pierre-Louis Gros, né à Etoy dans le pays de Vaud, Suisse, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), adjudant-major (décembre), capitaine (22 juin 1793), retraité suite à de graves blessures (11 juin 1794).
André Guerrier, originaire du Doubs, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (28 nivôse an II), lieutenant (4 thermidor an II), passant dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut blessé à l’attaque du fort de Mori, atteint de plusieurs coups de feu (4 septembre). Il passa au 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803), mais mourut vers 1804.
Antoine Guinet, originaire de Genève, né en 1770, horloger, il servit dans un régiment d’infanterie suisse au service du Piémont, régiment de Courten, puis dans le régiment de Rastromb à Gênes. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (25 septembre), capitaine de la 6e compagnie (6 décembre), il devînt aide de camp (1795). Il fut nommé chef de bataillon d’état-major. Il obtînt sa retraite le 6 mai 1832, après avoir fait toutes les campagnes de la Révolution et de l’Empire.
Jean Hack, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant des canonniers (14 pluviôse an II), il fut congédié pour infirmités.
Pierre Hanquier, sergent-major au 32e régiment d’infanterie, il fut expulsé de la Martinique par le gouverneur Béhague (septembre 1792), il végéta au point de demander du secours, la Convention nationale lui accorda un secours provisoire de 300 livres (21 avril 1794), puis il fut nommé décurion et instructeur à l’École de Mars (juin), où il servit jusqu’à sa dissolution (5 novembre). Il fut nommé sous-lieutenant de grenadiers au 2e bataillon de Bordeaux, puis instructeur des bataillons de réquisition de la levée en masse, à l’armée du Rhin. Cependant, il est signalé comme ayant été nommé par décret de la Convention nationale (25 frimaire an 3), au grade de sous-lieutenant dans la légion allobroge19.
Claude Janet, né à Césarches en Savoie, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major (1793), sous-lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans les carabiniers du 1er bataillon commandés par son frère, il fit la campagne des Pyrénées-Orientales, passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut rayé des contrôles pour une raison inconnue et à une date inconnue.
Joseph-Roangé Janet, né à Césarches, en Savoie en 1764, frère du précédent, secrétaire du célèbre Anarcharsis Clootz, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), lieutenant (22 septembre), il fit la campagne de Savoie et de la vallée de la Maurienne, capitaine de la 3e compagnie de chasseurs (8 décembre). Il commandait une des deux compagnies de carabiniers du 1er bataillon (chasseurs), il mourut à Paris, le 9 avril 1795.
Charles-François Jannioz, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (25 octobre 1793), lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite des Allobroges (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il obtînt sa retraite en 1804.
Hugues Jolifier, originaire de Grenoble, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (15 fructidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), lieutenant, il fut fait prisonnier au combat de Salo (29 juillet). Il mourut en Italie.
André Laurent, né à Evian-les-Bains, il s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), servant dans les dragons, il passa dans le 15e régiment de dragons (1794), il fit toutes les campagnes, jusqu’à sa retraite (19 septembre 1812).
Charles Lefebvre-Desnoëttes, né à Paris, le 14 décembre 1775, il sert dans la 1ère compagnie de la légion franche des Allobroges en qualité de soldat (15 septembre 1792), passa sous-lieutenant au 5e régiment de dragons (15 février 1793), lieutenant à la suite (15 nivôse an V), lieutenant titulaire (23 messidor an VI), capitaine, aide de camp du Premier Consul (12 pluviôse an VIII), chef d’escadron adjoint à l’État-major de la Garde des Consuls (9 thermidor an VIII), chef d’escadron de la Gendarmerie d’élite (3e jour complémentaire an IX), chef de brigade au 18e de dragons (9 nivôse an XI), général de brigade (19 septembre 1806). Campagnes à l’armée des Alpes (1792), du Nord (1793), de Sambre et Meuse (an II), de Rhin et Moselle (an III), d’Italie (an IV et V), dans la Belgique et contre les insurgés (an VII), en Italie (an VIII).
Louis Loguet, originaire de Chambéry, né en 1767, coiffeur. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (9 septembre 1792), capitaine de la 6e compagnie de chasseurs (7 décembre). Il déserta le corps à la fin de la guerre contre l’Espagne, « pour une affaire malheureuse » (3 prairial an III). Il rejoignit probablement son corps, passant à la 4e bis demi-brigade de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut réformé le 12 février 1802.
Thomas Magnin, originaire de Rumilly, en Savoie, né en 1759, il fit des études de médecine à Turin (1778-1783), reçu docteur en médecine, il exerça à Rumilly. Il fut recherché par les Piémontais pour ses sympathies révolutionnaires, il se réfugia à Lyon, en France (avril 1792). Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, (septembre), il fut élu député de Rumilly, par l’Assemblée nationale de Savoie, à Chambéry (21 octobre 1792). Il fut congédié pour infirmités.
Joseph Maillard, né à Romont dans le canton de Fribourg (Suisse), il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (5 pluviôse an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fit les campagnes d’Italie.
François Marion, né à Annecy, en 1768. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major à la compagnie de carabiniers du 2e bataillon, commandée par son frère Joseph (1794). Il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il s’illustra au pont de Lodi (10 mai), fut fait prisonnier et blessé à la reprise de Salo, libéré et échangé, de nouveau fait prisonnier par les Autrichiens (novembre), il passa dans le 27e régiment d’infanterie légère, à la réforme régimentaire (1803), il obtînt sa retraite le 16 février 1806.
Joseph Marion, originaire d’Annecy en Savoie, né en 1762, il servit dans les troupes de l’Ordre de Malte (1781), combattant contre les Turcs, il rentra en Savoie, devenant clerc de notaire, mais reprit du service en servant dans le 76e régiment d’infanterie suisse en France, dont il sortit sergent avec un congé (1790). Il reprit son métier de clerc de notaire à Annecy, mais s’enrôla dans les rangs de la Légion des Allobroges (6 décembre 1792), adjudant, lieutenant à la 1ère compagnie de chasseurs (23 mars 1793), adjudant-major (22 juin), il passa capitaine (10 août), commandant une des compagnies de carabiniers (1794), il fut blessé lors du raid de Campredon, puis passa par amalgame dans la 4e bis demi-brigade légère, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation. Il fut fait prisonnier au combat de Salo (29 juillet 1796). Libéré, il passa à la réforme régimentaire (1803), dans le 27e régiment d’infanterie légère. Il servit à l’armée des Côtes de l’Océan (1804-1805), il fit la campagne d’Autriche, combattant à Austerlitz (2 décembre 1805), puis durant la campagne de Prusse, il fut tué au combat de Lubeck (6 novembre 1806).
Louis-Ignace Marthod, originaire de Chambéry, né en 1774, clerc de procureur, il dut s’enfuir de Savoie pour ses opinions politiques favorables à la France et à la Révolution. Il se réfugia à Lyon, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (13 août 1792), sous-lieutenant à la 3e compagnie de dragons de l’unité, nommé lieutenant (20 septembre 1793). Il passa dans le 15e régiment de dragons (1794), s’illustra durant la campagne d’Italie, où il chargea un escadron autrichien aux portes de Vicence et le mit en déroute, il sauvai le lendemain la vie à un de ses camarades, puis combattit à Arcole, faisant mettre bas les armes à 7 ou 800 Autrichiens (1796). Il fut nommé capitaine (1797), servit en Égypte, combattant à Alexandrie (1798), chef d’escadron (1801), de retour en France à la capitulation, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur (1804), passant ensuite dans la Garde impériale (1807). L’Empereur le fit chevalier de l’Empire et officier de la Légion d’honneur (1808), colonel-major des dragons de l’impératrice dans la Garde et baron de l’Empire (1809), il fut attaqué par une nuée de cosaques, et se défendit jusqu’à la dernière extrémité (25 septembre 1812), il fut blessé de deux coups de sur l’épaule, eut le bras droit cassé, la cuisse gauche ouverte par deux autres coups de sabre, et fut criblé de coups de lance. Il tomba aux mains des Russes avec 50 des siens, mais mourut des suites de ses blessures, le 5 octobre 1812.
Martin, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (1793), il obtînt son congé.
Dominique Mazerat, originaire du Bourbonnais, né dans l’Allier, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, lieutenant des canonniers de la légion, puis capitaine en second (14 pluviôse an II), il fut rayé des contrôles de la légion en 1795, les canonniers étant versés dans un régiment d’artillerie.
Joseph Merle, originaire du Gard, né en 1762, ancien cavalier dans le régiment ci-devant Royal-Champagne, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant à la 2e compagnie de dragons de cette unité (12 décembre), nommé lieutenant (22 septembre 1793). Il passa dans les rangs du 15e régiment de dragons.
François Mermoud, né à Veigy en Savoie, en 1757, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), puis passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), et dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), sergent, il obtînt sa retraite en 1802 (27 fructidor an X).
Michel, s’enrôla dans la Légion allobroge, passant ensuite dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), capitaine, il fut tué lors du combat de Bassano (24 janvier 1797), réputé pour sa bravoure.
Sébastien Michel, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (1793), lieutenant (1794), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), et enfin dans le 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803). Il fut tué au combat de Lubeck pendant la campagne de Prusse, le 6 novembre 1806.
François Morin, né à Grenoble, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut tué au passage du Lavis.
Jean-Antoine-Augustin Mouton, né à Marseille le 27 août 1773, fils d’Antoine négociant et de Jeanne-Marguerite Bremond, son parrain fut Jean-Étienne Carbonnel négociant et sa marraine Anne-Françoise Mouton. Volontaire dans la Légion des Allobroges (13 frimaire an 2), nommé sergent-major (25 prairial an 3), puis sous-lieutenant (25 messidor an 3). Lieutenant (10 thermidor an 4), puis nommé capitaine sur le champ de bataille par le général en chef Joubert (25 frimaire an 7). Il fut blessé et fait prisonnier (7 frimaire an 8), à la prise de Mondovi, où il entra le premier à la tête d’un détachement de la 20ème demi-brigade légère. Il fut nommé aide de camp (25 frimaire an 8). Blessé d’un coup de feu à la tête et fut fait prisonnier (nivôse an 9). Le général Séras écrivit à la Chancellerie dès 1803, pour tenter de faire nommer son aide de camp chevalier de la Légion d’honneur. Une deuxième demande suivit en 1804, portant les faits suivants : « Le 25 messidor an 7, il fit à la tête d’un détachement de hussards du 1er régiment 40 prisonniers des hussards toscans à la porte d’Acqui en Italie. Le 7 frimaire an 8, à la tête d’un détachement de la 20ème demi-brigade légère il entra le 1er dans Mondovi occupé par les Autrichiens il fut blessé et fait prisonnier, il a été nommé capitaine sur le champ de bataille par le général en chef Joubert qui commandait en Italie à l’époque citée cy-contre avoit promis au capitaine Mouton de lui faire obtenir un sabre d’honneur du Directoire, la mort du général l’en a privé, mais le général de division Suchet alors chef d’État-major général pourroit l’attester, le Capitaine Mouton a fait la guerre pendant toutes les campagnes depuis l’an II, toujours avec distinction, Dunkerque le 20 thermidor an 12 ». La nomination ne vint pas, et Mouton resta aide de camp du général Séras, alors à Ambleteuse dans le Pas-de-Calais. En 1805, il écrivit au moins deux lettres à la Chancellerie pour lui obtenir la Légion d’honneur. Le 26 février 1806, Séras persista et écrivit une énième lettre à la Chancellerie de la Légion d’Honneur en faveur de Mouton. En août, Séras récidiva à nouveau alors qu’il se trouvait avec sa division en Istrie. Nommé chef de bataillon (1807), il ne fut nommé chevalier de la Légion d’Honneur que le 22 août 1809, alors major aide de camp du général Séras. Nommé colonel (1813), officier de la Légion d’honneur (17 mars 1815), maréchal de camp (30 juillet 1823), commandeur de la Légion d’honneur (3 novembre 1827). Il mourut à Marseille, le 19 novembre 1830.
Claude Neploz, originaire de Saint-Jean-de-Sixt en Haute-Savoie, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 4e compagnie de chasseurs (13 août 1792), lieutenant (26 frimaire an II), capitaine (3 floréal an III), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796).
Neufville, né à Grenoble en 1777, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Nommé sous-lieutenant (1802), il passa dans le 27e régiment d’infanterie légère, à la réforme régimentaire (1803), il obtînt sa retraite en 1810.
Pierre Nô, originaire de Toulouse, né à Toulouse en 1763, fondeur-doreur, il servit dans l’infanterie de marine (1780-1786), il fit deux campagnes en mer durant la guerre d’indépendance d’Amérique. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, lieutenant à la 6e compagnie de chasseurs (6 décembre 1792), capitaine (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796).
Gabriel Paccard, né à Montmélian en Savoie, le 9 septembre 1776, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (7septembre 1792), caporal (30 septembre), sergent (27 octobre 1793), il passa par la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), sergent-major (19 juillet), et à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), blessé d’un coup de feu à la cuisse droite à la bataille d’Austerlitz (2 décembre 1805), blessé d’un coup de biscaïen également à la cuisse droite à la bataille d’Ostroleka (16 février 1807), sous-lieutenant (3 mars), chevalier de la Légion d’honneur (1er octobre), capitaine (30 avril 1809), il passa dans le 4e bataillon auxiliaire (1er janvier 1810), puis dans le 34e régiment d’infanterie légère (1er avril 1811). Il fut nommé chef de bataillon (28 juin 1813), blessé d’un coup de feu à la jambe droite à la bataille d’Orthez (27 février 1814), attaché à la suite du 2e régiment d’infanterie légère (16 septembre), il ne fit pas la campagne de 1815, ce qui lui permit de continuer sa carrière après la Seconde Restauration, major à la légion des Basses-Pyrénées (1816). Il reçut un nouveau brevet de la chancellerie de la Légion d’honneur (1818), il mourut le 16 février 1851. Il avait été fait chevalier de Saint-Louis.
Jean-Baptiste Paulin, né à Chevenoz, ou Chavanod en Haute-Savoie, il s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), sous-lieutenant (novembre 1793), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), lieutenant fut mortellement blessé au combat de Salo (31 juillet), et « laissé étendu sans vie sur le champ de bataille avec une foule de volontaires ».
Louis Perret, originaire de Chambéry, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant (23 prairial an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade de seconde formation (1796).
Perrier, né Carouge, frère du suivant, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major (1794), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), s’illustra dans l’attaque du fort de Mori (4 septembre), et fut tué dans l’attaque.
Louis-Joseph Perrier, né à Carouge, s’enrôla volontaire dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major (1795), passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Sous-lieutenant, il s’illustra dans l’attaque du fort de Mori (4 septembre), sous-lieutenant, il obtînt sa retraite.
Étienne-Louis Périsse, originaire de Paris, né en 1768, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant des canonniers de la légion (1792), lieutenant (14 pluviôse an II), il rentra au corps à la suppression des canonniers de la Légion (1795), passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il servit jusqu’à obtenir un traitement de réforme en 1800.
Pierre-Marc Perronet, originaire de Genève, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, lieutenant à la 5e compagnie de chasseurs. Il déserta le 12 nivôse an II.
Antoine Petit, né Morena, à Madrid en 1773, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), caporal (23 février 1793), adjudant sous-officier (1795), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), et dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), sous-lieutenant, il fit la campagne d’Italie, puis passa à l’armée de Rome (1798), puis de Naples (1799). Il fut nommé chef de bataillon dans l’armée des républicains napolitains. Il réintégra la 27e légère, puis passa à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), capitaine (1807), chef de bataillon (1811).
Louis Pichery, né en 1771, dans le département du Maine-et-Loire, il s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), et à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), sous-lieutenant dans la même année, il obtînt sa retraite en 1810.
François-Prosper Pocquel, originaire d’Aix-les-Bains, en Savoie, né en 1757, receveur des gabelles à Montmélian, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1er septembre 1792), faisant la campagne de l’invasion de la Savoie (octobre), notamment la prise du Mont Cenis. Il fut nommé caporal-fourrier, puis sous-lieutenant dans la 6e compagnie (1er décembre). Il fut congédié le 30 septembre 1793.
Joseph Pourchet, originaire du Dauphiné, né à Châteauvilain dans l’Isère, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 3e compagnie de chasseurs (13 août 1792), lieutenant (5 pluviôse an II), passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut mis à la suite (1er vendémiaire an IX).
Jean-Baptiste Préau, s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), sous-lieutenant (25 octobre 1793), lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796).
Quentin, s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), sergent, sous-lieutenant (20 juillet 1793), il passa dans les charrois de l’armée (25 octobre 1793).
Victor-Amédée Regnaud, né à Chambéry en 1764, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), surnuméraire à l’état-major (1793), passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), lieutenant, il se retira dans ses foyers (1799).
Gaspard-Henri Reymann, né à Genève en 1777, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), servant dans les dragons, puis il passa dans le 15e régiment de dragons (1794), il obtînt sa retraite, le 30 août 1810.
Reinier, il s’enrôla dans la Légion allobroge, sergent-major, membre du conseil d’administration (1795).
Richard, s’enrôla dans la Légion des Allobroges, sous-lieutenant à la 5e compagnie de chasseurs (13 août 1792).
Adam Richard, originaire d’Altkirck dans le Bas-Rhin, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent, sous-lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il mourut en Italie.
Hubert Richard, il s’enrôla dans la Légion des allobroges (1792), tambour-major (1793), sous-lieutenant (30 floréal an III), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il s’illustra au combat sous Legnago (14 janvier 1797) : « Le citoyen Blanc à la tête de cinquante chasseurs entra dans le village de Rovichiarita, 500 barricadés dans les maisons et faisant un feu terrible des fenêtres furent prisonniers et mirent bas les armes devant le faible détachement dont dix-sept étaient déjà blessés, au nombre desquels le citoyen Blanc qui reçut un coup de feu en prenant deux pièces de canon. Le citoyen Sinetti, chef de bataillon, commandant alors la demi-brigade fut blessé à mort. Le citoyen Dupas, aussi chef de bataillon, reçut une balle à la jambe, le capitaine Francoul commandant le 3e bataillon fut tué. Le citoyen Richard, sous-lieutenant fut également mis hors de combat. Le citoyen Andriel prit à lui seul deux pièces de canon avec leur attirail »20. Il quitta le service des armes estropié.
Jean-Louis Richter, originaire de Genève, né en 1769, émailleur, s’enrôla dans la Légion des Allobroges, capitaine de la 3e compagnie des dragons de l’unité (13 août 1792). Il passa dans le 15e régiment de dragons (1794), il s’illustra à la bataille de Lodi (10 mai), puis blessé à la tête en chargeant les insurgés de Pavie, il servit également en Égypte (1798-1801), chef d’escadron (1798), retourna en France à la reddition de l’armée (1801), chevalier de la Légion d’honneur (1804), colonel provisoire du 1er régiment de dragons, il servit à Austerlitz (2 décembre 1805), colonel du 3e régiment de dragons (31 décembre 1806), officier de la Légion d’honneur, il combattit à Eylau (8 février 1807), Friedland (14 juin), blessé à Essling (21-22 mai 1809), Wagram (6 juillet), baron de l’Empire, général de brigade (1811), il fit la campagne de Russie, combattant à La Moskova (7 septembre 1812), division Nansouty. Commandeur de la Légion d’honneur (1825), mis en retraite (1827), lieutenant-général honoraire, il mourut en 1840.
François Royer, originaire de Savoie, de Thonon né en 1770, commis-libraire. Il s’enrôla dans le 69e régiment suisse ci-devant de Vigier. Après son congé, il servit dans la Garde nationale de Paris, section du Panthéon (1790-1792). Il s’enrôla ensuite dans la Légion des Allobroges (20 août), lieutenant à la 3e compagnie (8 décembre), il fut blessé au siège de Toulon. Il fut nommé capitaine (23 prairial an II), passa à la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut fait prisonnier par les Autrichiens (novembre), échangé et libéré, il passa à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), il servit en Espagne (1808-1810), chef de bataillon dans la Garde (1811), lieutenant-colonel (1813). Il fit la campagne de France (1814), et il fut employé à la défense de Soissons (1815). Commandant la place de Pont-Beauvoisin (20 août 1831), il prit sa retraite, le 27 mars 1834.
Pierre-Alexis Royer, né à Thonon en 1766, frère du précédent, il s’enrôla dans le 3e bataillon de Seine-inférieure (1er février 1792), sergent-major (30 juillet 1793), il passa dans la Légion des Allobroges (11 janvier 1794), puis dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), à la réforme régimentaire dans le 27e régiment d’infanterie légère (1803), et dans le 2e régiment d’infanterie légère (1806).
Claude Savoye, né à Chambéry en 1772, soldat dans la Légion des campements, armée piémontaise (1789), il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (20 septembre 1792), sergent (6 décembre), blessé devant Toulon d’un éclat d’obus (11 frimaire an II), sous-lieutenant de carabiniers (4 thermidor an II), puis passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795), et à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il s’illustra au pont de Lodi (10 mai), étant l’un des premiers à passer le pont, lieutenant (5 vendémiaire an IV), il s’illustra au passage de l’Adige près de Salo (juillet). A la nage, il ramena une barque pour permettre le passage. Le lieutenant Savoye fut fait prisonnier au combat de Salo (29 juillet), il avait reçu un coup de feu qui lui traversa la cuisse droite, et d’un coup de baïonnette à la hanche gauche pendant qu’il gisait à terre. Il fut échangé et libéré. Il s’illustra à la tête de 25 carabiniers, enlevant aux Autrichiens la tête de pont du Tanarao et s’emparant d’un canon (8 brumaire an VIII). Adjudant-major (1801), capitaine-adjudant-major (1802). Il passa au 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803). Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur (1804), combattant à Austerlitz (2 décembre 1805), blessé à Durango, d’un coup de feu à la cuisse gauche (1808), officier de la Légion d’honneur et en retraite (1811). Il reprit du service lors de la campagne de France (1814), chef de bataillon et remis en activité grâce au général Dessaix. Chef de bataillon au 8e régiment d’infanterie légère, blessé par un boulet à la cuisse droite (24 mars), au deuxième combat d’Annecy, il fut remit en retraite (1er septembre 1815).
Sellier, originaire de Chambéry, s’enrôla dans la Légion des Allobroges, adjudant sous-lieutenant (1795), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il s’illustra au combat de Bassano, blessé par un éclat d’obus (24 janvier 1797).
Jean-Mathieu comte Séras, né à Osasco dans le Piémont le 16 avril 1765. Il servit dans l’armée piémontaise, cadet dans le régiment Piémont-Royal, puis garde du corps, enfin lieutenant dans le régiment provincial Tortone, dont il déserta. Entra au service de la France comme sous-lieutenant (8 août 1791). Adjudant-major (octobre), capitaine de carabiniers dans la Légion Allobroges, commandant la 3e compagnie (13 août 1792), devenue 4ème bis légère, puis 27ème légère de seconde formation (7 octobre 1796). Employé à l’Armée des Alpes (1792), il fut blessé à l’affaire du Petit Saint-Bernard, et nommé chef de bataillon (22 septembre 1793). Il servit au siège de Toulon, et reçut quatre coups de feu à la prise de la redoute du Petit Gibraltar (16 décembre). Il passa à l’Armée des Pyrénées-Orientales (janvier 1794). Blessé au talon à la prise de la fonderie de Saint-Laurent-de-la-Mouga (6 mai), il fut encore blessé à l’épaule gauche, au combat de Ripoll (11 juin). Passa à l’Armée d’Italie (fin 1795), il fut blessé d’un coup de feu à la jambe, à l’attaque de Ceva (16 avril 1796), et nommé par Joubert chef de brigade (21 décembre 1798). Il servit à l’Armée d’Italie (1798-1801). Chef d’État-major de la division Grouchy, au combat de San Giuliano (20 juin 1799), nommé général de brigade (31 août), et employé à la division Lemoine (novembre). Il servit à la division Clauzel (mars 1800), repoussa les Autrichiens au combat de Melogno (7 avril), s’empara des redoutes de Murialto (18-25 avril), et servit à l’attaque du Monte San Giacomo (19 avril). Rentra dans ses foyers (1801), mais il fut employé à l’armée d’Helvétie sous Ney (octobre 1802), commandant une brigade sous Davout au camp de Bruges (août 1803). Général de division (février 1805), commandant le 5ème division d’infanterie sous Masséna à l’Armée d’Italie, il franchit l’Adige à Ponte Polo (29 octobre), occupa Bassano (6 novembre), Trieste (20 novembre). Commandant une division d’infanterie du 8ème corps de la Grande Armée sous Masséna (décembre), il occupa avec sa division l’Istrie (février 1806). Commandant la 1ère division au 2ème corps de la Grande Armée sous Eugène, il servit dans le Frioul, à l’armée de Naples. Chevalier de la Couronne de Fer, il commande la 1ère division d’infanterie de l’armée d’Italie (avril 1809), et servit à la droite lors de la bataille de Sacile (16 avril). Au corps de Grenier, il fut blessé au combat de Soave (29 avril), s’empara de Vicence (5 mai). Il prit le fort de Pradel (18 mai), servit à San Michele (25 mai), prit Leoben et Bruck, puis combattit à la bataille de Raab (14 juin). Il fut grièvement blessé la veille de la bataille de Wagram (5 juillet) et fut fait grand officier de la Légion d’honneur (21 juillet), puis comte de l’Empire (novembre). Il fut envoyé en Espagne avec une division dans le 8ème corps de Junot (janvier 1810). Il s’empara du fort de Puebla de Sanabria (29 juillet), puis servit sous Kellermann à l’armée du Nord de l’Espagne (juin 1811). En congé (janvier 1812), il fut nommé commandant de Glogau (5 janvier), puis de la 3ème division de réserve du corps d’Augereau en Allemagne. Mis en congé pour cause de santé, il fut employé en Italie (mars 1813), nommé gouverneur de Venise (octobre). Défendit la ville, qu’il quitta en vertu de la convention de Schiarino-Rizzino (1er mai 1814), il rentra en France, et fut mis en non-activité (juin), puis à la retraite (décembre). Chevalier de Saint-Louis (janvier 1815), il mourut dans sa maison de campagne près de Grenoble le 14 avril 1815.
Bruno-Placide Souviran, né à Thonon, en 1761, de grande taille, 5 pieds et 9 pouces et demi. Il fut avoué, procureur du roi de Piémont-Sardaigne à Thonon, il était favorable à la Révolution et à la France, il dut s’enfuir après le coup de force contre la prison de Thonon, la libération d’un jeune homme ayant chanté le Ça Ira, et l’échec du soulèvement de la population. Il fut condamné par contumace et pendu en effigie (1791). Il prit la fuite avec Dessaix en France, rejoignit Paris, et fut l’un des chefs des « Savoisiens ». Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant, capitaine de la 2e compagnie. Il fut nommé chef de bataillon de chasseurs (30 septembre 1793), et fut tué à l’armée des Pyrénées-Orientales à la bataille du camp du Boulou, première journée des combats, en défendant avec ses chasseurs un mamelon (28 avril 1794).
Georges Souviran, né à Thonon, en 1759, ancien soldat dans le régiment des Gardes suisses de la Garde royale, il s’installa comme épicier à Lyon, puis s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent-major à la légion (13 août), il fit la campagne de Savoie et de la vallée de la Maurienne, sous-lieutenant dans la 1ère compagnie (6 décembre), il passa par amalgame à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, lieutenant à la 4e compagnie du 1er bataillon. Il fut tué par le froid et l’épuisement durant la terrible marche de l’armée des Pyrénées-Orientales, à celle d’Italie (janvier 1796), il succomba entre Toulouse et Nice.
Jean-Pierre Speth, né à Belfort en 1765, d’un père soldat au régiment suisse de Staenner. Enfant de troupe, fifre (1774), soldat (1780), sous-officier au 69e régiment suisse ci-devant de Châteauvieux, puis dans le 101e régiment d’infanterie Royal-Liégeois. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sous-lieutenant à la 5e compagnie (6 décembre), il quitta bientôt la légion pour devenir chef de bataillon au 7e bataillon des Côtes Maritimes.
Terme, s’enrôla dans la Légion des Allobroges, passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation, alors sous-lieutenant (1796), nommé lieutenant puis capitaine, il intégra le 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803).
François Thomas, né à Chambéry en 1772, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent, sous-lieutenant (4 thermidor an II), lieutenant (1795), il devint aide de camp du général Thouvenot en 1807.
Thérèse Thonin, originaire de Chambéry, né en 1759, soldat au régiment de Savoie (1778), garde du corps du roi de Piémont-Sardaigne. Il quitta le service (1782), puis il s’enrôla dans les dragons en France, instructeur-brigadier, puis maréchal des logis (1782-1790). Il devînt secrétaire de la municipalité de Lyon au commencement de la Révolution. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (10 août 1792), capitaine commandant la 2e compagnie de dragons de la légion (8 décembre), il passa dans le 15e régiment de dragons (1794), chef d’escadron, aide de camp du général en chef Doppet (1794), blessé à l’armée des Pyrénées-Orientales, il passa au service des places, il mourut commandant d’armes, le 1er mai 1814.
Louis Tiercis, né à Grenoble en 1766, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il prit sa retraite en 1804.
Claude Tillier, s’enrôla dans la Légion allobroge (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (1er pluviôse an II), lieutenant (28 floréal an III), il fut mis en retraite pour infirmités (1795).
Balthazar Torlez, originaire de Grenoble, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), lieutenant à la 5e compagnie (13 août), capitaine (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut blessé au combat du fort de Mori (4 septembre).
Joseph Trapier, horloger originaire de Carouge, né en 1773, soldat dans le régiment des Gardes suisses de la garde royale, il combattit à la défense du château des Tuileries (10 août), mais fut sauvé de la mort par des Savoisiens de l’embryon de Légion des allobroges formée à Paris. Il intégra leur rang et fut adjudant-major, capitaine (4 thermidor an II), il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fut tué à la prise de Naples, le 20 janvier 1799.
Jean Turinaz, originaire du Chatelard en Savoie, né en 1750, avocat puis notaire, il prit la fuite et fut un réfugié politique à Paris (janvier 1792). Il entra dans la Garde nationale de Paris, canonniers du faubourg Saint-Marcel, puis dans le bataillon de la Jussienne, avec lequel il combattit lors de la prise des Tuileries, le 10 août. Il s’enrôla dans la Légion des Allobroges, nommé lieutenant (13 août), capitaine à la 2e compagnie de chasseurs. Il fut congédié pour infirmités dues à ses blessures (1794).
Claude-Marie Verdelet, né en 1749, à Jujurieu, dans l’Ain, volontaire dans la Légion des Allobroges (1792), sergent (1793), sous-lieutenant (4 thermidor an II), passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il fit toutes les campagnes jusqu’à sa retraite en 1802.
Maurice Vittet, né à Alby en Haute-Savoie en 1776, s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), passant à la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis à la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), et au 27e régiment d’infanterie légère à la réforme régimentaire (1803), sous-lieutenant (1804), il fut tué à la bataille d’Austerlitz, le 2 décembre 1805.
Jean-Pierre Viviand, originaire de Chambéry, né en 1764, ancien chirurgien dans la marine marchande, il servit à la prise du château des Tuileries (10 août 1792), s’enrôla dans la Légion des Allobroges (22 septembre 1792), capitaine à la 4e compagnie de chasseurs (6 décembre). Il passa par amalgame dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation (5 novembre 1795). Il passa par amalgame dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796), il s’illustra à l’attaque du fort de Mori (4 septembre). Il donna sa démission, pour cause d’infirmités, le 7 novembre 1801.
Nicolas-François-Étienne Voirin, originaire des Vosges, né à Saint-dié, il s’enrôla dans la Légion des Allobroges (1792), lieutenant à la 2e compagnie de chasseurs (13 août), capitaine (25 octobre 1793). Il passa dans la 4e bis demi-brigade légère de première formation, dite allobroge (5 novembre 1795), puis dans la 27e demi-brigade légère de seconde formation (1796). Il fut blessé et fait prisonnier au combat de Salo (29 juillet). Libéré, il parvînt au grade de chef de bataillon d’infanterie sous l’Empire (1812), il mourut le 4 janvier 1848.
Légion Allobroges, André Folliet, Les volontaires de Savoie, p.153.
Bataillon de carabiniers :
Les carabiniers se distinguaient par quelques variantes sur le fond du même uniforme que les chasseurs, le collet était entièrement écarlate, les deux épaulettes également. Certains témoignages affirment que les carabiniers portaient une épaulette écarlate à gauche, une épaulette tricolore à droite. Le sabre briquet devait être remplacé au début par un sabre poignard et bien sûr les carabiniers étaient théoriquement armés de carabines.
Bataillon de chasseurs :
Casque à bombe noire, renforts cuivre, chenille noire, bandeau de fausse fourrure, visière noire cerclée de laiton, cocarde tricolore au côté gauche. Un plumet vert à sommet rouge pouvait surmonter la cocarde. Habit vert foncé, collet et parements, et retroussis verts passepoilés de rouge. Poches en long passepoilées de rouge. Pour certains cors de chasse blancs sur fond rouge aux retroussis. Revers en pointe écarlate et tous boutons blancs, gilet et culotte verte, cravate noire, épaulettes vertes à tournantes rouges. Demi-guêtres noires à galon et glands rouges. Buffleterie noire, giberne noire, sabre briquet à poignet de cuivre, fusil garni de fer à bretelle noire, baïonnette.
Légion Allobroges, André Folliet, Les volontaires de Savoie, p.1.
Dragons légers à cheval :
Même uniforme globalement, mais revers au carré, cocarde tricolore au casque. Les retroussis étaient écarlates et les pattes d’épaules vertes passepoilées de rouge. Banderole porte giberne noire, bottes noires à galons et glands rouges. Sabre à fourreau noir à garde et garniture du fourreau cuivre. Les dragons étaient armés d’un mousqueton « carabiné », de deux pistolets et un sabre à la hussarde. Le harnachement consistait en une schabraque de mouton. Ils furent versés dans le 15ème régiment de dragons, à l’Armée des Pyrénées-Orientales (juin 1794).
Dragons Allobroges à Aix en 1793
Canonniers :
Ils ne reçoivent leurs premiers canons qu’en juillet 1793, après la défaite des fédéralistes marseillais auxquels la Légion a pris deux pièces.
Article de Laurent Brayard, avec la participatio de Didier Davin et Jérôme Croyet
1 Frédéric Pradal, L’improbable biographie du capitaine Charles-Joseph Caffe.
2 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 2.
3 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 6.
4 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 6.
5 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 13. Rapport du 31 mai 1793.
6 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 36.
7 Chuquet, Dugommier.
8 Christian de Cau, Pérignon, État de situation de l’Armée des Pyrénées-Orientales en novembre 1794.
9 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, 4e partie, p. 165.
10 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 62.
11 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 31.
12 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 82.
13 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 54.
14 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 55.
15 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 19.
16 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 19.
17 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 104.
18 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 83.
19 Gournay, Journal Militaire, comportant les nominations d’officiers, page 292.
20 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 83.