9e bataillon de la Drôme

9ème bataillon de la Drôme :

Date de formation : il fut formé le 1er janvier 1793.

Historique :

1793 :

Il se trouvait à Montélimar au début de l’année. Il servait devant Toulon, à l’aile droite de l’armée du siège (11 décembre). Il était fort de 607 hommes et 33 officiers. Toutefois Michel Garcin indique qu’il servait déjà à l’armée des Pyrénées-Orientales1.

1794 :

Le 19 avril, le bataillon servait à l’armée des Pyrénées-Orientales dans la division de droite au Mas Deu2. Le bataillon se trouvait en novembre dans la brigade Bon avec le 3ème et 6ème bataillon de chasseurs de l’armée des Pyrénées-Orientales, 8ème de la Gironde3.

Embrigadement/amalgame :

2e formation :

La 1ère demi-brigade provisoire autre fut formée le 1er juillet 1795, selon Belhomme. Elle se composait du 1er bataillon de l’Ariège, du 7ème de Haute-Garonne et du 9ème de la Drôme. Il fut versé en second amalgame dans la 84ème demi-brigade provisoire de ligne devenue par tirage au sort 25ème demi-brigade de ligne de seconde formation (28 février et 25 mai 1796)4.

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État-major :

Lieutenant-colonel Louis-André Bon taille de 5 pieds, 5 pouces, 10 lignes.

Lieutenant-colonel en second Clément Milhe né à Pernes, district de l’Ouvèze.

Adjudant-major Benoît Patrix né à Foix.

Quartier-maître trésorier Jean-Étienne Baussan né à Romans.

Adjudant Sous-officier Jean Bariel né à Montélimar.

Maître-tailleur Jean-Baptiste Guiot né à Brive.

Capitaine de la compagnie de Grenadiers Joseph Chatagner de Valence.

Aumônier Dominique Milhe de Pernes.

Lieutenant (5ème compagnie) Jean-Étienne Lacoste né à Romans qui sera général de brigade et Baron de l’Empire en 1813.

troupes de la République

Portraits :

Louis-André Bon né à Romans dans la Drôme le 25 octobre 1758. Soldat au régiment ci-devant Bourbon (1776), obtînt son congé (1784) et rentra chez lui. Élu lieutenant-colonel du 1er bataillon de grenadiers de la Drôme (12 août 1792), il servit à l’Armée des Alpes. Lieutenant-colonel commandant le 9ème bataillon de la Drôme (janvier 1793), il servit ensuite au siège de Toulon (décembre). Envoyé à l’Armée des Pyrénées-Orientales avec Dugommier (1794-1795). Commandant le 4ème bataillon de chasseurs de l’Armée des Pyrénées-Orientales (23 mars 1794), chef de brigade (avril), et il servit au combat de la fonderie de Saint-Laurent de la Mouga, et s’empara de Campredon (6 juin). Il servit sous Augereau à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga, où il fut blessé (13 août). Blessé à nouveau à la bataille de la Montagne noire (20 novembre). Nommé quatre jours plus tard général de brigade, il fut employé à la division Augereau et combattit à Sistella (5 mai 1795). Il décida par ses bonnes dispositions de la victoire de Schérer sur la Fluvia (15 juin) et passa en Italie avec la division Augereau (juillet). Il prit part à la bataille de Saint-Georges (15 septembre 1796), fut blessé en entraînant ses hommes pour passer le petit pont d’Arcole (16 novembre). Il servit ensuite à Anghiari (14 janvier 1797), à la Favorite (16 janvier), et commanda l’arrière-garde de la division Guieu (14 mars). Il servit au Tagliamento (16 mars), et la prise du fort de Chiusa di Pletz (22 mars). Il remplaça Guieu à la tête de la 2ème division (juin). Commandant la 8ème division militaire de Marseille (octobre), il fit cesser les désordres, dissipa à Tarascon une bande d’insurgés (décembre). Employé à l’Armée d’Angleterre (janvier 1798), il fut envoyé à Marseille puis à l’Armée d’Orient (mars). Il commanda une brigade formée des 9ème et 85ème demi-brigades de ligne, division Reynier. Nommé général de division (mai), il se distingua à la prise d’Alexandrie (2 juillet), à la bataille des Pyramides (21 juillet), s’empara du camp des Turcs à Embabeh et devint commandant au Caire (21 octobre). Il partit pour occuper Suez (2 novembre), y entra (8 novembre), et prit part à l’expédition de Syrie (1799). Il servit à la prise du fort d’El-Arisch (9 février), puis au siège de Saint-Jean d’Acre. Il quitta le camp (14 avril), et prit sa part dans la victoire du Mont-Thabor (16 avril). Revenu au siège de Saint-Jean d’Acre, il entraîna ses soldats aux assauts sanglants des 7 et 10 mai. Dans l’assaut du 10 mai, il fut atteint d’une balle dans le ventre et mourut des suites de ses blessures à Attit près de Caïffa en Syrie, le 19 mai 1799.

Clément-Jean-Étienne baron de Lacoste, naquit à Romans dans la Drôme en 1773. Volontaire au 9ème bataillon de la Drôme (12 août 1792), ce qui ne correspond en réalité qu’à sa date d’engagement comme volontaire et non pas à son entrée dans le bataillon formé plus tard après réunion des compagnies. Il servit avec le bataillon à l’Armée des Alpes et fut élu lieutenant (17 novembre). Il servit au siège de Toulon (décembre 1793), et fut blessé d’un coup de feu à la mâchoire à l’assaut de la redoute du Petit-Gibraltar (17 décembre). Adjudant-major (février 1794), il passa avec la 1ère demi-brigade provisoire autre à l’Armée des Pyrénées-Orientales. Il fut blessé d’un coup de feu à la jambe au combat de Saint-Laurent de la Mouga (13 août). Il passa ensuite à la 84ème demi-brigade provisoire de ligne (février 1796), devenue par tirage au sort 25ème demi-brigade de ligne. Il servit à l’Armée d’Italie (1795-1798), capitaine à la 2ème demi-brigade légère (octobre 1797), puis en Suisse, en Égypte, Armée de Syrie (1799). Il fut blessé à l’assaut de Saint-Jean d’Acre (28 mars), d’un coup de feu. Nommé chef de bataillon (2 octobre), il eut la jambe droite fracturée par un boulet à la bataille de Canope (21 mars 1801). Rentré en France, il tint garnison à Genève (1801 à 1803). Colonel du 27ème régiment léger (30 mars 1807), il servit dans la 3ème division Vialatte 1er corps d’armée en Pologne. Combattit à Spanden (5 juin), passa en Espagne (1808), brigade Pacthod, division Vialatte, il se signala à Valmaceda (5 novembre), à Espinosa (10 novembre), et à Uclès (13 janvier 1809). Baron de l’Empire (1809), commandant de la Légion d’honneur (1811), général de brigade (30 mai 1813), adjudant-général de la garde impériale (4 septembre), il commanda une brigade de la 1ère division de la Jeune Garde (décembre), puis la levée en masse du département de la Marne. Il fut fait prisonnier à Reims (12 mars 1814). Il mourut à Paris le 27 avril 1814.

Soudez, chasseur au 9e bataillon de la Drôme, nommé par décret de la Convention nationale (25 frimaire an 3), au grade de sous-lieutenant dans la légion de la Montagne5.

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Article de Laurent Brayard

1 Michel Garcin, déjà cité, p. 181.

2 Chuquet, Dugommier.

3 Chuquet, Dugommier.

4 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, p. 153.

5 Gournay, Journal Militaire, comportant les nominations d’officiers, page 292.