1er bataillon des Fédérés de Marseille

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1er bataillon des fédérés de Marseille ou 1er bataillon de Marseille :

 

Date de formation : il fut formé le 2 juillet 1792.

Historique :

1792 :

Le 1er bataillon des Fédérés de Marseille fut levé le 2 juillet pour participer à la Fête de la Fédération du 14 juillet. Il fut ce fameux bataillon qui participa à la prise des Tuileries le 10 août. Lors de son voyage allé, il apporta avec lui le chant de guerre de l’armée du Rhin de Rouget de Lisle, qui devînt la Marseillaise. Arrivé à Paris le 8 août, il eut de nombreux blessés et une compagnie s’illustra particulièrement lors de l’assaut des Tuileries. Il fut réuni le 15 août à Paris avec quatre compagnies de chasseurs de Marseille pour former le 1er bataillon des Fédérés de Marseille.

La nouvelle de la prise du château parvint à Marseille le 16 août, ainsi que les informations concernant le rôle important qu’il joua lors de cette journée révolutionnaire. Il retourna à Marseille le 22 octobre et fut dissout. Une partie des hommes alla s’enrôler dans d’autres bataillons des Bouches-du-Rhône.

Le baron et général Thiébault décrit dans ses mémoires l’arrivée des Fédérés Marseillais à Paris :

« Ce fut le 30 juillet que ces hideux fédérés vomis par Marseille arrivèrent à Paris. Cette irruption de brigands que, en mars 1815 et pour son compte, la cour de Louis XVIII renouvela sous le nom de Vendéens, acheva d’émanciper la canaille et le crime. Je ne crois pas qu’il soit possible d’imaginer rien que de plus affreux que ces 500 enragés aux trois quarts ivres, presque tous en bonnets rouges, les bras nus, et débraillés, suivis par la lie du peuple, renforcés sans cesse par les débordements des faubourgs Saint-Antoine, et Saint-Marceau, et fraternisant de cabarets en cabarets avec des bandes aussi redoutées que celle qu’ils formaient. C’est de cette sorte qu’ils parcoururent en farandoles les principales rues, une partie des boulevards, ou Vigearde et moi nous les vîmes passer, nous eûmes même l’idée de nous joindre aux badauds qui les suivaient, mais l’indignation et le dégoût nous arrêtèrent bientôt et nous les laissâmes se dirigeant vers les Champs-Elysées, où des danses sataniques précédèrent l’orgie à laquelle Santerre les avait conviés. Cependant le malheur voulut que ce jour-là, le bataillon des Filles de Saint-Thomas, le plus royaliste de tous ceux de la Garde Nationale de Paris fût réuni pour un pique-nique dans cette même promenade, ce fut une raison poru ces marseillais et les brigands qui les accompagnaient vinssent se camper à côté de ce bataillon pour que des injures fussent de suite proférées et que dans la bagarre qui eut immédiatement lieu, quelques centaines d’hommes n’ayant que leurs sabres et assaillis par des milliers de frénétiques, en partie armées et mieux armées fussent bouleversés. Il y eut des morts et des blessés. C’est ainsi que ces Marseillais préludèrent et si chaque jour, depuis le 20 juin, Paris devenait plus triste, il fut lugubre à dater de l’apparition de cette infernale séquelle, qui poursuivait son œuvre d’assassinats en hurlant le Ca Ira et La Marseillaise, chants faits le premier pour le plaisir du bal, et le second dans un but plus digne ».

Article de Laurent B.

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