4e bataillon des Landes

Date de formation: 3 mai 1793.

volontaires nationaux

Historique :

1793 :

Le bataillon fut envoyé à l’armée des Pyrénées-Occidentales, où il se trouvait dans la division de Saint-Pé (décembre)1.

1794 :

Il se trouvait toujours à l’armée des Pyrénées-Occidentales, mais dans la division de Saint-Jean-Pied-de-Port (janvier)2.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La demi-brigade dite du Lot et des Landes fut formée le 20 février 1795, à Saint-Esteban, d’après Belhomme. Elle se composait du 4ème bataillon des Landes, et des 7ème et 8ème du Lot.

2ème formation :

Elle fut versée dans les rangs de 35e et 104e de ligne et de la 23e demi-brigade légère de seconde formation3.

Portraits :

Antoine Digonet, né le 23 janvier 1763, à Crest dans la Drôme, il entra au service comme soldat dans le 39e régiment d’infanterie de ligne, et fit la guerre d’indépendance d’Amérique (1778-1783), il combattit au siège de Yorktown (1781) où il fut blessé à la jambe droite, caporal, sergent, sergent-major, il rentra en France avec un congé absolu. Il s’enrôla dans le 2e bataillon des Landes, élu adjudant-major (octobre 1792), il servit à l’armée des Pyrénées-Orientales (1793), il passa lieutenant-colonel commandant le 4e bataillon des Landes (1er mai), il fut blessé au bras lors d’une bataille (5 février 1794), général de brigade (14 avril), division Marbot, il s’illustra dans de nombreuses batailles jusqu’à la paix qui fut signée avec l’Espagne (mai 1795). Il fut envoyé avec sa brigade en Vendée, armée de l’Ouest (1795-1796), il fut vainqueur de Charette à Saint-Fulgent (mars 1796), détruisant les derniers espoirs du général vendéen, bientôt acculé, fait prisonnier et fusillé à Nantes. Commandant des départements de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres, il servit contre les insurgés royalistes durant l’insurrection de 1799, marchant contre Bourmont qui s’était emparé du Mans, il reprit la ville, l’artillerie perdue et participa à la pacification générale. Il fut ensuite envoyé à l’armée du Rhin, du général Moreau, se distingua à la bataille d’Engen (3 mai 1800), puis au combat de Biberach (9 mai). Il servit à des postes de l’intérieur en Italie et en Allemagne (1801-1810), puis demanda et obtînt sa retraite, il mourut à Modène, en Italie, le 17 mars 1811.

Jean-Maximilien comte Lamarque, né en 1770, à Saint-Sever, dans les Landes. Fils d’un député à l’Assemblée constituante. Il s’enrôla comme grenadier au 4ème bataillon des Landes (20 janvier 1792), lieutenant (3 avril 1793), et servit à l’armée des Pyrénées-Occidentales, capitaine (13 mai), il servit sous Latour d’Auvergne dans sa colonne infernale et reçut deux blessures (6 février 1794). Adjoint aux adjudants-généraux à l’État-major de cette armée (avril), il combattit à la prise de Fontarabie (1er août) et porta à la Convention nationale les drapeaux pris à l’ennemi. Il fut proclamé comme ayant bien servi la Patrie et nommé sur le champ chef de bataillon (11 août), adjudant-général chef de brigade (1795), il servit ensuite à l’armée du Rhin dans la division Sainte-Suzanne, puis à l’armée d’Angleterre (1796-1798). A l’État-major de l’armée du Rhin, il servit à Engen (3 mai 1800), à Moersskirch (5 mai), à Biberach (9 mai), à Hochstaed, puis Hohenlinden (3 décembre). Général de brigade (6 mars 1801), puis passa au corps d’observation de la Gironde, camp de Bayonne (1803), à Brest (1804), il commanda la 2ème brigade de la division Desjardin dans le 7ème corps d’Augereau. Il servit à la Grande Armée (1805), puis à l’armée de Naples (1806), et luttant contre le partisan Fra Diavolo, combattant au siège de Gaëte (12 juin) et s’emparant de Camerotta (1er septembre). Il battit les Anglais au cap de la Licersa et devint chef d’État-major du roi Joseph. Général de division (1807), il attaqua l’île de Capri (5 octobre 1808) et força Hudson Lowe à la capitulation (17 octobre). Chef d’état-major du roi Murat, grand-croix de l’ordre des Deux-Siciles, envoyé à l’armée d’Italie (1809). Il commande la 4ème division sous Eugène, puis la 2ème sous Macdonald. Il combattit à la bataille de la Piave (8 mai), à Prewald (16 mai), à la prise de Laibach (22 mai), à Enzersdorff (5 juillet) et à Wagram (6 juillet). Chef d’État-major de l’armée d’Italie sous Oudinot, il commanda une division de réserve de la garde nationale près d’Anvers et exerça divers commandements. Il passa ensuite en Espagne, Chef d’État-major de l’armée de Catalogne de Suchet (1810), puis à l’armée de Naples sous Murat. Il fut fait baron de l’Empire et envoyé à nouveau en Espagne, en Haute-Catalogne, où il s’empara du col d’Ordal (21 janvier 1812), combattant à Altafulla (23 janvier), à Ametta (2 novembre), à Casa Massana (18 novembre). Il fut encore vainqueur à Banolas (23 juin 1813), et reprit Tarragone avec Suchet (15 août). Mis en disponibilité à la Première Restauration (mai 1814), il commanda la 7ème division d’infanterie au corps de Reille à l’armée du Nord, puis passa en Vendée comme commandant en chef de l’armée de la Loire durant les Cents Jours. Il battit les Vendéens à La Rocheservière (20 juin), et pacifia la Vendée obtenant le traité de Cholet (26 juin). Proscrit par les Bourbons, il quitta la France et se réfugia à Bruxelles, puis à Amsterdam. Autorisé à rentrer en France (1818), il se retira à Saint-Sever et échoua à la députation (1820), puis de nouveau (1822), dans la circonscription de Mont-de-Marsan. Tenace, il se présenta encore mais fut encore battu (1824), à nouveau par ailleurs (1827). Il fut enfin élu député (22 décembre 1828), siégeant à Gauche, devint comte (1829). Mis à la retraite par Polignac, il fut réélu immédiatement (août 1830) et nommé commandant supérieur de plusieurs régions militaires (octobre). Il continua à siéger dans l’opposition, demanda la réunion de la Belgique à la France et l’abrogation des traités de 1815, la reconstitution de la Pologne. Il fut l’un des chefs de l’opposition démocratique contre Louis-Philippe d’Orléans. Mis à nouveau en disponibilité (1831), grand-croix de la Légion d’honneur et mis à la retraite. Il fut encore réélu député (5 juillet), mais mourut à Paris lors de la grande épidémie de Choléra le 1er juin 1832. Ses funérailles donnèrent lieu à l’insurrection républicaine des 5 et 6 juin 1832 qui fut écrasée dans le sang. Elle resta célèbre grâce à Victor Hugo qui dans les Misérables mit en scène cette Révolution avortée.

Renauldon, lieutenant au 3e bataillon de la 54e demi-brigade de bataille, nommé par décret de la Convention nationale (23 vendémiaire an 3), au grade de capitaine au 4e bataillon des Landes4.

sehri

Article de Laurent Brayard

1 Général Ansoborlo, Les soldats de l’An II au pays basque, l’Armée des Pyrénées-Occidentales, Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, Bayonne, 1988.

2Adrien Pascal, Histoire de l’armée et de tous les régiments depuis les premiers temps de la monarchie française, 1847, page 371.

3 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, 4e partie, p. 154.

4 Gournay, Journal Militaire, page 70.