2e bataillon des Ardennes

bataillon-de-volontaires-nationaux

2ème bataillon des Ardennes :

 

Date de formation : Il fut formé selon Belhomme, le 22 septembre 1791[1]. Le commandant Dumont confirme la date[2].

Historique :

1791 :

Composé de 466 volontaires du district de Charleville, il fut formé en compagnies par le commissaire du département, rassemblé et organisé le 22 septembre. Il fut passé en revue le même jour par le lieutenant-général Wittgenstein et le commissaire des guerres de la Monblainerie. Armé le 23 septembre, il fut dirigé sur Stenay d’où il partit le 8 octobre pour Saint-Mihiel. Il en partit le 15 novembre pour Sarreguemines, d’où Richoux décrit l’état des volontaires comme pitoyable : « cela est au point que la moitié ne peut quitter ses lits, ce qui met obstacle aux exercices ».

1792 :

Le 1er janvier, il était en garnison à Sarreguemines. Il semble qu’en mars, il passa de cette garnison dans la place d’Etain[3]. Le fait est confirmé par le commandant Dumont. Le 5 mars, après une rixe avec le régiment ci-devant de Saxe-Hussards, il partit pour Etain. Le 25 mars, il reçut l’ordre de partir pour Sarrelouis, mais il fut en fait dirigé sur Longwy, le 28 mars.

Il servit lors de la sortie du 4 juin, et se rendit le 1er juillet à Givet pour camper sur le Mont d’Haur. Le 17 juillet, il était à Avesnes. Il partit le 10 août pour le camp du Pont-sur-Sambre, où le général Dillon l’engagea le 13 août à marcher sur Paris. Le 2 septembre, il était en marche pour rejoindre Dumouriez vers le défilé de Grand-pré, et se réunit à l’armée le 15 à Braux-Sainte-Cohière. Il servit durant la bataille de Valmy.

Il participa à la poursuite des Prussiens avec la colonne du centre sous le général Dillon, et en octobre campa à Sivry près de Verdun. Il alla ensuite à Givet, occupa les camps de Rancennes puis d’Hermeton et prit part à la marche sur Philippeville, Walcourt, Charleroi et Nivelles.

En novembre, le bataillon était à l’armée des Ardennes du général Valence. Le 29 décembre, il servait à l’armée des Ardennes du général Valence et fit partie de la 2ème division du général Diettmann (4ème brigade). Il se battit le même jour à Notre-Dame-du-Bois puis rejoignit l’armée de Belgique à Limey puis cantonna le 12 décembre à Namur, le 13 décembre à Huy, le 14 décembre à Liège, le 20 décembre à Hazoumont près Waremmes, où il prit ses quartiers d’hiver.

1793 :

En janvier, il était au camp sous Namur et avait son dépôt à Mézières[4]. Cette information du journal militaire s’avère fausse, il partit de son cantonnement d’hiver pour Dison et Petit-Rechain près de Verviers et le 24 février se trouvait à Limbourg avec un effectif de 451 hommes. Il prit part le 1er mars à la retraite de Verviers sur Liège, participa le 4 mars au combat d’Herve où il eut 10 tués et 54 blessés. Le 6 mars, il était à Tongres, le 9 mars en avant de Tirlemont, le 16 mars à l’affaire de Grononcourt, puis le 22 mars à celle de Louvain. Du 23 au 26 mars, il était en marche pour Tournai, et quitta cette ville le 31 mars, pour se rendre au camp de Maulde.

Il ne suivit pas Dumouriez et se rendit à Valenciennes le 3 avril, puis à Solesmes le 4 avril. Le 7 avril, il était au Quesnoy, puis aux combats de la forêt de Mormale et de Bavay, les 12 et 13 avril. Il campa alors au camp de Famars. Il servit à l’affaire de Parseau le 1er mai, puis de Famars avant la retraite sur le camp de César. Le 12 mai, il fournit une compagnie au 6ème bataillon de la formation d’Orléans (capitaine Dunesme, lieutenant Lhermine, sous-lieutenant Henon). Il campa à Tilloy, près de Cambrai du 27 juin au 7 août, et participa à l’affaire d’Escaudoeuvres. Le 12 août, il se rendit à Arras, le 13 août à Bapaume, le 14 août à Péronne, et entra à Cambrai le 19 août. Il perdit 600 hommes à l’affaire d’Avesnes-le-Sec, le 12 septembre, et se trouvait réduit à quelques hommes plus les 150 recrues de son dépôt de Mézières.

1794 :

Il fut reconstitué par 720 réquisitionnaires dont 60 de Noyon le 8 janvier, 560 de Vierzon le 12 janvier, 100 de Pont-Audemer le 23 février. Il prit part à une expédition de fourrage à Iwuy, et cantonna le 25 mars à Tilloy, le 8 avril à Cambrai, remplaçant le 1er bataillon des Deux-Sèvres à Thun-l’Evêque, le 20 avril. Il servit au combat d’Avesnes-le-Sec le 24 avril, et à l’attaque malheureuse du Cateau, le 26 avril. Il combattit ensuite à Sainghin le 10 mai, à Launoy le 18 mai, à Templeuve le 22 mai. Après quelques jours de repos, il fut envoyé à Courtrai et fit partie de la colonne d’observation au siège d’Ypres. Il bivouaqua près d’Audenarde se trouvant alors très réduit. Sa faiblesse le désigna pour le service des places, il servit pendant trois mois à la garde d’Alost, Grammont, Ancey, puis le 25 octobre, il fut envoyé en garnison à Dunkerque.

1795-1796 :

Il végéta en garnison à Dunkerque jusqu’à son amalgame de deuxième formation, le 10 mars 1796.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La demi-Brigade dite des Ardennes fut formée le 1er novembre 1795, à Dunkerque, selon Belhomme. Elle se composait du 2ème bataillon des Ardennes, du 4ème bataillon des Réserves et du 11ème bataillon de la Seine-Inférieure.

2ème formation :

D’après le commandant Dumont[5], le bataillon fut versé le 10 mars 1796, dans la 48ème demi-brigade de bataille avec le 2ème bataillon du Nord. Immédiatement cette unité servit à former la 48ème demi-brigade de ligne.

 

État-major du bataillon à sa formation, revue du 22 septembre 1791[6] :

Lieutenant-colonel Jean Richoux, de Vinay dans la Marne, âgé de 40 ans,

Lieutenant-colonel en second François-Pierre De Hédouville, originaire de Véel, 39 ans,

Quartier-maître trésorier Louis-Prosper Parent, de Charleville, 26 ans,

Adjudant-major Alexis-François-Joseph Serret, d’Avesnes, 36 ans,

Adjudant Sous-officier Nicolas Guillermin, de Ligny, 34 ans,

Chirurgien-major Pierre Mayer, originaire de Strasbourg, 35 ans.

Compagnie de grenadiers :

Capitaine Antoine Roze de Mohon, 22 ans, lieutenant Jean-Baptiste Saviot de Charleville, 21 ans, sous-lieutenant Nicolas Blanchemanche de Saint-Martin, 23 ans.

1ère compagnie : de Monthermé et Thilay

Capitaine Henry Brouet de Château-Regnault, 35 ans, lieutenant Claude-Stanislas Butteux de Rouvroy, 43 ans, sous-lieutenant Jacques Bouzin de Deville, 25 ans.

2ème compagnie : de Vendresse

Capitaine Louis Ladouze de Vendresse, 49 ans, lieutenant Jacques-Nicolas Aubert de Vendresse 32 ans, sous-lieutenant Jean Duval de Sapogne-Feuchères, 53 ans.

3ème compagnie : de Neufmanil et Renwez

Capitaine Nicolas Roze de Neufmanil 24 ans, lieutenant Jean-Baptiste Aubert de Neufmanil 20 ans, sous-lieutenant Jean-Nicolas Hénon des Mazures, 25 ans.

4ème compagnie : de Signy-l’Abbaye

Capitaine Jean-Baptiste Larue de Signy-l’Abbaye 30 ans, lieutenant Pierre-Nicolas Robert de Signy-l’Abbaye 23 ans, sous-lieutenant Pierre-Louis Ferrat de Signy-l’Abbaye, 20 ans.

5ème compagnie : de Mézières

Capitaine Jean-Baptiste Barroy, de Mézières 27 ans, lieutenant Charles Gillet de Mézières 31 ans, sous-lieutenant Joseph-Gabriel Marion de Pont-de-Pierre 18 ans.

6ème compagnie : de Flize

Capitaine Jean-Baptiste Docquin de Vivier-au-court, 31 ans, lieutenant Joseph Dotel de Donchery, 39 ans, sous-lieutenant Gérard Rigat de Vivier-au-court.

7ème compagnie : de Thin-le-Moutier

Capitaine Bernard Mathieu de la Fère-Champenoise, lieutenant Jean-Quentin Larue de Thin-le-Moutier, 34 ans, sous-lieutenant Noël Quinart de Thin-le-Moutier, 31 ans.

8ème compagnie : de Charleville

Capitaine Jacquemart Lambert de Charleville 24 ans, lieutenant Jacques-François Lafontaine de Charleville 22 ans, sous-lieutenant Jean-Baptiste-Louis Bapré de Charleville 23 ans.

 

État-major du bataillon au moment de l’amalgame de 2ème formation en mars 1796[7] :

Chef de bataillon Alexis-François-Joseph Serret (adjudant-major en 1791),

Quartier-maître trésorier M. Jacquet,

Adjudant-major Joseph-Gabriel Marion, (sous-lieutenant à la 5ème compagnie en 1791),

Chirurgien-major non connu,

Adjudant sous-officier F. Lescuyer.

Compagnie de grenadiers : capitaine J. B. Sibiette, lieutenant Jean-Nicolas Hénon (sous-lieutenant à la 3ème compagnie en 1791), sous-lieutenant L. Baudouin.

1ère compagnie : capitaine Henry Brouet (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Jacques-François Lafontaine (à ce grade dans la 8ème compagnie en 1791), sous-lieutenant J. B. Peltier.

2ème compagnie : capitaine Louis Ladouze (déjà à ce poste en 1791), lieutenant P. Lefort, sous-lieutenant J. Lefebvre.

3ème compagnie : capitaine Nicolas Roze (déjà à ce poste en 1791), lieutenant C. Louis, Sous-lieutenance vacante.

4ème compagnie : capitaine Pierre-Nicolas Robert (lieutenant dans la compagnie en 1791), lieutenant C. N. Yves, sous-lieutenant P. Froussart.

5ème compagnie : capitaine Nicolas Blanchemanche (sous-lieutenant à la compagnie de grenadiers en 1791), lieutenant P. Jungbluth, sous-lieutenance vacante.

6ème compagnie : capitaine Jacques-Nicolas Aubert (lieutenant de la 2ème compagnie en 1791 ?), lieutenant N. Larue, sous-lieutenant P. Chantraine.

7ème compagnie : capitaine N. Launois, lieutenant P. Bertrand, sous-lieutenant T. Arbonville.

8ème compagnie : capitaine J. B. Geoffroy, lieutenant H. Minet, sous-lieutenant J. B. Ninin.

Article de Laurent B.

sehri

[1] Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tome 3 et 4.

[2] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 29.

[3] Journal Militaire de 1792.

[4] Journal Militaire de 1793.

[5] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 29.

[6] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 28.

[7] Commandant Dumont, déjà cité, p. 29.