Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 29 avril 17921.
Historique :
1792 :
Il fut envoyé à Compiègne (18 septembre), puis à Chauny (19-23 septembre), à la Fère (23 septembre), le bataillon servant à l’armée des Ardennes du général Valence (novembre), en garnison à Valenciennes (décembre). Il était toujours dans cette armée faisant partie de la 1ère division du général Le Veneur (2ème brigade, 29 décembre).
1793 :
Le 1er mars, le bataillon était encore présent à l’armée des Ardennes du général Valence. Il faisait partie de la division du centre du général Le Veneur.
1794-1795 :
Il fut envoyé à l’armée des Pyrénées-Occidentales, où il se trouvait le 1er vendémiaire an III. Il y servit jusqu’à la paix avec l’Espagne (juin 1795).
Embrigadement/amalgame :
1ère formation :
La demi-brigade dite de la Sarthe fut formée le 24 juin 1795, à Oléron, selon Belhomme. Elle se composait du 2ème bataillon de la Sarthe, du 4ème des Hautes-Pyrénées et du 5ème des Basses-Pyrénées.
2e formation :
Il fut versé dans les rangs de la 7e demi-brigade légère de seconde formation2.
Portraits :
Berger, il s’enrôla dans le 1er bataillon de volontaires de la Sarthe (septembre 1791), capitaine de la compagnie de grenadiers à sa formation, il passa chef de bataillon, commandant le 2e bataillon de la Sarthe, à l’armée des Côtes de la Rochelle (août 1793).
Louis Berthomé, né le 5 novembre 1768, fils de Pierre et de Catherine Guignard son père et mère métayers au logis de la Corière, ayant pour parrain et marraine, Louis de Saint-Hermine aumônier de la Reine et demoiselle Poirier tous de la présente paroisse de Mosnac, arrondissement de Cognac, Charente. Il s’enrôla comme soldat dans le 2e bataillon de la Sarthe, puis passa par amalgame dans la demi-brigade de la Sarthe (1er nivôse an 2), puis dans la 7e demi-brigade légère de seconde formation (1796), caporal (18 fructidor an 2), caporal-fourrier (1795), sergent (1796), sergent-major, adjudant sous-officier (1803), sous-lieutenant (1804), lieutenant (1er mars 1807), blessé d’un coup de feu à l’épaule gauche (24 juin 1808), passa au 114e de ligne (1er juillet), blessé d’un coup de feu à la hanche droite (17 juillet), à Arrangouette lors de la retraite de Valence, capitaine (novembre), chevalier de la Légion d’honneur (2 mars 1809). Il se retira à Angoulême en 1809 : « Je soussigné, chirurgien du dépôt du 114e régiment d’infanterie certifie avoir visité Monsieur Louis Berthomé, capitaine de la 1ère compagnie du 5e bataillon du 114e de ligne, natif de Monac département de la Charente, âgé de 44 ans, lequel j’ai trouvé atteint d’un coup de feu à la partie supérieure et antérieure de l’épaule, la balle a traversé et est sortie à la partie externe, il se résulte roideur et gêne dans les mouvements de ces parties, plus est affecté depuis plusieurs années d’une humeur visqueuse et d’artrose qui corrode les premières enveloppes de la peau de la plante des pieds à la moindre marche ce qui le met dans l’impossibilité d’aller à pied, enfin a perdu l’usage de l’ouïe de l’oreille droite par suite de sa blessure, en conséquence j’estime que ledit monsieur Berthomé est impropre au service militaire et a droit à la retraite, fait à Mont-de-Marsan, le 30 mai 1812, signé Brunelle ». Il mourut le 11 novembre 1842.
Callon, né vers 1766, grenadier au régiment ci-devant du Roi, il se vantait d’avoir supporté une peine de prison de cinq mois qui lui avait été infligé par le traître le marquis de Bouillé. Il fut fut élu capitaine au 1er bataillon de réquisition de Gonesse (1793), jusqu’à l’incorporation de son bataillon dans une unité inconnue. Il fut désigné comme instructeur pour l’École de Mars (juin 1794), y servant jusqu’à sa dissolution (5 novembre), puis fut nommé lieutenant au 2e bataillon de la Sarthe (15 février 1795).
Jean Merceron, fils de François, marchand boucher et de Marguerite Caillaud, ayant pour parrain et marraine, Jean Caillaud, chapelier et Marie Merceron sa tante. Réquisitionnaire de la levée en masse d’août 1793, versé dans le 2e bataillon de la Sarthe. Il servit à l’armée d’Espagne (1794-1795), sergent (18 fructidor an 2), sergent-major (18 nivôse an 3). Passa à l’armée d’Italie (1797). En garnison dans l’île de Malte (1798-1800). Passa par amalgame semble-t-il dans la 2e demi-brigade de ligne puis 20e (sans certitude, le document des états de service est très peu clair). Sous-lieutenant en 1802. Passé au 7e régiment d’infanterie légère. Il est embarqué sous Brest en 1804 et 1805 pendant six mois sur les navires de la Marine. A la Grande Armée en 1805, il fit les campagnes d’Allemagne, de Prusse et de Pologne (1805 -1807), lieutenant (6 novembre 1806), chevalier de la Légion d’honneur (14 avril 1807), puis il servit durant la campagne d’Allemagne (1809), capitaine (7 juin), il fit ensuite la campagne de Russie dont il revint. Blessé d’un coup de baïonnette à l’œil gauche (19 août 1812), blessé d’un coup de biscaïen au-dessous du téton gauche lors de la retraite (24 octobre), blessé par une forte contusion due à un coup de boulet à la cuisse droite à la bataille de Krasnoë (18 novembre). Il reçut un certificat pour ses blessures du conseil d’administration du régiment (1er janvier 1813), puis un état de ses services (21 février) à Mayence. La conclusion de la visite médicale par l’officier de santé indique : « est atteint de la perte de l’œil gauche par coup de baïonnette et faiblesse du droit, j’estime que par la privation partielle de la vue, il est hors d’état de servir activement dans l’arme des vétérans et qu’il ne peut pouvoir à sa subsistance par l’exercice d’une profession ». Il mourut le 19 janvier 1856.
Article de Laurent Brayard
1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France.
2 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, 4e partie, p. 161.