Bataillon de Montferme

Bataillon de Montferme ou 9ème bataillon des réquisitionnaires du district de Saint-Rambert [1]:

 

Date de formation : 22-26 septembre 1793.

Formation :

Tout comme le bataillon du district de Pont-de-Vaux formé au moment de la rébellion de la ville de Lyon, l’histoire du bataillon de Montferme[2] débute avec la réquisition du général Kellermann de 1 200 gardes nationaux[3] pour marcher au siège de Lyon. Cette levée s’entrecroisaient à la fois avec la levée en masse décrété au mois d’août et avec celle des 30 000 hommes de cavalerie. Malgré un léger décalage dans le temps, celle de kellermann intervenant un mois avant la levée en masse, ces levées furent difficiles et longues à mettre en place. Pour Montferme, la formation des compagnies du district de Saint-Rambert intervînt entre le 22 septembre et le 26 septembre 1793 après la désignation des partants dans les différentes communes. Nous ne pouvons que vous inviter chaudement à vous référer au travail précurseur et particulièrement détaillé de Monsieur Frédéric Pradal. Voici l’organigramme du bataillon à sa formation :

Numéro de compagnie Officier commandant la compagnie Communes de recrutement
1ère compagnie Nicolas Berthier Ambérieux, Vaux, Château-Gaillard
2ème compagnie André Jasseron dit Laforge[4] Jujurieux, Saint-Jérôme, Aranc, Corlier, Montgriffon, Lacoux
3ème compagnie Galliot Villebois, Souclin, Serrières-de-Briord, Saint-Vulbas, Benonces, Proulieu
4ème compagnie Montaubert Lagnieu, Laymant, Chaley
5ème compagnie Collongeat Saint-Denis, Sainte-Julie, Saint-Maurice, Ambutrix
6ème compagnie Rambert Lempereur Canton de Saint-Rambert moins Chaley
7ème compagnie Riboud Poncin, Saint-Jean-le-Vieux, Chalus
8ème compagnie Alexis Dubreuil Cerdon, Loyette, Saint-Sorlin, Mérignat
9ème compagnie Claude Lairaz Ambronay, Douvres, Labergement

Historique :

1793 :

Le 28 août, nous trouvons trace de la compagnie du capitaine Montaubert formée à Lagnieu. Forte de 72 hommes, elle resta sur place durant 11 jours, comme l’indique une demande de remboursement d’étapiers. Le capitaine Montaubert émet un billet qui confirme le départ des hommes en date du 7 septembre 1793. Ils rejoignirent Saint-Rambert pour la formation du bataillon[5]. Une fois le bataillon formé, l’unité comptait alors un total de 693 hommes selon un état du bataillon en date du 26 septembre, corrigé à 839 hommes[6]. Le bataillon fut formé à partir des hommes du 9ème bataillon de réquisition. Bien qu’il n’ait jamais porté de numéro, il aurait dû effectivement porter le n° 9, dans l’ordre des bataillons de l’Ain.

La compagnie Montaubert fut envoyée en garnison durant 11 jours à Lagnieu[7]. Le reste du bataillon était en garnison à Saint-Rambert avant de faire mouvement vers la ville de Lyon, où il ne participa pas ou peu aux opérations de guerres et de répression qui suivirent la capitulation. Il vînt alors stationner à Meximieux par où avait transité une bonne partie des forces républicaines de l’Ain, en manœuvre contre les insurgés. Le 5 octobre, le département indiqua que le bataillon de Saint-Rambert devait bientôt se mettre en route pour rejoindre le camp de La Pape près de Lyon. Le 9 octobre, les représentants du Peuple auprès de l’armée des Alpes donnèrent des instructions pour la fourniture de vivres et de logements aux hommes du bataillon. L’ordre fut donné au bataillon de rester à Meximieux jusqu’à l’arrivée de nouvelles instructions[8]. Il passa ensuite à Lyon où il séjourna pendant l’hiver.

1794 :

Frédéric Pradal nous indique plusieurs lettres et documents[9] qui confirment qu’en février, le bataillon était toujours, en partie ou en totalité, en garnison à Commune-Affranchie[10]. Entre le mois de mars et celui d’avril, le bataillon se mit en route pour Barcelonnette en passant probablement par Grenoble. Il était présent à Barcelonnette le 20 avril et il intégra la 1ère division de l’armée des Alpes du général Pellapra dont le quartier-général était à Embrun. A ce moment il comptait 938 hommes pour un effectif réel de 986 hommes. Le 28 avril, il y fut passé en revue par le représentant du Peuple, Jacques-Marie Dumaz qui indiqua que les hommes étaient bons mais que leur instruction n’était pas très avancée. A cette date le bataillon comptait un peu plus de 1 000 présents[11]. En effet nous le retrouvons le 20 juin dans la brigade du général Vaubois[12] de la 1ère division du général Petit-Guillaume[13] de l’armée des Alpes[14]. Il comptait un effectif de 1 015 hommes pour un complet de 1 044[15]. Le bataillon participa aux opérations locales.

Au mois d’août, les Piémontais ayant réoccupés le poste de Lignères, le général Petit-Guillaume fit renforcer la brigade Gouvion faisant face à la menace. Le bataillon de Montferme monta en ligne et marcha de Tournoux à Maurin. Le 18 août, il comptait un effectif de 1 012 hommes et cantonna à Combe-Bremont[16]. Il faisait partie d’une force de 7 à 8 000 hommes réunie pour contrer les opérations des Piémontais. Le général de division Pellapra[17] en prit le commandement. Il dut prendre ses quartiers d’hiver à Barcelonnette à la fin de 1794. Le général Petit-Guillaume ordonna de prendre les cantonnements d’hiver par différents ordres donnés dans le mois d’octobre. Sa compagnie de grenadiers fut détachée du bataillon et cantonna à Toulon sur les arrières de l’armée d’Italie.

1795 :

Le bataillon de Montferme fut alors entièrement dirigé sur Toulon pour participer à un projet d’expédition maritime en Méditerranée. Le 21 décembre 1794, fort de 926 hommes, le bataillon fut placé sous les ordres du général Mouret et cantonna à Toulon[18]. L’organisation de l’expédition traîna en longueur freinée par Jean Bon Saint-André spécialiste de la marine et bien conscient de notre infériorité par rapport à la marine anglaise. Le 3 février, l’ordre d’embarquement fut lancé et l’escadre commandée par le contre-amiral Martin mit à la voile, forte de 15 vaisseaux de ligne, encombrés de 5 100 soldats en plus des 2 400 normalement embarqués à bord et des 2 724 matelots. Le 8 mars, les Français s’emparèrent du vaisseau anglais Berwick. Le 14 mars, eut lieu le combat naval du cap Noli, où les français perdirent deux vaisseaux. Le projet d’expédition fut reporté et avant le 24 mars les troupes embarquées furent amenées à terre[19].

En effet, nous découvrons le bataillon à l’armée d’Italie à la date du 21 mars[20]. Il était dans les rangs de la division du centre du général Macquard et de la brigade du général Dallemagne[21]. Cette division forte de 3 225 hommes, verrouillait le col de Tende et sa région. Au 19 juin, les pertes avaient été très lourdes puisque son effectif n’était alors plus que de 457 hommes[22]. Il semble qu’il fut dirigé momentanément à l’armée du Rhin. Nous trouvons un ordre des représentants du Peuple à l’armée du Rhin pour amalgamer provisoirement le bataillon, avec le 1er et 2ème du Rhône. L’événement eut lieu à Worms, armée du Rhin le 10 juillet. Il entra dans la composition de la 5ème demi-brigade provisoire. Le 1er octobre, il se trouvait toujours en garnison à Worms, où sa demi-brigade provisoire fut versée dans la 3ème demi-brigade provisoire de réquisitionnaires[23].

1796 :

Le bataillon retourna à l’armée d’Italie pour la campagne de 1796. Lorsque le général Bonaparte fut nommé commandant en chef de l’armée d’Italie, le bataillon de Montferme[24] fut passé en revue avec les 100ème et 165ème demi-brigades et le 7ème régiment de hussards[25]. Le 5 janvier, il se trouvait à l’armée d’Italie du général Masséna avec un effectif de 568 hommes[26].

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

Néant.

2ème formation :

Le bataillon ne tarda pas à être amalgamer provisoirement. Cette formation eut lieu dans le début de l’année 1796, le 21 mars[27], avec les 22ème, 100ème, et 165ème demi-brigades. La nouvelle unité porta provisoirement le numéro 100 avant de prendre le 45[28].

Epilogue :

Le 9 avril 1796, le bataillon de Montferme était en cantonnement à Nice avec un effectif total de 568 hommes. Entre le 25 mai et le 30 juin, le bataillon fut ensuite définitivement amalgamé à Goïto (2e formation), pour former la 45ème demi-brigade de ligne avec les 165ème et 100ème demi-brigades de bataille[29].

La future 45ème fit partie de la 5ème division de l’armée d’Italie, dite 3ème du corps de bataille sous le commandement de Macquard[30]. Son histoire se confond avec l’histoire de cette unité. Cette dernière resta à l’armée d’Italie de l’An IV à l’An IX.

Le 11 mai 1798, le commissaire exécutif de l’Ain fit état de certificats de convalescence accordés les 23 prairial et 23 thermidor an 5 au citoyen Sourd, capitaine de la 45ème demi-brigade alors en garnison à Lyon (août 1797). La demi-brigade n’était pas épargnée par le phénomène de la désertion. L’adjudant-général Pille, chef d’Etat-major de la 19ème division militaire communiqua au département de l’Ain, la liste des hommes qui avaient quittés leur corps sans autorisation. Le département fit répondre que quelques-uns de ces hommes ne pouvaient être retrouvés car étant originaire de communes et de cantons inconnus dans le département. Le lendemain, la gendarmerie reçut l’ordre de s’emparer de tous ces hommes[31].

Le 17 juin, le commissaire exécutif fit réponse à l’adjudant-général : « et au moyen du détachement de 15 hommes de votre demy-brigade que vous m’avez envoyé sur les ordres du capitaine Berthier[32], j’ay fais faire des perquisitions qui ont déjà produit l’arrestation de quelques-uns de vos déserteurs, je vous en envoye 13 par la gendarmerie ». Le cas est étonnant puisque que la demi-brigade participa elle-même à la recherche de ces déserteurs en envoyant un détachement de soldats qui connaissaient sans doute les hommes en question et étaient probablement originaires de Saint-Rambert. Les recherches devaient en effet être facilitées d’autant que la demi-brigade se trouvait à ce moment toujours en garnison à Lyon. La demi-brigade réglait ainsi ses comptes en huis-clos.

Le 19 juin, le commissaire de la République fit état du volontaire Joseph Revel de la 38ème demi-brigade : « Joseph Revel natif de Pont d’Ain, lequel a précédemment comme sergent de grenadiers dans la 38ème. Comme cette demi-brigade se trouve éloignée de ce département et que Revel a des compatriotes dans celle que vous commandez, il désirerait y continuer son service, je vous écris donc citoyen commandant de recevoir ce militaire si d’ailleurs les loix n’y mettent aucun empêchement, je vous observe qu’il appartient à sa parenté reconnue pour gens de probité et que je n’ay rien à dire à cet égard de défavorable sur son compte »[33]. Le détachement de la 45ème passa de village en village selon le système des garnisaires. Nous le retrouvons probablement le 7 août 1798. Il se trouvait à Thoissey lorsqu’il reçut l’ordre de rejoindre[34].

Nous trouvons encore trace de l’unité lors d’un épisode anecdotique qui eut lieu le 30 juin 1798 : « on nous dit que la 45ème demi-brigade qui arrivait de par-delà les Alpes était en querelle avec les troupes de la 105ème, parce que les militaires de cette dernière employaient le mot de Monsieur au lieu de celui de Citoyen, que les soldats portaient la queue, conservaient les faces longues, ce que l’on appelait oreilles de chien, qu’ils avaient des souliers pointus. Tout cela, aux yeux des individus de l’armée d’Italie présentait des signes de contre-révolutionnaires »[35]. La 45ème et l’armée d’Italie avaient fait les mêmes constatations lorsque les renforts conduits par le général Bernadotte de l’armée d’Allemagne arrivèrent auprès de cette armée. Les troupes d’Allemagne, poudrées et tirées à quatre épingles, dénotaient fortement avec celles de l’armée d’Italie. L’emploi du mot Monsieur, les firent surnommer par les soldats de cette armée du nom de « Messieurs », ou « ces Messieurs ». De nombreux duels devaient être la cause de cette animosité, mais les hommes issus des troupes d’Allemagne devaient bientôt démontrer au feu leur patriotisme.

La demi-brigade fit ensuite un passage à l’armée de l’Intérieur, puis fut versée dans l’armée de réserve en 1800[36]. Le département signala par exemple les secours provisoires donnés au nommé Catrat, volontaire au bataillon de Saint-Rambert : « qui a perdu un bras au combat naval de l’escadre de la Méditerranée du 23 ventôse »[37]. Son 3ème bataillon était en garnison à Mantoue lorsque cette place capitula le 30 juillet 1799. Compris dans la capitulation, le bataillon fut dirigé sur Tours ayant promis de ne pas servir durant une année contre les autrichiens[38]. Le 27 août 1800,  le Premier Consul ordonna que la 45ème de ligne fut réduite à deux bataillons en même temps que 40 autres unités aux effectifs pléthoriques. La suppression du 3ème bataillon eut lieu durant le mois de septembre[39].

En janvier 1801, la 45ème faisait partie des troupes de l’armée des Grisons. En l’an X, à une date non précisée, la 45ème demi-brigade fut inspectée à Genève. Deux bataillons étaient alors présents et l’inspecteur dressa un rapport succinct :

« Soixante officiers, 1 651 Sous-officiers et soldats dont 753 absents et 898 présents. Un quart de ces derniers a été envoyé depuis en semestre ainsi qu’un quart des officiers. Habillement : plus de la moitié de la demi-brigade est habillée de neuf, mais on pense que le chef n’auroit pas dû donner des habits neufs aux semestriers. Il manque trois quart des chapeaux. Equipement : En assez bon état, les Sous-officiers sont en baudriers blancs, les caporaux et soldats n’en ont que des hoirs assez mauvais. Armement en très bon état »[40].

Le bataillon de Montferme victime des historiens :

Ce bataillon fait l’objet depuis des décennies d’une erreur véhiculée par de très sérieux historiens comme Eugène Deprez. En effet à la page 398 de son livre Les volontaires nationaux, 1791-1793, cet auteur nous indique pour le département des Basses-Alpes quatre bataillons de volontaires (1791 et 1792), un 4ème bataillon et 5ème bataillon de réquisition ainsi que notre bataillon de Montferme… signalé seulement sur un état de l’an IV. Il s’agit d’une grossière erreur, le bataillon de Montferme nous l’avons vu est un bataillon de réquisition de l’Ain mis en place pour monter au siège de Lyon. C’est sa longue station à Barcelonnette et dans le département des Basses-Alpes qui a introduit cette confusion. Probablement renforcé par des recrues de ce département, le bataillon de Montferme est devenu pour les historiens, un bataillon des Basses-Alpes, probablement par la copie d’une erreur faite par un fonctionnaire de l’époque. Krebs et Moris n’ont pas fait l’erreur dans leur ouvrage sur les campagnes dans les Alpes. Nonobstant le bataillon y figure comme bataillon « de Montferrat » et une âme généreuse avait rajouté sur l’ouvrage que j’ai consulté « Montferme, Basses-Alpes »[41]. Montferme est encore un bataillon des Basses-Alpes et certainement le restera pour longtemps dans la mémoire des hommes. L’erreur des différents historiens est précoce. Louis Susane faisait déjà l’erreur au milieu de XIXème siècle, suivi ensuite par tous les spécialistes jusqu’à nos jours… Desprez reproduit l’erreur au début du XXème siècle et il est à craindre qu’elle perdure encore dans le temps ! Bernard Coppens sur son site internet dédié à la Révolution et l’Empire, faisait encore l’erreur. Corrigée après l’envoi de deux courriers. Nous devons rendre justice à Monsieur Frédéric Pradal qui a fait le gros des recherches sur ce bataillon et qui est « le découvreur » moderne de ce bataillon oublié et déraciné face à l’histoire, dans un autre département.

Article de Laurent B.

sehri

[1] Résumé de l’excellent travail de Monsieur Frédéric Pradal, qui a bien voulu nous confier une mouture de ses proches recherches, l’original des travaux se trouvant aux AD de l’Ain, Frédéric Pradal, Le bataillon du district de Montferme 1793-1796,  non paginé dans la version à ma disposition.

[2] Montferme est le nom révolutionnaire de Saint-Rambert.

[3] L’Ain devait fournir 1 200 hommes et les départements limitrophes de Lyon un total de 13 200.

[4] En rectification du mémoire de Monsieur Pradal et sur une indication de lui-même.

[5] AD de l’Ain, 2 L 39.

[6] Frédéric Pradal, Le bataillon de Montferme, 1793-1796, 3ème partie du second chapitre.

[7] Octave Morel, Inventaire des archives de la Révolution du département de l’Ain, p. 230.

[8] AD de l’Ain, 7 L 44.

[9] AD de l’Ain, 10 L 80, d’après Frédéric Pradal, Idem.

[10] Nom révolutionnaire de la ville de Lyon.

[11] D’après la cote des AD de l’Ain, 108 J 84, Frédéric Pradal, ibidem, 2ème partie du troisième chapitre.

[12] Charles-Henri comte de Belgrand de Vaubois (1748-1839), élève artilleur (1768-69), lieutenant (1780), capitaine (1784), chevalier de Saint-Louis (1791), lieutenant-colonel en second du 3ème de la Drôme (1791), armée des Alpes, puis général de brigade (1793), siège de Lyon, commandant en Tarentaise puis à Barcelonnette (1794), général de division (1795), armée d’Italie sous Bonaparte (1796), servit au Tyrol à Roveredo, au combat de Lavis. Battu à Callliano, il servit à Corona et Rivoli (1797). Expédition d’Égypte, commandant l’île de Malte (1798-1801), il dut capituler. Sénateur (1803), Grand Officier de la Légion d’honneur (1804), comte de l’Empire (1808), Pair de France (1814), se tînt à l’écart aux Cent-jours, mis en retraite (1817), rallié à Louis-Philippe en 1830.

[13] Pierre Petitguillaume (1734-1805), soldat (1748-1755), s’engagea à nouveau (1756), guerre de Sept Ans (1757-1761). Lieutenant (1787), chevalier de Saint-Louis (1790), capitaine (1791), lieutenant-colonel (1793). Armée des Alpes, servit au siège de Lyon comme général de brigade. Divisionnaire (1794), commandant en chef par intérim, commandant la 1ère division dans la vallée de la Durance, puis la 2ème (1795). Commanda ensuite plusieurs divisions militaires avant d’être mis à la retraite (1801).

[14] Krebs et Moris, Campagnes dans les Alpes, tome 2, p. 243.

[15] Division composée de 18 412 hommes, la brigade du général Vaubois de 5 044 hommes, le bataillon de Montferme était accompagné du 5ème du Jura, du 1er de l’Aude, du 1er de l’Isère, du 1er de Lozère, de divers détachements d’artillerie et de sapeurs, et d’un détachement de gendarmerie à pied et à cheval, Krebs et Moris, déjà cité, p. 272.

[16] Krebs et Moris, déjà cité, p. 151.

[17] Jean-Louis Pellapra (1739-1808), soldat (1754), guerre de Sept Ans en Allemagne (1757-1761), congédié (1762), réengagé (1767), sergent en Corse (1768-69), blessé à Moncale (9 mai 1769), lieutenant (1772), capitaine (1780), chevalier de Saint-Louis (1788), lieutenant-colonel du 59ème régiment d’infanterie. Armée du Midi (1792) puis des Alpes (1792-1795). A l’armée de Carteaux contre les insurgés du Midi, blessé devant Avignon (24 juillet 1793). Général de brigade à l’armée d’Italie, puis divisionnaire à l’armée des Alpes. Réformé, quelques commandements secondaires avant de prendre sa retraite (1801).

[18] Une force de 15 000 avait été rassemblée et l’escadre de Brest rejoignit Toulon en vue des opérations navales, Krebs et Moris, idem, page 467.

[19] Idem, pages 470 à 471.

[20] Krebs et Moris, ibidem, p. 313.

[21] Claude baron Dallemagne (1754-1813), soldat (1773), guerre d’indépendance d’Amérique (1778-1783), siège de Savannah, blessé d’un coup de feu au genou droit à Sainte-Lucie. Prit part à la répression de l’insurrection des régiments de Nancy (1790). Chevalier de Saint-Louis, lieutenant, capitaine (1792). Commandant les grenadiers devant Toulon, brigadier. Armée d’Italie (1794). Trois fois blessé, servit à Saorgio et au col de Tende division Macquart puis Masséna. Servit à Fombio (8 mai 1796), décida de la victoire de Lodi (10 mai), siège de Mantoue, prise de Saint-Georges (4 juin), vainqueur à Lonato (31 juillet), combat de Lavis et de Roveredo (septembre). Divers commandements de place en Italie, à l’armée de Rome (1798), qu’il commanda lors de sa sédition du 26 février au 27 mars 1798. Armée de Mayence, reçut la capitulation de la place d’Ehrenbreistein (1799). En retraite, député de l’Ain au corps législatif. Commandant de la Légion d’honneur (1804), chevalier de la Couronne de Fer (1807). Remis en activité assura des commandements à l’arrière, en Poméranie, en Hollande. Réélu dans l’Ain (1813), baron de l’Empire.

[22] La brigade était composée du 1er bataillon de la 3ème légère, des 1er et 2ème bataillon de la 165ème, du 1er bataillon de tirailleurs, du bataillon de Montferme, des 4ème et 13ème grenadiers, des canonniers des 102ème et 165ème, ainsi que de compagnies de sapeurs et d’un détachement d’artillerie, Krebs et Moris, ibidem, p. 322.

[23] Belhomme, Histoire de l’infanterie en France, p. 100 et 102.

[24] Monsieur Pradal nous a indiqué le bataillon de Montferme étant resté longuement dans le département des Basses-Alpes, il avait été dénommé par erreur 1er bataillon de ce département et cette erreur a été reprise notamment par Deprez et par effet de domino par des auteurs contemporains.

[25] Frédéric Pradal, Le bataillon de… op cit, 5ème partie du troisième chapitre.

[26] Ordre de bataille de la collection Nafzinger du 5 janvier 1796, armée d’Italie.

[27] Jean-Paul Bertaud et Michel Roucaud, Inventaire des registres matricules des demi-brigades de bataille, série 17 YC, archives de Vincennes, p. 128.

[28] 100ème demi-brigade, 1 267 hommes, 165ème, 1 195 hommes, Edouard Gachot, Les campagnes d’Italie, 1795-1798, p. 368.

[29] Belhomme, Histoire de l’infanterie en France, p. 135.

[30] Division composée des unités formant la 45ème, 1 267 hommes de la 100ème (deux bataillons détachés dans la 3ème division), 1 195 hommes du 165ème, 568ème de Montferme et 645 hommes de la 22ème, brigadier Dallemagne et David, adjudant-général Escale.

[31] AD de l’Ain, 2 L 57, correspondance particulière.

[32] Il s’agit de Nicolas Berthier, capitaine de la 1ère compagnie à sa formation.

[33] AD de l’Ain, 2 L 57, correspondance particulière.

[34] Idem.

[35] Archives de la bibliothèque de l’Emperi, Histoire de Médard, Bonnart, Epernay 1828.

[36] L’ouvrage de Jules Du Camp confond la 45ème de bataille avec la 45ème de ligne de seconde formation. Il perpétue à son tour la fameuse bévue du bataillon de Montferme en plaçant ses origines dans le département des Basses-Alpes. Jules Du Camp, Histoire de… , annexe vj.

[37] Octave Morel, Inventaire des archives de la Révolution dans le département de l’Ain, p. 513.

[38] Belhomme, Histoire de… op cit, p. 203.

[39] Idem, p. 230.

[40] Archives de l’Empéri, document communiqué par Monsieur Croyet.

[41] Un des deux exemplaires de la bibliothèque du cercle des officiers du quartier-général Frère à Lyon, page 372.