7e bataillon de la Drôme

7ème bataillon de la Drôme (Montélimar) :

Date de formation : Il fut formé le 5 août 1792, selon Belhomme1. Michel Garcin qui s’appuie sur des documents d’archives donne la date du 9 août, au couvent des Cordeliers à Montélimar2.

Historique :

1792 :

A sa formation, le bataillon comptait six compagnies dont cinq au complet de 88 hommes et une de 79 hommes. Il fut complété par une compagnie de volontaires des Hautes-Alpes et une compagnie de volontaires des Bouches-du-Rhône.

1793 :

Le 17 décembre, le bataillon se trouvait à l’armée du Rhin, division du général Michaud3.

1794 :

Le bataillon servait à l’armée de Moselle4.

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Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

Le bataillon fut versé dans la 203e demi-brigade de bataille.

2e formation :

La 203e demi-brigade de bataille fut versée en seconde formation dans la 100e demi-brigade de ligne5.

héros de la Révolution

État-major :

Lieutenant-colonel Jean-Pierre Faure, de Montélimar.

1er compagnie de Montélimar, capitaine Jean-Vincent Autrand, de Montélimar.

2ème compagnie des cantons de Donzère et Pierrelatte, capitaine Jean-Pierre Faure Père, des Grandes-Gontardes.

3ème compagnie des cantons de Marsanne et Châteauneuf-de-Mazenc, capitaine Jean Bernard de Manas.

4ème compagnie du canton de Taulignan, capitaine Luc Lovie de Taulignan.

5ème compagnie du canton de Sauzet, capitaine François Blanc de la Laupie.

6ème compagnie de Suze-la-Rousse, capitaine Dominique Marielgaud de Rocheguide.

Portrait :

Jean-Vincent Autran, naquit le 6 septembre 1764, à Montélimar dans la Drôme, il s’enrôla dans le 7e bataillon des volontaires de la Drôme (9 août 1792), chef de bataillon (6 septembre), il passa par amalgame dans la 203e demi-brigade de bataille (vers 1794), puis dans la 100e demi-brigade de ligne (1796), il servit durant cette époque à l’armée du Rhin, puis d’Helvétie et d’Allemagne (1792-1801), chef de brigade (1797), blessé de trois coups de feu à lors du passage du Rhin (20 avril), puis contusionné et renversé à la bataille d’Engen (3 mai 1800), il refusa de se laisser évacuer et repris deux canons enlevés à sa division dans la suite de la journée. Il fut réformé avec solde (4 juin 1802), mais il reprit bientôt du service dans la 82e demi-brigade de ligne, bientôt devenu 106e régiment d’infanterie de ligne suite à la réforme régimentaire (1803). Chevalier de la Légion d’honneur (1804), il servit en Italie (1805-1809), doté d’une rente annuelle de 500 francs (17 mars 1808), major dans le 27e régiment d’infanterie légère (7 avril 1809), il resta cependant longtemps à son dépôt (1809-1813), mais les grandes pertes en Russie le rappellent à la Grande Armée, colonel (21 février 1813), colonel du 7e régiment d’infanterie légère (9 août), il est très grièvement blessé lors de la bataille malheureuse de Kulm (30 août) et resta sur la champ de bataille, il mourut de ses blessures dans la journée.

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Article de Laurent Brayard

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tomes 3 à 4.

2 Michel Garcin, déjà cité, p. 108.

3 Ordre de bataille de la collection Nafziger, tiré de l’ouvrage de Chuquet sur le général Hoche.

4 Jeanneney, Glorieux passé d’un régiment, 1562-1899, page 113.

5 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, p. 153.