5e bataillon du Mont-Blanc

Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 10 juin 17931. Folliet indique la date du 9 juin2.

volontaires nationaux

Formation :

Il fut formé à Thonon, avec des hommes du canton, ainsi que de celui d’Evian, de Salanches, de Chamonix, de Saint-Gervais, de Viuz.

Historique :

1793 :

Il resta durant l’été en garnison à Chambéry, ne disposant pas d’armement. I fut envoyé finalement dans le comté de Nice, mal armé et incomplètement équipé (armée d’Italie). Cependant, il fut envoyé à l’armée des Alpes, cantonnant dans la région de Gap (Alpes du Sud). Il se trouvait dans les brigades détachées de l’armée des Alpes (21 décembre). Il comprenait un effectif de 460 hommes et 90 aux hôpitaux.

1794 :

Il se trouvait à Milhau (27 février), où il fut passé en revue par le citoyen Motte, agent secondaire pour l’encadrement de l’armée des Alpes, et par le citoyen Pellaprat, général en chef provisoire de l’armée des Alpes. Il comprenait un effectif au complet de 1 067 hommes, mais avec seulement 482 présents sous les drapeaux. Son armement laissé absolument à désirer, soit 259 fusils en bon état, 92 passables, 75 mauvais, pour 170 baïonnettes en bon état, 18 passables, 62 mauvaises ne s’adaptant pas sur les fusils, il y avait à remplacer 746 fusils, 781 baïonnettes, 131 sabres et 679 gibernes. Le bataillon fut renforcé par l’apport de 585 réquisitionnaires du département de l’Aveyron (10 mars)3. Il fut ensuite envoyé à l’Armée des Pyrénées-Orientales, où il arriva à Puycerda en Cerdagne. Il servait à la droite de l’armée du général Dagobert, division Charlet, brigade Solbeauclair, cantonnant à Taillendre-le-Haut :

« Dagobert donna l’ordre à Charlet de partir avec les 2 000 hommes de la brigade Solbeauclair pour gagner la Bastide, remonter les précipices de la Llosa, se jeter à Viella sur la gauche des Espagnols, balayer toute cette gauche en descendant jusqu’à Lles, et intercepter ensuite le chemin de la Seu d’Urgel au pont de Bar.Après avoir pourvu ses troupes de pain et de pierres à feu, Charlet se mit en marche à minuit (2 et 3 avril), sans guides dans ce pays sauvage, où les chemins non frayés étaient ensevelis sous la neige, il fut obligé de décrire un long et pénible détour. Cependant, il enleva Viella et Lles. Au col de Viella, 50 grenadiers du Mont Blanc, conduits par leur commandant en second Songeon prennent d’assaut la redoute espagnole, y font 24 prisonniers, y tuent 30 hommes, dont un officier, et rapportent une pièce de montagne. Retardée par les neiges, la colonne n’arrive au pont de Bar que le lendemain à six heures du soir. Le 10 avril, elle se remet en marche en suivant le chemin frayé jadis par le duc de Noailles, sur le penchant de la berge droite de la Sègre, et le même jour elle rejoint la colonne Dagobert au débouché de la conque d’Urgel. Le 11, Urgel était pris et la division Dagobert se retirait sur Belver chargée de butin »4.

Le bataillon fut envoyé en renfort à la division Augereau, aile droite de l’armée de Dugommier, successeur de Dagobert. Sa division gardait Oms et le pont de Céret, il devait fixer les Espagnols pendant que le gros de l’armée se lançait à l’attaque du camp du Boulou. La Légion allobroge repoussa l’assaut d’une force de 8 000 Espagnols à Oms, bientôt secourue par le 5e bataillon du Mont Blanc, qui franchissant le Tech, repoussa l’ennemi. Il s’empara de Céret, pendant que la Légion allobroge prenait le pont (4 mai). Il participa ensuite à divers coups de main et opérations de raid contre les positions espagnoles. Il s’illustra à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga (13 août), faisant prisonnier le duc de Crillon-Mahon, colonel du régiment espagnol des gardes wallonnes. Le chef de bataillon Songeon lui sauva la vit et le reçut prisonnier. Il fit ensuite partie des troupes qui firent le siège de la forteresse de Roses pendant l’hiver 1794-1795. En novembre, il était dans la brigade Davin avec la Légion de la Montagne, 3ème et 4ème des Côtes-Maritimes, 4ème du Tarn, la demi-brigade des chasseurs-éclaireurs, 4ème d’infanterie légère, 3ème des Pyrénées-Orientales, 1er du Mont-Blanc, 1er de Béziers, 7ème de l’Ariège, 3ème de la Montagne, 7ème de l’Aude et huit compagnies d’artillerie5.

1795 :

Après le siège, et à la reprise de la campagne, il servit au combat de Bascara (26 mai). Puis fut malmené au combat de Moulins, sur la Fluvia (14 juin). Le bataillon fut enfoncé par les Espagnols, qui s’emparèrent du drapeau, mais Songeon rallia ses hommes et repartant à l’assaut reprit le drapeau dans un combat sanglant et meurtrier.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 15ème demi-brigade provisoire fut formée à Port-Vendres, le 17 août 1795, selon Belhomme. Elle se composait du 1er bataillon des Alpes-Maritimes, et des 4ème et 5ème bataillons de grenadiers du Mont-Blanc.

2e formation :

Elle fut versée dans la 11e demi-brigade de ligne en seconde formation6.

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Portraits :

Jean Arnaud, s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793).

Étienne Basset, s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sous-lieutenant (1795).

Beuchet, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, adjudant sous-lieutenant (1795). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).

Maurice Blanc, originaire de Publier en Haute-Savoie, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793), lieutenant (1794), membre du conseil d’administration du bataillon (avril). Lieutenant, il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), il semble qu’il rentra chez lui, alors officier surnuméraire.

Jean-Marie Bochaton, né à Evian, le 31 décembre 1771, fils d’André et de Jeanne-Marie-Françoise Sache. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793). Il fut blessé d’un coup de feu au bras droit, au combat de Moulins, sur la Fluvia (14 juin 1795). Nommé capitaine (17 juin), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796). Officier surnuméraire, il préféra donner sa démission et rentra dans ses foyers. Il fut réquisitionné dans le 1er bataillon auxiliaire du Léman (septembre 1799). Il fut réformé au versement du bataillon dans la 80e demi-brigade de ligne7, et rentra à nouveau chez lui (19 mai 1800), mais demanda à reprendre du service (1803), et devînt aide de camp du général Dupas (5 octobre 1803-1811). Il servit à l’Armée des Côtes de l’Océan (1804-1805), à la Grande Armée (1805-1807), Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur (29 mai 1806), chef de bataillon (3 juin 1807), il eut un cheval tué sous lui par un boulet de canon, et fut contusionné au genou, à la bataille de Friedland (14 juin). Il servit à l’armée du Danemark (1808), puis à l’armée d’Allemagne (1809-1813), il s’illustra à la bataille de Wagram (5-6 juillet 1809), ayant deux chevaux tués sous lui, il reçut un coup de feu à la jambe droite au dessus du genou. Il fut nommé major en second du 34e régiment d’infanterie de ligne (15 avril 1811), major en 1er (25 novembre), il passa dans le 44e régiment d’infanterie de ligne (12 mars 1813), colonel en second (21 avril). Il combattit aux batailles de Lutzen (2 mai), puis de Bautzen (20 et 21 mai). Il fut nommé colonel du 3e régiment d’infanterie de marine (17 août). Il servit à la bataille de Leipzig (16-19 octobre), blessé d’un coup de feu à l’épaule gauche, et perdit un cheval, tué sous lui d’un coup de feu (16 octobre). Il fut fait officier de la Légion d’honneur et baron de l’Empire (19 octobre), combattit vaillamment à Hanau (30 et 31 octobre). Il servit durant la campagne de France (1814), servant à Champaubert (10 février), à Montmirail (11 février), blessé d’un coup de baïonnette au coin de l’oeil droit, au combat et retraite de Sézanne (20 mars), il combattit encore à la bataille de Paris (30 et 31 mars). Il passa dans le 49e régiment d’infanterie de ligne (14 octobre), chevalier de Saint-Louis (15 novembre). Il rallia l’Empereur aux Cent Jours, et servit dans le 53e régiment d’infanterie de ligne à l’armée des Alpes, en Savoie. Il fit viser ses états de service à Ferney-Voltaire, qui furent certifiés conformes par le maire (15 novembre 1815). Il mourut le 14 février 1830.

Bois, premier lieutenant-colonel du 5e bataillon du Mont Blanc (9 juin 1793).

Bouquet, caporal au 5e bataillon du Mont Blanc, membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Bron, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sous-officier, élu quartier-maître trésorier (13 mars 1794).

Budet, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sous-officier.

Carron, originaire de Thonon, Haute-Savoie, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont-Blanc, élu capitaine (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission au moment de l’amalgame de seconde formation (1796).

Félix Chardon, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sous-lieutenant (an III).

Chesney, né à Sallanches en 1774. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793), lieutenant (8 ventôse an III), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), il fut tué à l’attaque des redoutes de Pietra (Tyrol, 2 septembre).

Chevallet, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, simple volontaire (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Crouzet, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), il semble qu’il rentra dans ses foyers étant officier surnuméraire.

Donzel, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, simple volontaire (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Jean Duboule, originaire de Ballaison, en Haute-Savoie, en 1773. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, grenadier (1793), il obtînt sa retraite (9 fructidor an IX).

Jean Dubuisson, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire, il semble qu’il rentra dans ses foyers.

Dupanloup, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, simple volontaire (1793), membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1794).

Fabre, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine (9 juin 1793).

Favre, né au Grand-Bornand, en Haute-Savoie, en 1771, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796). Il fut mortellement blessé au combat de la Corona (11 août). Il succomba à ses blessures.

Barnabé Folliet, fils de François-Marie avocat d’Abondance (1741-1826), membre de l’Assemblée des Allobroges (21 octobre 1792). Barnabé naquit en 1774. Il s’enrôla au 5e bataillon du Mont Blanc (1793), simple volontaire servant à la 4e compagnie. Il écrivit une lettre à son père, du camp de Viella (7 juillet 1794) :

« Le 17 messidor, au nombre de 1 200, nous sommes allés attaquer et chasser les Espagnols de Stery. Le général de notre division avait ordre de prendre cet endroit, de le mettre à contribution, et de l’évacuer ensuite. Mais comme hommes, femmes, enfants tout s’était enfui, la ville a été mise au pillage. L’endroit était fort riche, plusieurs y ont fait de grosses prises. Pour moi je n’ai pris que du papier sur lequel je vous écris et dont j’ai mon havresac rempli. Les Espagnols ont fui comme des lâches sans avoir tiré seulement un coup de fusil et nous avoir procuré le plaisir de nous mesurer à eux. Nous leur avons pris 124 mulets, 42 fusils et 16 prisonniers. Plusieurs de nos volontaires ayant quitté la colonne pour aller boire dans les caves de Stery, y ont été égorgés à ce que l’on croit, nous en comptons deux dans notre bataillon, qui ne sont pas de votre connaissance. Jean-Marie Folliet, de Vers-le-Four, est celui de tous les volontaires qui a montré le plus de courage et qui est entré le premier dans Stéry. Jacoton Folliet (Jacques Folliet, lieutenant), qui était d’arrière-garde croit l’avoir échappé belle, et dit avoir été fusillé pendant plus d’une demi-heure par des paysans cachés dans les bois.Nous sommes ici dans le plus vilain du monde. Les hommes y sont sales et les femmes dégoûtantes. Ces dernières portent des tabliers de peau, et je me suis laissé dire que pour faire leurs tommes et faire cailler le lait, elles trempaient dans le lait le bord de leur tablier, et que cela faisait le même effet que chez nous la vessie de veau. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’elles sont d’une malpropreté au-dessus de toute expression. L’endroit est tout entouré de montagnes pour le moins aussi hautes que celles d’Abondance et ont bien l’air fertiles. Vous savez que c’est un pays pris aux Espagnols, aussi vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’ici les messes vont leur train, que le dimanche comme le jour de Saint-Dominique, on carillonne etc. J’ai constamment couché au camp dès le jour de mon arrivée, l’on n’y est point si mal que je l’aurais bien cru. On serait sujet à y avoir froid si l’on n’avait pas soin d’avaler la goutte réchauffante en se couchant, j’espère pouvoir me préserver de la gale et du scorbut dont plusieurs sont atteints. Je vous écrirai sitôt que nous aurons eu quelque escarmouche avec les Espagnols, surtout quand nous aurons eu le plaisir de manger leur soupe. On vient vient de fusiller un espion reconnu par un déserteur espagnol. Il en déserte tous les jours, hier soir il en est encore venu quinze à notre camp. N’oubliez pas les amis de la commune et les voisins. Je donnerais bien quelque chose d’avoir ici un rouleau de leur tabac à fumer pour me préserver du scorbut. Nous n’avons point ici de bon tabac, que les cigares que les Espagnols ont la bonté d’âme de nous fournir »8.

Il mourut en 1833. Un de ses frères, Louis, servait dans la Légion allobroges, un autre, Gaspard était chirurgien dans la marine et mourut en Espagne très âgé, en 1885.

Jacques Folliet, dit Jacoton, né à Evian, en Haute-Savoie, le 23 janvier 1768, fils de Joseph et de Christine Guillot. Il était le cousin germain de Barnabé Folliet, servant également au bataillon. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793). Il s’illustra à la prise de Stéry et à l’arrière-garde (5 juillet 1794). Il reçut un coup de feu à la jambe gauche au siège de Roses (hiver 1794-1795). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), mis à la suite de la 11e demi-brigade de ligne (1796), il donna sa démission toujours officier en surnuméraire (16 mai 1797). Il fut réquisitionné pour le service du 1er bataillon auxiliaire du Léman (4 août 1799). Il passa dans le 2e bataillon complémentaire de la 4e demi-brigade légère (1800). Il servit en garnison en Corse, puis à l’île d’Elbe (1800-1802), puis à l’armée de l’Intérieur (1802-1803). Il passa à la réforme régimentaire dans le 4e régiment d’infanterie légère (1803). Lieutenant de carabiniers (1804), il servit à l’armée des Côtes de l’Océan (1804-1805), puis à la Grande Armée (1805-1807), il fut blessé d’un coup de feu à la bataille de Friedland (14 juin 1807), capitaine (27 juin). Il fut envoyé en Espagne et au Portugal (1808-1813), blessé de nouveau d’un coup de feu à la tête, en Espagne, en Galice, au combat de la Corogne (16 janvier 1808), chevalier de la Légion d’honneur (28 juin). Nommé chef de bataillon au 36e régiment d’infanterie de ligne (2 juillet 1813), il servit à la défense des Pyrénées, armée de Soult (1814). Placé en demi-solde à la Première Restauration (1er septembre). Il fut nommé lieutenant-colonel pendant les Cent Jours (1815), commandant la Garde nationale de Dunkerque. Il s’installa à Gex, la Savoie étant repassée au royaume de Piémont-Sardaigne. Il mourut à Gex, le 7 mars 1817.

Jean-Marie Follliet, originaire de Vers-le-Four, dans la région d’Abondance, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc (1793), simple volontaire, il s’illustra à la prise de Stery (5 juillet 1794).

Claude Forel, originaire d’Hermance, né en 1774. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, grenadier, il obtînt son congé de retraite (14 nivôse an IX).

Antoine Forestier, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), il fut officier surnuméraire et il semble qu’il rentra dans ses foyers.

Fréchet, originaire de Maxilly, en Haute-Savoie, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1794). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission au moment du second amalgame (1796).

Froment, originaire de Grenoble, dans l’Isère, né en 1767. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu adjudant sous-officier (9 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).

Germain, il s’enrôla au 5e bataillon du Mont Blanc, sergent, membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1794).

Guy, s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Antoine Jacquier, né à Thollon, en Haute-Savoie, en 1774. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), et à la réforme régimentaire au 11e régiment d’infanterie de ligne (1803). Sergent, il obtînt sa retraite (24 septembre 1812).

Ledet, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, simple volontaire (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Mefruit, caporal-fourrier au 5e bataillon du Mont Blanc, caporal-fourrier, membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Milliet, s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793). Il passa capitaine, puis à la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), et dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), il semble qu’il rentra chez lui, étant officier surnuméraire.

Joseph-Étienne-Hippolyte Mozet, né à Sallanches en Haute-Savoie, en 1772. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine (9 juin 1793), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire, il donna sa démission après les préliminaires de Leoben (1797). Il reprit du service au moment des dangers de l’invasion de la France (1799), capitaine au 1er bataillon auxiliaire du Mont Blanc. Il poursuivit sa carrière sous l’Empire, et obtînt de nouveau sa retraite (1811).

Louis Mottu, né à Thonon en 1760. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, il obtînt son congé de réforme (14 nivôse an IX).

Niel, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc (1793), sergent-major, membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1794).

François Perrier, né à Sallanches en 1767. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (9 juin 1793), capitaine (an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).

Jacques-Philippe Peyraud, originaire de Chambéry, il s’enrôla au 5e bataillon du Mot Blanc, élu adjudant-major (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794), Il obtînt son congé, mais reprit du service au 1er bataillon auxiliaire du Mont Blanc (1799-1800), il fut réformé pour blessures.

Portail, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, simple volontaire (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Joseph Rasset, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793), lieutenant (1795). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire, il semble qu’il rentra dans ses foyers.

Jean Seuvey, originaire de Neuvecelle, en Haute-Savoie, jeune avocat, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine, commandant la 4e compagnie (9 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1794). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission au moment du second amalgame (1796).

Stefani, originaire de Corse, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sous-lieutenant (1793), membre d’administration du bataillon (10 mars 1794). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).

Simond, s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sergent, membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Simond, s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, sergent, sergent-major, membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794).

Jean-Pierre Simond, né à Chamonix, en Haute-Savoie, en 1768. Il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant (9 juin 1793), lieutenant (floréal an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).

Jean-Marie Songeon, originaire d’Annecy, né le 3 avril 1771. Soldat ayant servi dans l’artillerie des colonies (1787-1791), pendant la « guerre d’Amérique », en réalité lors de l’insurrection des noirs de l’île de Saint-Domingue, il fut blessé d’un coup feu. Il obtînt son congé et rentra en France (1792), puis s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc (1er mars 1793), élu second lieutenant-colonel (9 juin), membre du conseil d’administration du bataillon (10 mars 1794). Il s’illustra au combat du col de Viella, puis à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga (1794). Il fut blessé au combat de Bascara (26 mai 1795), où il reçut un coup de feu à la cuisse gauche, puis au combat de Moulins. Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire, il s’illustra à la bataille de Castiglione (3-5 août), blessé d’une contusion. Il fut attaché à l’État-major du général Joubert, commandant du quartier-général de l’armée de Naples (1799), aide de camp du général Garnier. Major au 28e régiment d’infanterie de ligne, et chevalier de la Légion d’honneur (1804), colonel du 53e régiment d’infanterie de ligne (1805), il eut un cheval tué sous lui au passage de l’Adige pendant la campagne d’Italie. Adjudant-commandant (1809), il se distingua à la bataille de Sacile (16 avril), chevalier de l’Empire, chef d’état-major du maréchal Masséna en Moravie. Il suivit le maréchal en Espagne et au Portugal (1810-1813), se couvrant de gloire à la défense de Saint-Sébastien (1812), nommé général de brigade (1813), et fait prisonnier de guerre par les Anglais. Il rentra en France (1814), écrivit une lettre servile en s’adressant à la Chancellerie de la Légion d’honneur, et au roi Louis XVIII. Il affirmait avoir reçu le titre d’officier de la Légion d’honneur alors qu’il servait en Italie, à Mantoue en 1806, et s’attendait à son retour de captivité retrouver sa nomination au grade d’officier de la Légion d’honneur. Il exprimait sa surprise et réclamait au moins d’être nommé à ce titre, ou à celui de commandant de l’ordre. Il semble bien qu’il rallia à défaut d’avoir été satisfait la cause de l’Empereur (1815), et fut mis à la retraite (1816). Il fut naturalisé français par décret (janvier 1817), la Savoie étant retournée au royaume de Piémont-Sardaigne, et prêta le serment comme chevalier de la Légion d’honneur, au roi, à Montpellier (27 février). La Révolution de 1830 lui ouvrit enfin les portes du grade qu’il convoitait depuis longtemps, il fut élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur (1831). Il mourut à Maulette, en Seine-et-Oise, en septembre 1834.

Thomas, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine (9 juin 1793).

Jean-Louis Ticon, né à Thonon en 1772, il s’enrôla dans le 5e bataillon du Mont Blanc, il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), sergent de grenadiers (1797), il obtînt sa retraite (14 nivôse an IX).

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Article de Laurent Brayard

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France.

2 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 163.

3 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1796, p. 320.

4 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1796, p. 321.

5 Chuquet, Dugommier.

6 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, p. 157.

7 La base Leonore et son dossier indiquent la 80e demi-brigade de ligne.

8 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1796, pages 323 et 324.