2e bataillon de la Charente-Inférieure

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2ème bataillon de la Charente-Inférieure :

Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 13 mai 17921.

Historique :

1792 :

Il servit à l’armée du Centre du général Lafayette. En novembre, le bataillon était à l’armée des Ardennes du général Valence.

1793 :

En janvier, le bataillon se trouvait à Fort-Louis près de Strasbourg2.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 74ème demi-brigade de bataille fut formée le 19 juin 1794, à Rennes, selon Belhomme. Sa formation comprenait le 2ème bataillon du 37ème régiment d’infanterie, le 2ème de la Charente et le 8ème du Jura. 2ème du Jura et non 8ème si l’on en croit Bertaud et Roucaud qui sont les seuls à défendre cette thèse contre Belhomme, Susane et le Journal de l’An VII. Belhomme et le Journal de l’An VII indiquent le 2ème bataillon de la Charente-Inférieure, Susane et Bertaud et Roucaud le 2ème des Charentes, les états de service de Blehée règlent ce problème définitivement, Bertaud et Roucaud et Louis Susane sont dans l’erreur.

2ème formation :

La 74ème de bataille devint la 109ème demi-brigade de ligne, le 6 mars 1796.

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Portraits :

Philippe-Léonard Blehée, né le 1er mai 1776 à Lunéville dans le département de la Meurthe, paroisse de Saint-Jacques, fils de Sébastien-Nicolas et de Marie-Catherine Berceau, ayant pour parrain Léonard Richard et pour marraine Thérèse Hogard épouse de Pierre-Georges de Laneuville. Entra au service comme caporal dans le 2ème bataillon de la Charente-Inférieure (13 mai 1792). Élu lieutenant en second de la compagnie de canonniers du dit corps (21 décembre). Capitaine en second de la compagnie (1er messidor an 2), époque de l’embrigadement dans la 74ème demi-brigade de bataille. Capitaine-commandant la compagnie de canonniers de cette unité (25 prairial an III). Il servit à l’Armée du Rhin (1792-1797), et s’illustra au combat de Verth, aux deux passages du Rhin et à la défense du fort de Kehl. Il servit à l’Armée d’Helvétie (1798), passa capitaine à la 7ème demi-brigade d’artillerie de marine (29 prairial an 6), il partit du camp de Berne pour rejoindre son poste. Embarqua sur la demande du Ministre de la Marine en supplément sur le Vaisseau l’Océan (20 germinal-30 thermidor an 7). Il servit à l’Armée de l’Ouest puis à l’Armée d’Italie (1800), où il fut commandant d’une division d’artillerie attachée aux grenadiers de la Marine. Chef de bataillon d’artillerie de marine (3 frimaire an 12), nommé membre de la Légion d’honneur (26 prairial). Il servit dans la flottille de Boulogne sur la canonnière Numéro 7 (1er pluviôse an 12-2 thermidor an 13). Embarqua ensuite sur le Paquebot La Renommée pour remplir les fonctions de chef de bataillon commandant l’artillerie (3 thermidor an 13-15 février 1807). Il fut nommé commandant du bataillon d’ouvriers militaires du Danube (21 mars 1809), parti d’Anvers (1er avril) pour faire la campagne d’Allemagne. Rentra à Boulogne (20 février 1810), pour y prendre le commandement des troupes d’artillerie de marine, commandement qu’il occupa jusqu’au 8 mars 1811. Nommé sous-chef du parc d’artillerie de marine de Rochefort. Officier de la Légion d’honneur (18 août 1814). Il mourut à Paris, le 28 juin 1843, dans le 10ème arrondissement. Il laissait deux fils, Paul-Philippe-Victor Blehée répétiteur de mathématiques à Poitiers, et Jules-Edmond-Francis Blehée mineur sous la tutelle de Nicolas-Charles Thilorier rentier à Paris.

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Article de Laurent Brayard

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tomes 3 et 4.

2 Journal Militaire de 1793.