1ère division des Fédérés du Finistère

1ère division des Fédérés du Finistère :

prise des Tuileries
Jacques BertauxAttaque du Palais des Tuileries (10 août 1792)Huile sur toile (1,24 X 1,92)Musée national du château de Versailles1792

Date de formation : 3 juillet 1792.

Formation :

Elle fut formée à Morlaix afin de protéger à Paris l’Assemblée nationale. Sa formation fut supervisée par François-Nicolas Pascal, maréchal de camp et vice-président du Directoire du département, commissaire (28 juin). La division devait comporter un quartier-maître trésorier, un chirurgien et un armurier qui fut choisit par le district ayant fourni le plus de volontaires à la division. L’itinéraire était déjà prévu, devant passar par Morlaix, Chatelaudren, Lamballe, Broons, Montauban, Rennes, Vitré, Laval, Mayenne, Préempail, Alençon, Mortagne, Verneuil, Dreux, La Queue, Versailles et enfin Paris. Le paquetage des hommes était réduit au minimum pour faciliter la marche, soit 2 chemises, 2 paires de bas, 2 paires de guêtres blanches, 4 mouchoirs, 3 cols, une paire de souliers et une calotte, sans compter 30 cartouches par homme. Le 2 juillet, le maréchal de camp Pascal s’installa à Morlaix à l’hôtel de Bourbon et le 3 juillet la division fut formée sur la place d’armes, formée de 154 hommes seulement, dont 97 de Brest, 2 de Douarnenez, 3 de Châteaulin, 12 de Landerneau, 3 de Saint-Pol-de-Léon, 19 de Quimper, 3 de Lesneven et 13 de Morlaix1. Les hommes furent répartis en trois sections de quatre escouades. Chacune des sections était commandée par un lieutenant, un sous-lieutenant, deux sergents et quatre caporaux, un tambour était affecté à la 1ère section, le chirurgien à la 2e et l’armurier à la 3e section, en plus de 123 fusiliers et de quatre dragons.

Historique :

Elle se mit en marche pour Paris (4 juillet), mais le ministre de la Guerre envoya une dépêche pour faire dissoudre l’unité et renvoyer cette dernière dans ses foyers, mais le contre-ordre n’atteignit jamais la division, son commandant écrivit de Lamballe (7 juillet), qu’il ne l’avait pas reçu et que ses hommes étaient décidés à marcher jusqu’à sa destination. Elle était passée par Ponthou, Guingamp, Chatelaudren puis Saint-Brieuc partout reçu en fête et avec des cérémonies, déjeuners, rassemblement de la garde nationale locale ou des volontaires des bataillons en formation. Ils atteignirent Broons (8 juillet) y trouvant un ordre de se rendre non pas à Paris, mais au camp de Soissons, qui ne fut pas écouté, la division atteignit Montauban (9 juillet), puis à Rennes (11 juillet), Vitré (12 juillet), Laval (13-14 juillet), marches exténuantes plusieurs jours sous la pluie, passant ensuite à Mayenne (15 juillet), Préempail (16 juillet) après une marche dans la chaleur, Mortagne (19 juillet), puis Dreux (21 juillet) étant alors sortie de Bretagne.

Approchant de Paris, elle atteignit La Queue (23 juillet), puis le lendemain Versailles où ils furent bien reçus par la municipalité, et enfin entrèrent dans Paris (25 juillet). Elle fut casernée provisoirement aux Cordeliers, et un commissaire des guerres se présenta pour les diriger vers le camp de Soissons où étaient formés à cette date de nombreux bataillons dont ceux de la Réserve et ceux des Fédérés. N’étant pas venus pour cela, les hommes de la division refusèrent et furent bientôt conduits au club des Jacobins, renfort bienvenu dans la situation explosive en train de naître dans Paris. Ils y furent fêtés, rencontrèrent le maire de Paris (26 juillet), le girondin Pétion, retournant le soir au club des Jacobins si accueillant. Une délégation du faubourg Saint-Marceau vînt au bataillon pour les inviter le lendemain à les rejoindre sur l’emplacement ancien de la Bastille (4 août) pour se rendre ensuite en délégation à l’Assemblée nationale (5 août). Dès le lendemain tout Paris était en effervescence et déjà l’assaut du Palais des Tuileries était d’actualité, partout des appels aux armes étaient lancés dans Paris.

Le 6 juillet parvînt la réponse indignée des administrateurs du département s’étonnant de leur présence à Paris et de leur décision de ne pas marcher à l’ennemi aux frontières. Amer Desbouillons fit réponse à ces accusations en tentant d’expliquer la présente situation dans la capitale. Ils furent invités à se joindre aux sections de Paris de la Place Vendôme et de celle des Tuileries (8 août) pour se réunir à eux. Dès le surlendemain ils se réunirent en effet aux 300 fédérés de Marseille marchant avec des milliers d’hommes et de femmes des sections parisiennes en armes. Le château était théoriquement défendu par le régiment de la garde royale restant (après la dissolution de celui des gardes françaises en 1789), le régiment de la garde suisse, renforcé par des hommes de l’ancienne garde constitutionnelle (dissoute peu de temps avant), et quelques dizaines de gentilhommes et partisans fervents de la monarchie. Le tout ne devait pas représenter plus de 1 000 hommes.

Ils se présentèrent devant le château, bientôt rejoints par quelques gendarmes et la garde nationale postée à la garde du château, permettant aux fédérés et Parisiens de s’emparer de plusieurs canons. Face à face avec les gardes suisses, ceux-ci refusèrent obstinément de passer dans les rangs de la populace ou de les laisser entrer dans le château ou de se retirer. Les Suisses demandèrent un ordre express du Roi pour obtempérer. Les esprits s’échauffant, les Suisses décidèrent une sortie pour dégager la cour, mais furent bientôt repoussés dans le château. Les fédérés et les sans-culottes de Paris s’avancèrent alors, poussant des canons qui firent feu de la cour à bout portant, puis ce fut l’assaut général et sanglant. Une partie des défenseurs se replia sur les Champs-Elysées, puis bloqués par la multitude de la foule armée, firent front, formés en carré et foudroyèrent par leurs salves les assaillants. Des canons furent apportés et écrasèrent de leurs feux cette résistance, le restant fut massacré sur place par une foule hystérique, les fédérés bretons se retirèrent alors dans leur caserne des Cordeliers vers 13 heures de l’après-midi, n’ayant pas dormi depuis deux ou trois jours2 . Le commandant Desbouillons fit un rapport où il raconta la journée insurrectionnelle annonça la mort de part et d’autres de plus de 2 000 hommes dans la bataille3.

Après l’assaut, une partie des fédérés du Finistère s’engagea toutefois dans les bataillons en formation pour les frontières, d’autres Bretons, le sentiment du devoir accompli retournèrent tout simplement chez eux sans autre forme de procès. Ce qui restait de la division participa aux visites domiciliaires dans Paris, ordonnées par le ministre de la Justice Danton, afin de rechercher les suspects, les Suisses et les fameux chevaliers dit du Poignard, en servant aux barrières de Paris pour contrôler les mouvements d’entrée et surtout de sortie de la capitale (15 août). Reconnaissants le faubourg Saint-Marceau décida de se baptiser Faubourg du Finistère en l’honneur des fédérés de la division, lui offrant par ailleurs un drapeau brodé portant l’inscription « Donnée par les citoyennes du faubourg du Finistère, ci-devant Saint-Marceau » et sur l’autre face « Aux citoyens morts pour la défense de la liberté et de l’égalité le 10 août 1792 ». Après la nouvelle de la chute de la place de Verdun (2 septembre) et l’approche de l’armée prussienne, les fédérés bretons demandèrent à marcher à l’ennemi, mais Danton ordonna leur présence dans la capitale au moment où commencèrent les massacres de septembre. Ces derniers en décidèrent certainement d’autres au départ, soit pour les frontières soit pour la Bretagne, 70 hommes étaient encore au drapeau (8 septembre).

Le retour fut fixé d’abord au 5 novembre, et avant le départ l’argent prévu pour cinq jours d’étape fut volé par effraction dans l’armoire du casernement du sergent-major chargé de sa garde. Malgré ce coup dur, les derniers fédérés bretons s’en retournèrent pour le Finistère (15 novembre), faisant étape au château de Versailles, à Montfort (16 novembre), Dreux (17 novembre), Verneuil (19 novembre), Mortagne (20 novembre), Alençon (21 novembre), Préempail (22-23 novembre), Rennes (28-30 novembre) assistant à une fête civique en son honneur, puis Saint-Brieuc déjà passablement éreintée par la marche et manquant de souliers et de chemises. Elle atteignit enfin Morlaix son point de départ, forte de seulement 56 hommes (8 décembre), et passa à Brest (12 décembre), puis à Quimper (16 décembre) fêtée par les autorités locales partout sur son passage. Elle avait été soldée par le département du 27 juin au 10 août, puis par la Commune de Paris du 10 août au 15 novembre et de nouveau par le département du 15 novembre au 22 décembre inclus, jour de sa dissolution.

Jean Savina ajoute qu’elle coûta un entretien total de 16 260 livres, argent fournit par des souscriptions dans les villes et communes du Finistère, et la Commune de Paris lui vota (12 août), une gratification de 3 000 livres4 .

État-major :

Pierre Desbouillons, capitaine dans la légion.

Jean-Pierre Fontaine, Nicolas Leissègues et Jean Blaquière lieutenants dans la légion.

Vallée, Treguier et Coroller, sous-lieutenants.

Perdriaux, Meudic, Chesnel, Laplanche, Blée et Darras sergents.

Laîné, Laroche, Barré, Delcambre, Guérin, Raby cadet, Vacherot, Cariou, Pichon, Taillebois, Meudic cadet et Delmotte caporaux.

Portraits :

Pierre-François Allain, du district de Brest, fusilier.

Jean-Marie Antoine, du district de Morlaix, fusilier, il reçut son congé (15 août 1792).

Alexis Aubrée, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Esprit Barré, du district de Brest, caporal.

Maurice Le Bars, du district de Brest, fusilier.

Alain Bauchet, du district de Brest, fusilier, il fut blessé lors de l’assaut du château des Tuileries (10 août 1792).

Jean-Marie Bazire, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Alain Bellegarde, du district de Landerneau, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Clet-Joseph Le Berre, du district de Chateaulin, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Guillaume Bervas, du district de Brest, fusilier.

Georges Berthomme, du district de Brest, dragon, il fut tué à l’assaut des Tuileries, le 10 août 1792.

Yves Bihan, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Vincent-Adrien Binard, du district de Brest, fusilier.

Jean-Henri Biron, du district de Brest, fusilier.

Jean Blaquière, du district de Brest, lieutenant dans la division des fédérés du Finistère, il prit le commandement lors du départ du commandant Desbouillons, à Préempail (23 novembre 1792).

Vincent-Marie Blée, du district de Brest, sergent, il fut laissé à l’hôpital de Paris (28 août 1792).

Louis Bodénan, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Jean-Marie Bougarand, du district de Brest, fusilier.

Pierre Branellec, du district de Morlaix, fusilier, il fut blessé lors de l’assaut du château des Tuileries (10 août 1792).

Jean-Joachim Le Breron, du district de Chateaulin, fusilier.

Charles-Hervé Le Breton, du district de Chateaulin, fusilier.

Gilles Briant, du district de Brest, fusilier.

Raulx Briand, du district de Brest, fusilier, il n’entama pas la marche de Morlaix et fut considéré comme déserteur.

Nicolas Brisorgueil, du district de Quimper, fusilier.

Hervé Buzaré, du district de Brest, fusilier.

Denis-Marie Cabon, du district de Brest, fusilier.

Yves-Marie Cariou, du district de Quimper, caporal.

Gilbert-Marie Caroff, du district de Brest, fusilier.

Nicolas Castel, du district de Morlaix, fusilier, il reçut son congé (8 septembre 1792).

Pierre Chapalon, du district de Brest, fusilier, il fut laissé à l’hôpital de Dreux (21 juillet), mais rejoignit la division à Paris (31 juillet).

Xavier Charuel, du district de Quimper, fusilier.

Joseph-Marie Chesnel, du district de Quimper, sergent.

Jean Cloarec, du district de Morlaix, fusilier, il reçut son congé (14 août 1792).

Pierre Cloarec, du district de Brest, fusilier, il fut laissé à l’hôpital de Dreux (22 juillet), mais rejoignit la division à Paris (31 juillet), reçut son congé (8 septembre 1792).

Jean-Marie Conan, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Auguste Condé, du district de Brest, fusilier.

Dominique Coroller, du district de Quimper, lieutenant.

Jean-Marie Creuzel, du district de Landerneau, fusilier.

Julien Creuzel, du district de Landerneau, fusilier, il préféra se mettre en route pour les frontières, la veille de l’assaut du château des Tuileries (9 août 1792).

Louis Le Dant, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Jean Darras, du district de Brest, sergent.

François Delaunay, du district de Chateaulin, fusilier.

Pierre Delcambre, du district de Brest, caporal, reçut son congé (8 septembre 1792).

Pierre Delgot, du district de Brest, fusilier.

Yves Deslandes, du district de Brest, fusilier.

Yves Delmotte, du district de Brest, caporal.

Pierre Desbouillons, commandant de la 1ère division de Fédérés du Finistère, il quitta son commandement à Préempail (23 novembre 1792), pour séjourner dans sa famille dans les environs de Fougères où il avait sa famille.

Diesback, du district de Brest, fusilier.

André Dreulette, du district de Quimper, fusilier.

Pierre Durand, du district de Landerneau, fusilier, il entra à l’hôpital de Paris (5 août) pour en sortir bientôt (16 août).

Jean-Marie Dutoya, du district de Landerneau, fusilier, il préféra partir pour les frontières la veille de l’assaut du château des Tuileries (9 août).

Félix Duvaux, du district de Brest, fusilier.

Jean-François Faurès, du district de Brest, fusilier.

Georges Féburier, du district de Brest, fusilier.

Augustin Finck, du district de Brest, fusilier.

Jean Le Floch, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Jean-Pierre Fontaine, lieutenant et trésorier, il reçut la somme de 14 067 livres, 14 sols et 6 deniers de la part du département pour être la caisse de la division de Fédérés (3 juillet).

Pierre Fournier, du district de Brest, fusilier, porte-drapeau.

Froidevaux, du district de Brest, brigadier de dragons.

Pierre Le Gac, du district de Morlaix, fusilier, il reçut son congé (15 août 1792).

François Gallou, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Honoré-Catherine Gazille, du district de Brest, fusilier.

Louis Golias, du district de Quimper, fusilier.

René-Guillaume Goujeon, du district de Lesneven, fusilier, il entra à l’hôpital de Rennes (12 juillet 1792), puis rejoignit Paris mais après l’action (18 août).

Alain Gourvès, du district de Landerneau, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Claude Grillet, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Hamon Guéguen, du district de Brest, fusilier.

Joseph Guéguenou, du district de Chateaulin, fusilier.

Célestin Guéléran, du district de Saint-Pol-de-Léon, fusilier, il reçut son congé (8 septembre 1792).

René Le Guen, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Guillaume Guérin, du district de Brest, caporal, reçut son congé (8 septembre 1792).

Yves-Marie Guiastrennec, du district de Brest, fusilier.

Denis Guillemet, du district de Morlaix, fusilier, il reçut son congé (8 septembre 1792).

Julien Guillou, du district de Brest, fusilier.

Pierre Le Guillou, du district de Quimper, fusilier.

Yves Guillou, du district de Morlaix, fusilier, il reçut son congé (8 septembre 1792).

Corentin Harvel, du district de Quimper, fusilier.

Jean Héraut, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Claude Heurtebise, du district de Brest, fusilier.

Bastien Jézégabel, du district de Quimper, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Yves-Étienne Joseph, du district de Lesneven, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Charles-Marie Jossic, du district de Lesneven, fusilier.

Dominique Joubert, du district de Quimper, fusilier, il disparut de la colonne à Rennes (12 juillet 1792) et fut porté déserteur.

Jouga, du district de Landerneau, fusilier.

François-Nicolas Pascal de Kerenveyer, né le 13 juin 1729, à Roscoff dans le Finistère. Il entra au service dans le régiment ci-devant de Limousin (1745), enseigne et servit durant la guerre de succession d’Autriche (1745-1748), poète et écrivain, il publia divers ouvrages en breton ou en français, enseigne, lieutenant (1748), aide-major (1753), capitaine (1756), il servit également durant la guerre de Sept Ans (1756-1763), major au régiment ci-devant de Berry (4 mai 1771), il servit durant la guerre d’indépendance d’Amérique (1778-1783), lieutenant-colonel (5 juin 1781), brigadier (1er janvier 1784), maréchal de camp (9 mars 1788), il servit dans le département du Finistère, commissaire pour la formation de la 1ère division des Fédérés du département (1792), il fut appelé à l’armée du Nord, général de division (15 mai 1793), commandant la place de Dunkerque, il fut suspendu comme noble (30 juillet), il mourut bientôt à Beauvais dans l’Oise, le 30 mai 1794.

Claude Keromnès, du district de Brest, fusilier.

Kerséan, du district de Brest, dragon, il fut tué à l’assaut du château des Tuileries, le 10 août 1792.

Jacques-Antoine Kervern, du district de Morlaix, fusilier, il fut renvoyé de la division (31 août) « d’après le vœu de tous ses camarades pour inconduite et insubordination »5 .

Hervé La Forgue, du district de Brest, fusilier et armurier.

Pèlerin Lainé, du district de Brest, caporal.

Antoine Laplanche, du district de Pont-Croix, sergent, il reçut son congé (8 septembre).

Jean-Louis Largenton, du district de Quimper, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Jean-Louis Laroche, du district de Brest, caporal.

René Lazou, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Pierre Lefèvre, du district de Brest, fusilier.

Nicolas Leissègues, lieutenant, il monta à la tribune du club des Jacobins à Paris pour y prononcer un discours, affirmant que le devoir des fédérés de la division était à Paris et non de se rendre… aux frontières menacées, ce qu’ils couchèrent par écrit le jour même et envoyèrent au directoire du département du Finistère (30 juillet). Il reçut son congé (28 août).

Pierre-Marie Lemaistre, du district de Landerneau, fusilier, il préféra partir pour les frontières, la veille de l’assaut des Tuileries (9 août).

Claude-Joseph Lemoine, du district de Brest, fusilier.

Henri-Marie Léon, du district de Brest, fusilier.

Augustin Loarer, du district de Brest, fusilier, il fut blessé à l’assaut du château des Tuileries (10 août 1792), il fut conduit à l’hôpital (11 août), puis en sortit après sa convalescence (31 août).

Jean-François Maho, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Charles Mallénec, du district de Brest, il quitta la colonne à Belle-île (4 juillet), son épouse « étant à toute extrémité »6.

Joachim Mazéas, du district de Brest, fusilier.

Jean-Marie Melloc, du district de Brest, fusilier.

Louis-Sébastien Mercier, du district de Brest, fusilier.

Pierre Meslin, du district de Quimper, fusilier.

Cadet-Yves-Marie Meudic, du district de Brest, caporal, reçut son congé (8 septembre 1792).

Jacques-Yves Meudic, du district de Brest, sergent.

Maximilien Millet, du district de Brest, fusilier.

François-Marie Le Moal, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Pierre Le Moal, du district de Landerneau, fusilier, il entra à l’hôpital à Paris (5 août 1792), dont il sortit bientôt (20 août), puis reçut son congé (8 septembre).

Noël-Marie Morvan, du district de Morlaix, fusilier.

Tanguy Morvan, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Louis-Pierre Nambour, du district de Brest, fusilier.

Jean-François Le Parc, du district de Brest, fusilier.

Pierre Parcou, du district de Brest, fusilier, il fut conduit à l’hôpital de Paris (4 août), dont il sortit finalement (20 août).

Louis Perdriaux, du district de Brest, sergent.

Jean-François Perrier, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (11 septembre 1792).

Claude Peronnet, du district de Brest, fusilier.

Hervé Perrot, du district de Brest, fusilier.

Jean-Louis Picaut, du district de Brest, fusilier.

Louis-Marie Pichon, du district de Landerneau, caporal.

René Pincemin, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Hervé Poudoulec, du district de Quimper, fusilier, il entra à l’hôpital de Paris (5 août 1792), pour en sortir le lendemain de la prise des Tuileries (11 août).

François Poudroux, du district de Brest, fusilier.

Joseph-Marie Prot, du district de Brest, fusilier.

Jean-Louis Quentric, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Julien-Cadet Raby, du district de Brest, caporal.

Germain Riou, du district de Quimper, fusilier, il reçut son congé (8 septembre).

Pierre Riou, du district de Quimper, fusilier.

Gilles Rivoal, du district de Brest, fusilier.

René Le Roi, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Joseph Roussey, du district de Brest, fusilier.

Yves Ruellan, du district de Brest, fusilier.

Pierre-Marie Salaun, du district de Saint-Pol-de-Léon, fusilier, il reçut son congé (8 septembre 1792).

Jacques Savetier, du district de Brest, fusilier.

Pierre Sévennec, du district de Morlaix, fusilier, reçut son congé (14 août 1792).

Jean-Louis Soudry, du district de Brest, fusilier, reçut son congé (8 septembre 1792).

Nicolas Soudry, du district de Brest, dragon.

Jean-Louis Taillebois, du district de Landerneau, caporal.

André Tostivin, du district de Morlaix, fusilier.

Jean-Corentin Tréguier, du district de Brest, sous-lieutenant.

Louis Troadec, du district de Morlaix, fusilier, il s’enrôla dans le 44e régiment d’infanterie ci-devant d’Orléans (13 août 1792)7.

François Tutor, du district de Pont-Croix, fusilier.

Claude Vacherot, du district de Quimper, caporal.

Auguste Vallée, du district de Brest, sous-lieutenant, reçut son congé pour affaires de famille (25 août 1792).

François Vauver, du district de Brest, tambour.

Louis-Marie Villeneuve, du district de Brest, fusilier, il fut blessé à l’assaut du château des Tuileries (10 août 1792).

François-Marie Le Yar, du district de Quimper, fusilier.

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Laurent Brayard

1 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 38.

2 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 70.

3 Il y avait environ 950 gardes suisses, et 2 à 300 volontaires, sans parler plusieurs bataillons de gardes nationaux du côté du Roi (2 à 3 000 hommes), beaucoup abandonnèrent le poste, mais certains servirent à la défense du château. Les insurgés étaient au nombre de plus de 20 000 hommes, dont 450 fédérés marseillais et bretons, avec 12 canons. Les pertes furent d’environ 400 tués chez les assaillants, pour 300 tués chez les défenseurs, mais au moins autant furent faits prisonniers et beaucoup furent massacrés ou tués plus tard dans les massacres de septembre, alors emprisonnés.

4 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 80.

5 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 85.

6 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 45.

7 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 85.