1er bataillon des Bouches-du-Rhône

1er-bataillon-des-bouches-du-rhone

1er  bataillon des Bouches-du-Rhône :

 

Date de formation : 26 octobre 1791[1]. Selon Belhomme, il fut formé le 6 novembre 1791[2].

Historique :

1791 :

Formé de 555 volontaires marseillais, rassemblés par compagnie le 27 août, puis à Marseille pour l’organisation du bataillon, le 26 octobre 1791. Envoyé à Aubagne, le 3 novembre et passé en revue le 6 novembre, par le maréchal de camp de Muy, le commissaire des guerres Dudemaine, et du commissaire de la municipalité de Marseille, Ribotty, qui devînt son lieutenant-colonel. Très peu équipé et armé, il resta en cantonnement d’hiver à Aubagne.

1792 :

Le 1er janvier, le bataillon était toujours en garnison à Aubagne[3]. Il fut envoyé par mesure disciplinaire à La Ciotat, le 12 janvier, et il y resta quatre mois. Il fut ensuite dirigé partiellement à Valence (son Etat-major et cinq compagnies), et à Montélimar (quatre compagnies). Il se trouvait au mois de mai au camp sur le Var, dans les rangs de l’armée du Midi[4]. Son indiscipline fut remarquée à Pierrelatte, le 3 juin, et à Montélimar le 4 juin, provoquant des protestations de ces villes. Il repartit les 10 et 12 juin pour arriver en garnison à Mende, le 18 juin. Il organisa à cette date une section de canonniers commandée par le lieutenant Claude Pert. Il resta en garnison en Lozère jusqu’à septembre.

Désigné pour rejoindre l’armée du Nord, il se mit en route et passa à Moulins le 21 septembre, à Provins le 2 octobre, et arriva à Châlons-sur-Marne le 5 octobre. Il se joignit aux troupes du général Dumouriez et participa à l’expédition de Belgique, se trouvant à la bataille de Jemappes le 6 novembre, à l’entrée dans Bruxelles le 12 novembre, à Liège le 28 novembre, puis il fut envoyé au siège de Namur. Le 8 décembre, il comprenait un effectif de 504 hommes à la division de réserve d’Harville, brigade de gauche et prit ses cantonnements d’hiver à Andenne.

1793 :

Il resta en janvier dans ses cantonnements, ayant été affaibli par les démissionnaires et ne comprenant plus que 378 présents. Il fut envoyé au siège de Maëstricht le 2 février, où il subit de grandes pertes.

Le 1er mars 1793, il faisait partie des troupes de la division du général Harville, en Belgique, ligne de gauche. Il était fort de 414 hommes. Il retraita avec les troupes de Dumouriez, et il fut envoyé en garnison à Dunkerque, puis après la défection de Dumouriez en avril, il campa à Ghyvelde jusqu’en juillet, ne comprenant plus que 278 présents. Assiégé dans Dunkerque à partir du 20 août, il participa à la sortie du 6 septembre vers Rosendaël, et sous le général Ferrand à celle du 8 septembre pendant la bataille d’Hondschoote. Il forma une brigade après le blocus avec le 1er bataillon du Calvados. Il prit part avec ce bataillon à la prise de Furnes, le 21 octobre, puis au siège de Nieuport. Au mois de décembre, il cantonnait à Rosbrugghe.

1794 :

Il se trouvait à Calais en janvier, où il fournit des détachements sur les navires du port. Il reçut le 10 janvier, l’apport de 453 réquisitionnaires de Clermont-Ferrand, et 40 du 2ème bataillon de Rouen, le 28 mars, puis 242 du district de Vire, le 10 avril. Il fut passé en revue ce jour-là, par l’agent secondaire Mandiot, à Calais, comprenant 933 présents. Il servit à la prise de Menin le 13 avril, aux affaires de Courtrai et de Bruges, puis au siège d’Ypres, le 5 juin. Il servit ensuite au siège de Nieuport en juillet.

1er-bataillon-des-bouches-du-rhone-2

Embrigadement/amalgame :

 1ère formation :

La 48ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme, le 10 avril 1794[5]. Le commandant Dumont indique la date du 18 août 1794[6]. Sa formation comprenait le 2ème bataillon du 24ème régiment d’infanterie, le 1er du Calvados et le 1er des Bouches-du-Rhône. Toutefois Belhomme indique qu’il s’agit du 2ème des Bouches du Rhône et non du 1er.

2ème formation :

Le 29 février 1796, la 48ème de bataille devint à l’armée du Nord, la 48ème demi-brigade de ligne. Le commandant Dumont indique que cette opération se déroula à Bruxelles, le 10 mars 1796.

 

État des cadres à la formation du bataillon, revue du 6 novembre 1791[7] :

Lieutenant-colonel Joseph-Louis Ribotty, de Puget-Théniers, 47 ans,

Lieutenant-colonel en second vacant,

Quartier-maître trésorier Pierre-Paul Tardieu, de Marseille, 22 ans,

Adjudant-major, adjudant sous-officier et chirurgien-major non connus.

Compagnie de grenadiers : capitaine Joseph Manuel de Marseille, 45 ans, lieutenant Pierre Barthélemy de Bayonne, 24 ans, sous-lieutenant Jean Riboullet de Marseille, 24 ans.

1ère compagnie : capitaine Jean Carrière de Marseille, 38 ans, lieutenant Jean-Antoine Luquin de Vannes, 39 ans, sous-lieutenant Jacques Boucher de Marseille, 45 ans.

2ème compagnie : capitaine Jean-Joseph Badel de Marseille, 53 ans, lieutenant Joseph Sibon de Marseille, 29 ans, sous-lieutenant Jean-Baptiste Mouret de Marseille, 25 ans.

3ème compagnie : capitaine Joseph-Louis Bosq de Marseille, 33 ans, lieutenant Henry-Joseph Turru de Lille, Nord, 38 ans, sous-lieutenant Jean-François Mille de Marseille, 45 ans.

4ème compagnie : capitaine Jean-Marie-Thérèse Gaudemar de Marseille, 52 ans, lieutenant Toussaint-Victor-André Cortès de Marseille, 26 ans, sous-lieutenant Toussaint Combes de Marseille, 42 ans.

5ème compagnie : capitaine Jean-François Gueydon de Marseille, 30 ans, lieutenant Honoré Jeauffret, de Marseille, 24 ans, sous-lieutenant Louis Lan de Marseille, 27 ans.

6ème compagnie : capitaine Pierre-Claude Brémond de Marseille, 28 ans, lieutenant Jean-Baptiste Albe de Villeneuve-sur-Lot, 31 ans, sous-lieutenant Etienne Desmariès d’Arles, 36 ans.

7ème compagnie : capitaine Dominique Seignon de Gault dans le Vaucluse, 56 ans, lieutenant Pierre Tudié de Marseille, 30 ans, sous-lieutenant Jean-Baptiste Giraud de Marseille, 41 ans.

8ème compagnie : capitaine Jean-Paul Richelme de Puget, 32 ans, lieutenant François Maigre de Marseille, 24 ans, sous-lieutenant Paul Dumas de Nîmes dans le Gard, 42 ans.

État des cadres au moment de l’amalgame en 1794[8] :

Chef de bataillon J. A. Luquin, quartier-maître trésorier François Maigre (lieutenant à la 8ème compagnie en 1791), adjudant-major Pierre Barthélémy (lieutenant à la compagnie de grenadiers en 1791), adjudant Sous-officier J. L. Million, chirurgien-major non connu.

Compagnie de grenadiers : capitaine L. P. Chailan, lieutenant J. B.  Dourge, sous-lieutenant J. B. A. Joubert.

1ère compagnie : capitaine Tauchard, lieutenant Martin, sous-lieutenance vacante.

2ème compagnie : capitaine Jean-Joseph Badel (déjà à ce poste en 1791), lieutenant V. Pollet, sous-lieutenant L. Blin.

3ème compagnie : capitaine Joseph-Louis Bosq (déjà à ce poste en 1791), lieutenant J. J. Daval, sous-lieutenant P. Alphons.

4ème compagnie : capitaine Jean-Marie-Thérèse Gaudemar (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Jean-François Mille (sous-lieutenant à la 3ème compagnie en 1791), sous-lieutenant D. J. Pleindoux.

5ème compagnie : capitaine Jean-François Gueydon (déjà à ce poste en 1791), J. S. C. lieutenant Coste, sous-lieutenant A. Barnaud.

6ème compagnie : capitaine Etienne Desmariés (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), Lieutenant P. Bec, sous-lieutenant F. B. Corréard.

7ème compagnie : capitaine Dominique Seignon (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Jean-Baptiste Mouret (sous-lieutenant à la 2ème compagnie en 1791), sous-lieutenant C. Brun.

8ème compagnie : capitaine Jean-Paul Richelme (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Paul Dumas (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), sous-lieutenant L. P. Feuillet.

Compagnie de canonniers : capitaine C. Pert, lieutenance vacante, sous-lieutenant C. Berton.

Article de Laurent B., iconographie de Jérôme Croyet

sehri

[1] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 47.

[2] Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tome 3 et 4.

[3] Journal militaire de 1792.

[4] Journal militaire de 1792, p. 432.

[5] Belhomme, Histoire de l’infanterie en France, tome 3 et 4.

[6] Commandant Dumont, déjà cité, p. 47.

[7] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 46.

[8] Commandant Dumont, déjà cité, p. 47.