1er bataillon de la Drôme

1er bataillon de la Drôme (de Die et de Montélimar) :

Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 8 octobre 17911. Selon Garcin le 13 octobre 1791. Camille Rousset donne la même date que Belhomme2.

Formation :

Passé en revue entre le 13 et 20 octobre 1791 par le maréchal de camp de Folnay, de la 7ème division militaire, assisté du commissaire des guerres Simon-Antoine-François-Marie de Sucy de Clisson et plusieurs commissaires du département, il se trouvait fort de 571 hommes3.

Historique :

1791 :

Il fut dirigé sur Die puis Crest pour prendre ses quartiers d’hiver, ayant un manque de 227 fusils et étant en attente de leurs uniformes (novembre)4

1792 :

Le 1er janvier, il était en garnison à Valence5. Il n’avait que 25 uniformes et ses hommes étaient déguenillés « au point d’inspirer le mépris »6. Il fut envoyé au camp de Lyon, puis à l’armée des Alpes où il participa en septembre à la conquête de la Savoie. Il fut dirigé sur la Maurienne, puis revint à Saint-Pierre d’Albigny où il cantonna au mois de décembre.

1793 :

En janvier, le bataillon se trouvait à l’armée des Alpes, à Saint-André en Savoie7. Toutefois Michel Garcin indique qu’il se trouvait en garnison à Briançon8. Il comprenait alors un effectif de 679 hommes. Il servit à l’armée des Alpes jusqu’à la fin de l’année.

1794 :

Nous le retrouvons dans l’armée des Alpes dans la 1ère division du général Petit-Guillaume aux alentours de Digne en 1794. Il était alors fort d’un effectif de 667 hommes sous les drapeaux, avec 10 hommes en congé et 27 hommes aux hôpitaux.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 209ème demi-brigade de bataille fut formée à Briançon, le 7 septembre 1795, selon Belhomme, le 6 selon Louis Susane. Elle se composait du 1er bataillon de l’Aude, 1er de la Drôme et 1er de l’Isère.

2ème formation :

Le 19 juin 1796, le bataillon entra dans la composition des 57ème et 85ème demi-brigades de ligne.

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État-major :

Lieutenant-colonel Barthelemy Guynet de Montélimar, 42 ans.

Lieutenant-colonel en second Claude Souchon de Chanron de Montélimar, 63 ans.

Compagnie de grenadiers : capitaine Jean-Pierre Borel de Dieulefit 52 ans.

1ère compagnie de Dieulefit : capitaine Jean-Charles Morin de Dieulefit, 27 ans.

2ème compagnie de Marsanne : capitaine Augustin Faure.

3ème compagnie de Montélimar : capitaine Sauveur-Bernard Faujas de Montélimar, 44 ans.

4ème compagnie de Montélimar : capitaine André Chapuis de Montélimar, 28 ans.

5ème compagnie de Donzère et Pierrelatte : capitaine Joseph Prieur de Châteauneuf-du-Rhône, 52 ans.

6ème compagnie de Luc : capitaine François Alléoud de Poyols, 25 ans.

7ème compagnie de la Motte Chalançon : capitaine Louis-Alexandre Craponne-Duvillard de la Motte, 56 ans.

8ème compagnie de Saint-Paul et Suze : capitaine Jean Grenier de Gaillard de Brioude en Haute-Loire, 40 ans.

Laurent, aumônier du bataillon.

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Documents :

« District de Die et de Montélimar, État-major, le bataillon étant assemblé il a été procédé par la même voix du scrutin à la nomination du premier lieutenant-colonel sur 580 billets dont il était composé, Monsieur Barthélemy Guynet en a réuni 494, formant la majorité absolu pour la ditte place. Le scrutin composé du même nombre de billets en a donné 441 à Souchon Chanrron ancien capitaine commandant dans le régiment Royal Comtois, formant la majorité absolue pour la place de deuxième Lieutenant-colonel […] Le tambour-maître a été tiré du corps des volontaires, le choix est tombé sur Jean-Pierre Orlin de Donzerre9 ».

« Nous soussignés docteur en médecine et maîtres en chirurgie de la ville de Crest, certifions que Sieur Louis Pansu maître en chirurgie à Valence s’est présenté le 20 février pour concourir et subir un examen préalable dans l’objet d’obtenir la place de chirurgien-major du bataillon des volontaires nationaux de Montélimar, et ayant interrogé ledit Sieur Pansu sur l’anatomie, sur les playes en général, sur la gangrène, ses différents degrés et ses remèdes, ainsi que sur les fractures, et ledit Sieur Pansu ayant répondu pertinemment à nos différentes questions, nous l’avons jugé digne d’occuper la place de chirurgien-major du bataillon susdit. En foi de quoy nous lui avons délivré le présent certificat à Crest, le 3 mars 1792, Chaix10 ».

Oudet Jacques-Joseph. Lettre autographe signée à Jean-Pierre-Emmanuel Tamisier de Bart. [Valence], 19 thermidor an VIII [7 août 1800]. 1 p. 1/2 in-8, petite déchirure sans atteinte au texte due à l’ouverture :

« Je te préviens que le général en chef vient de me nommer au commandement du 1er bataillon de la Drôme. Si ton intention est de reprendre du service, écris-moi de suite à Valence… en m’envoyant copie de tes titres de service. Hâte-toi si tu veux m’accorder l’agrément de servir avec moi. Je serois on ne peut plus flatté que tu prisses cette détermination… J’ai plein pouvoir du général en chef… à choisir les officiers de mon bataillon… ». (Texte fourni par Jérôme Croyet).

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Portrait :

Rivereau, sous-officier au 4e régiment d’artillerie à pied, il était entré dans les volontaires nationaux, nommé adjudant-major (novembre 1791), lieutenant-colonel au 1er bataillon de la Drôme (1er janvier 1792), il était retourné servir dans l’artillerie, il fut nommé par le Comité de Salut Public au commandement de l’instruction de l’artillerie dans l’École de Mars (1794). Après la dissolution de l’école, il fut nommé chef de bataillon.

Charles-Henri comte de Belgrand de Vaubois (1748-1839), élève artilleur (1768-69), lieutenant (1780), capitaine (1784), chevalier de Saint-Louis (1791), lieutenant-colonel en second du 3ème de la Drôme (1791), armée des Alpes, puis général de brigade (1793), siège de Lyon, commandant en Tarentaise puis à Barcelonnette (1794), général de division (1795), armée d’Italie sous Bonaparte (1796), servit au Tyrol à Roveredo, au combat de Lavis. Battu à Callliano, il servit à Corona et Rivoli (1797). Expédition d’Egypte, commandant l’île de Malte (1798-1801), il dut capituler. Sénateur (1803), Grand Officier de la Légion d’honneur (1804), comte de l’Empire (1808), Pair de France (1814), se tînt à l’écart aux Cent-jours, mis en retraite (1817), rallié à Louis-Philippe en 1830.

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Article de Laurent Brayard

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tomes 3 à 4.

2 Camille Rousset, Les volontaires, 1791-1794, page 313.

3 Michel Garcin, p. 56.

4 Michel Garcin, p. 60.

5 Journal Militaire de 1792.

6 Chuquet, La première invasion prussienne, p. 34.

7 Journal Militaire de 1793.

8 Michel Garcin, déjà cité, p. 152.

9 AD de Valence, dossier L 342.

10 AD de Valence, dossier L 342.