Date de formation : 23 mars 1793.
Formation :
Elle fut formée sur le papier de deux bataillons et de deux escadrons de cavaliers. Le général Bruno fit peut-être partie de ses rangs dans la cavalerie, le fait est à vérifier. Il est probable que la Nièvre se révéla dans l’incapacité de rassembler une force aussi considérable pour ses moyens.
Historique :
1794 :
Elle fut dissoute le 29 janvier, à l’armée du Nord. Son 1er bataillon fut versé dans le 10ème bataillon de la Seine-Inférieure, son 2ème bataillon dans le 9ème bataillon des Fédérés. Les cavaliers furent peut-être versés dans le 4e régiment de hussards à l’exemple de Bruno.
Portrait :
Adrien-François Bruno, né à Pondichéry, le 10 juin 1771, fils de M. de Bruno, introducteur des ambassadeurs près de Monsieur, frère du roi et de Josèphe-Marie Law. Il entra au service dans la cavalerie de la Nièvre, incorporé, depuis, dans le 4ème de hussards (septembre 1793), sous-lieutenant au 11ème régiment de hussards, puis lieutenant et capitaine, il servit à l’armée d’Italie, protégea la retraite de l’armée après la bataille de Vérone (1799) et soutint avec cent chevaux, pendant une journée, l’attaque de forces décuplées. Chef d’escadron au 12ème de hussards (1801), il se maria avec Hyacinthe de Folard dont il eut trois enfants, Edouard (né en 1802), Ferdinand (né en 1804) et Adrienne. Major au 10ème de chasseurs à cheval, puis aide-de-camp de Louis-Bonaparte, roi de Hollande (1806), colonel (septembre), général-major (avril 1807), lieutenant-général et Grand écuyer de la couronne (novembre 1808), après l’abdication de Louis, replacé dans les cadres de l’armée française comme général de brigade (11 novembre 1810), baron de l’Empire (1811). Commandant provisoire de la 5ème division de cuirassiers, il servit durant la campagne de Russie, notamment à la bataille de la Moskova (7 septembre 1812), commandant de la 1ère division de cuirassiers. Après la retraite de l’armée jusqu’à l’Elbe, il commanda la cavalerie du 5ème corps d’armée sous les ordres de Lauriston, puis celle du 2ème corps commandée par Victor (1813). Cette dernière était composée de deux régiments de hussards westphaliens, du 11ème d’infanterie légère, de 500 cosaques polonais et de deux pièces de canon. Attaqué dans Reichenbach par les armées russes et prussiennes, les deux régiments de hussards westphaliens passèrent à l’ennemi, mais le général Bruno parvint à se maintenir dans sa position. Envoyé en observation sur les bords de la Floë, à la suite de la bataille de Dresde (26 et 27 août), il fut fait prisonnier, et resta en Hongrie jusqu’à la fin de la guerre (mai 1814). Chevalier de Saint-Louis au moment de la Première Restauration, il se rallia à Napoléon durant les Cents Jours, nommé à la tête de la brigade de cavalerie du 1er corps du général d’Erlon (20 mars 1815), il fit la campagne de Belgique, servant à la bataille de Waterloo (18 juin). Il fut nommé à la Seconde Restauration commandant du département de l’Hérault puis de la Moselle, mais fut finalement mis en disponibilité. Il resta longuement inactif jusqu’à la Révolution de Juillet (1830), commandant du département des Vosges (1832), il fut mis en retraite (1833) et fut l’un des premiers membres du premier conseil général de l’œuvre d’Orient (25 avril 1856), association au service des chrétiens d’Orient, il mourut à Paris, le 1er mars 1861. Il était aussi commandeur de la Légion d’honneur, et chevalier de l’ordre de Charles III d’Espagne.
Notes de Laurent Brayard, dessin de Didier Davin, diverses compagnies et compagnies franches des armées de la Révolution