Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 17 octobre 17911. Le commandant Dumont donne la date du 17 novembre2.
Formation :
Il fut formé avec 568 volontaires des districts de Mont-de-Marsan, de Saint-Sever puis de Tartas. Ils furent rassemblés à Mont-de-Marsan le 17 octobre), puis formés en compagnie (19-20 octobre), puis en bataillon (20 et 21 octobre), puis renvoyés dans leurs foyers pour avoir à se munir à leurs frais de leur habillement et de leur équipement. Ils furent réunis à nouveau, à Mont-de-Marsan (16 novembre) et passés en revue par le maréchal de camp de Gestas, du commissaire des guerres Ginet et du commissaire de département Lacaze (17 novembre).
Historique :
1791 :
Il fut mis en route pour Tartas et Dax (17 novembre), où il arriva le lendemain (18 novembre), logé en partie au château et chez l’habitant. Il fut vite accusé par les habitants de rapines et entretînt de mauvais rapports avec les autorités locales.
1792 :
Le 1er janvier, il était en garnison à Mont-de-Marsan. Le Journal Militaire de 1792, le signale à Saint-Sever (mars). Il fut envoyé finalement à Bordeaux pour y parfaire son instruction militaire (juin), puis envoyé à l’armée des Pyrénées. Il fut envoyé à Lectoure (octobre), et se mutina en route à son passage à Roquefort suite au refus du département de rembourser les frais pour son équipement et son habillement. Il constitua sa compagnie de canonniers à la fin de l’année (20 novembre).
1793 :
En janvier, il se trouvait à Condom, deux compagnies étaient à Lectoure3. Le bataillon passa à Bayonne, armée des Pyrénées-Occidentales (1er avril), fort de 532 hommes. Il se mit en route pour le camp de Jolimont (7 avril), puis pour Saint-Jean-de-Luz et dirigé vers le camp de Sarre. Il y fut attaqué par les Espagnols (1er mai) et dut retraiter sur Bayonne ayant perdu du monde. Il cantonna ensuite autour de Saint-Jean-Pied-de-Port, puis fut à l’avant garde à la division de Saint-Pee (décembre)4. Il prit ses quartiers d’hiver à Ibarren.
1794 :
Le bataillon était à la division de gauche de l’armée des Pyrénées-Occidentales), à Saint-Pé, (janvier)5. Il resta dans son cantonnement hivernal jusqu’en mars, il campa à Baugard, division du centre dans l’armée, puis à Espeletta (mai-juin). Il participa à la prise du col de Maya (2 juillet), puis à l’attaque de la montagne d’Haya (1er août), et à la conquête de la vallée de Baztan. Il passa à Echalar (27 août), à San-Testeban (21 septembre), division Cambray (1er octobre), servant durant les combats de la vallée de Roncevaux (25-26 novembre) en avant de Pampelune, avant de se retirer sur la vallée de Baztan. Il cantonna ensuite à Legasa (fin novembre), puis à Ciga (décembre).
1795 :
Il était à Osaja (4 janvier), puis à Arizona (9 février), puis à Aniz (18 février). Il fut embrigadé à Aniz pour le premier amalgame.
Embrigadement/amalgame :
1ère formation :
La demi-brigade dite des Landes fut formée selon Belhomme, à Elisondo, le 19 avril 1795. Le commandant Dumont confirme la date, mais annonce Aniz comme localité d’amalgame. Elle se composait du 2ème bataillon des Landes, du 1er des Hautes-Pyrénées et du 7ème du Lot-et-Garonne. Elle n’est pas citée dans l’inventaire de Bertaud et Roucaud.
2e formation :
Elle fut versée dans les rangs de la 68e demi-brigade de ligne et de la 10e demi-brigade de seconde formation6.
Portrait :
Hollord, sous-lieutenant à la 1ère demi-brigade de bataille, nommé par décret de la Convention nationale (23 vendémiaire an 3), au grade de lieutenant au 2e bataillon des Landes7.
État des cadres à la formation du bataillon (revue du 17 novembre 1791)8
État-major :
Lieutenant-colonel Pierre-Romain Labeyrie, de Mugron, 38 ans,
Lieutenant-colonel en second Luc Tortigue, de Saint-Sever, 32 ans,
Quartier-maître trésorier Jean Lacomme, de Saint-Sever, 35 ans,
Adjudant-major Pierre Lauras, de Fumel, 31 ans,
Adjudant sous-officier Paul Besse, d’Avignon, 46 ans,
Chirurgien-major Paul Bordenave, de Saint-Sever, 64 ans.
Compagnie de grenadiers : capitaine Valette, d’Aire, lieutenant Antoine Dubalen, de Saint-Sever, 18 ans, sous-lieutenant d’Hippolyte Lafitte, d’Amou, 17 ans.
1er compagnie : (de Saint-Sever), capitaine Jean-Marie Laborde, de Douzit, 41 ans, lieutenant Louis-Marie Larrieu, de Saint-Sever, 26 ans, sous-lieutenant Bernard Despouys, de Toulouzette, 16 ans.
2e compagnie : (d’Aire, Hagetmau et Geaune), capitaine Jean Laborde, d’Aire, lieutenant Pierre Labat, d’Hagetmau, 22 ans, sous-lieutenant Pierre Tachon, d’Hagetmau, 22 ans.
3e compagnie : (de Grenade, Villeneuve et Saint-Justin), capitaine Jean-Marie Lacroix, de Grenade, lieutenant Pierre Bataille, de Villeneuve, 26 ans, sous-lieutenant Pierre Lamaison aîné, de Grenade, 25 ans.
4e compagnie : (de Poyanne et Tartas), capitaine Baugard, de Neufchâteau, 21 ans, lieutenant Jean-Marie Dousse, de Dax, 21 ans, sous-lieutenant Darbo Cazaubon, de Laurède.
5e compagnie : (de Nassiet), capitaine Jean-Baptiste Beuzin, 24 ans, lieutenant Jean-Baptiste Dubroca, de Cazalis, sous-lieutenant Pierre Ricarère, de Marpaps, 16 ans.
6e compagnie : (de Pomarez), capitaine Jean-Baptiste Monet, de Pomarez, lieutenant Pierre Dimule, de Castelnau-Chalosse, sous-lieutenant Pierre-François Dimule, même localité.
7e compagnie : (d’Amou), capitaine Monségur, d’Amou, lieutenant Jean-Lambert Paris, d’Amou, 26 ans, sous-lieutenant Bernard Coudamme, d’Amou.
8e compagnie : (de Saint-Sever), capitaine Jacques Laplacette, de Mugron, 29 ans, lieutenant Joseph Lagrace, de Saint-Sever, sous-lieutenant Guillaume Dangreuilh, de Saint-Sever.
État des cadres au moment de l’amalgame9
État-major : chef de bataillon Labeyrie, quartier-maître trésorier J Lacomme, (les deux à ce poste en 1791), adjudant-major Despouys (sous-lieutenant à la 1ère compagnie en 1791), chirurgien-major Paul Bordenave (à ce poste en 1791), adjudant sous-officier P. Dupau.
Compagnie de grenadiers : capitaine Antoine Dubaleu (lieutenant dans la compagnie en 1791), lieutenant J. Barouillet, sous-lieutenant J. B. Colas.
1ère compagnie : capitaine Jean-Marie Laborde (à ce poste en 1791), lieutenant Holard, sous-lieutenant Duris.
2e compagnie : capitaine N. Audro, lieutenant Pierre Labat (à ce poste en 1791), sous-lieutenant A. Ducournau.
3e compagnie : capitaine Pierre Lamaison (sous-lieutenant dans la compagnie en 1791), lieutenant P. Lamaison, sous-lieutenant J. Pradal.
4e compagnie : capitaine Larrieu, lieutenant Jean-Marie Dousse (à ce poste en 1791), sous-lieutenant d’Arros.
5e compagnie : capitaine Jean-Baptiste Beuzin (à ce poste en 1791), lieutenant L. S. Laborde, sous-lieutenant P. Ducasse.
6e compagnie : capitaine M. P. Laffitte, lieutenant J. Castet, sous-lieutenant J. Duvignes.
7e compagnie : capitaine H. Laffite, lieutenant P. Tachon, sous-lieutenant D. Piard.
8e compagnie : capitaine Laborde, lieutenant Larrieu, sous-lieutenant Capdeville.
Compagnie des canonniers : capitaine P. Besse, lieutenant M. Lalande, sous-lieutenant J. Bagu.
Article de Laurent Brayard
1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie Française, Tome 4 et 5.
2 Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux de 1791, page 174.
3 Journal Militaire de 1793.
4 Général Ansoborlo, Les soldats de l’An II au pays basque, l’Armée des Pyrénées-Occidentales, Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, Bayonne, 1988.
5 Adrien Pascal, Histoire de l’armée et de tous les régiments depuis les premiers temps de la monarchie française, 1847, page 371.
6 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, 4e partie, p. 155.
7 Gournay, Journal Militaire, page 70.
8 Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux de 1791, page 174.
9 Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux de 1791, page 175.