Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 8 juin 17931. La date est confirmée par André Folliet2.
Formation :
Il fut formé à Chambéry, avec des hommes du district, ainsi que de celui de Saint-Jean-de-Maurienne, de Moutiers en Tarentaise et dans les vallées de l’arrondissement d’Alberville, Conflans, Beaufort, Flumet et Ugine. Il était fort de 838 engagés volontaires. Par la suite, 719 autres recrues furent incorporés dans le bataillon, des hommes de la réquisition de la Levée en masse, principalement originaires du Mont Blanc, et surtout de l’actuel département de la Haute-Savoie.
Historique :
1793 :
Le bataillon fut envoyé à Grenoble à l’armée des Alpes. Les représentants du peuple en mission l’envoyèrent au siège de Lyon (septembre). Il participa aux derniers combats qui menèrent à la prise de la ville (9 octobre). Les insurgés lyonnais écrasés, il fut ensuite envoyé à l’armée des Pyrénées-Orientales. A peine arrivé, il fut engagé dans un premier combat (17 octobre), le bataillon attaqua et s’empara du village de Monteillat avec des pertes légères, mais il se livra au pillage et bouta le feu au bourg. Ce trait d’indiscipline incita le représentant en mission Cassanyès à faire se replier la colonne à Belver, pour « y rétablir l’indiscipline »3. Faisant partie de la colonne du général Delattre, avec le représentan Fabre (28 octobre), le bataillon attaqua le camp d’Espolla, défendu par des redoutes installées sur plusieurs mamelons et hauteurs. L’assaut qui devait s’effectuer par deux axes d’attaques, une colonne à l’attaque de front, une autre de flanc, la seconde s’égara et ne put soutenir l’assaut. Le bataillon, dans les rangs de l’attaque frontale, s’empara de quelques positions mineures, puis fut arrêter devant le col de la Serra. Après quelques repos, le général Delattre relança l’attaque (30 octobre) et s’empara des hauteurs. Cependant, le bataillon se trouva en l’air suite à cet assaut, et prit de flanc par la cavalerie espagnole. Refoulé en désordre et sabré, il retraita en laissant du monde, beaucoup de blessés et une quarantaine de prisonniers. Il combattit ensuite à l’assaut sur le col de Banyuls, combat malheureux où la division Delattre fut mise en déroute et complètement battue (14 décembre). La division tenta de défendre Port-Vendres, mais elle fut assaillie par les Espagnols :
« A la funeste journée du 20 décembre4, le 4e du Mont Blanc supporta bravement le choc de l’armée espagnole. Il opposa ainsi qu’un bataillon de l’Ariège et un du 70e régiment d’infanterie, une longue et courageuse résistance aux efforts de l’ennemi. Mais les mauvaises dispositions prises par le général Delattre laissant ces bataillons sans soutien et en butte à toutes les attaques, ils furent débordés. L’ennemi s’empara de Port-Vendres, et le misérable traître qui commandait le fort Saint-Elme foudroya nos volontaires avec notre artillerie du fort. Collioure fut perdu, et le représentant Fabre se fit héroïquement tuer en s’efforçant de rallier nos bataillons. Dans cette journée où la trahison eut une si grande part à notre défaite, la caisse du bataillon fut perdue, ainsi que tous les registres du corps, les sergents-majors et caporaux-fourriers furent faits prisonniers »5.
Il prit ses cantonnements d’hiver à Villeneuve.
1794 :
Le 19 avril, le bataillon était à l’Armée des Pyrénées-Orientales, dans la division de gauche à Montescot6. Il servait dans la brigade Victor, détachée de la division Sauret. Elle participa à la bataille du camp du Boulou (30 avril), qui vit la défaite des Espagnols, le camp fut pris, l’ennemi mit à son tour dans une complète déroute. Le bataillon fut affecté à la couverture d’Argelès et au soutien du siège de Collioure. Il participa à la prise des grand’gardes du fort Saint-Elme (23 mai), perdant quelques hommes. Il cantonna ensuite à Port-de-la-Victoire (juillet), puis occupa le col de Banyuls (août). Il s’illustra à la bataille des lignes de Figuères, ou bataille de la Montagne Noire (17-20 novembre), où il escalada les hauteurs de la Magdeleine (17 novembre).
1795 :
Pendant l’hiver 1794-1795, le bataillon participa au siège de Roses, il participa à repousser une tentative de sortie des Espagnols (11-12 janvier), menée à partir du col Oriol. Passé en revue, le bataillon avait perdu depuis sa formation 700 hommes, 38 tués, 83 prisonniers de guerre, 122 malades aux hôpitaux, 344 déserteurs, 51 congédiés pour blessures, 9 renvoyés pour divers motifs, 53 passés dans d’autres corps.
Embrigadement/amalgame :
1ère formation :
La 15ème demi-brigade provisoire fut formée à Port-Vendres, le 17 août 1795, selon Belhomme. Elle se composait du 1er bataillon des Alpes-Maritimes, et des 4ème et 5ème bataillons de grenadiers du Mont-Blanc.
2ème formation :
La 15ème provisoire fut versée dans la 11ème de ligne, le 10 mai 17967.
Portraits :
Pierre-Antoine André, né à La Chambre, en Savoie, en 1769. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), caporal-fourrier (13 mai 1794), il fut requis pour le service du bureau topographique de l’état-major (août), passa à l’état-major de l’armée des Alpes (1796). Il démissionna (1797), reprenant cependant du service (1799), sous-lieutenant au 1er bataillon auxiliaire du Mont Blanc (1799-1800), nommé ingénieur géographe attaché à la carte de l’état-major, puis au dépôt de la guerre. Il prit sa retraite comme capitaine ingénieur-géographe, chevalier de Saint-Louis (1815).
Arbey, originaire de Mâcon, né en 1756, il servit dans le 79e régiment d’infanterie, ci-devant Boulonnais. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine des grenadiers (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796). Il obtînt son congé après les préliminaires de paix de Leoben et rentra chez lui.
Pierre Barres, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant de la 8e compagnie (8 juin 1793), lieutenant (an III).
André Barrud, originaire de Montagnole, en Savoie, né vers 1763. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc (1793), sergent, blessé d’un coup de feu au siège de Lyon, il fut finalement congédié au moment du premier amalgame, le 22 fructidor an III.
Antoine Basset, originaire de Servolex, en Savoie, né vers 1775. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an III). Il semble qu’il passa sous-lieutenant et lieutenant, servant dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).
Jean-Henri Blanc, originaire de Beaufort en Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine de la 3e compagnie (8 juin 1793).
Charles Belly, originaire d’Yenne en Savoie, né vers 1773. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant à la 5e compagnie (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission au moment du second amalgame (1796).
Jean-Claude Bernard, originaire de Chambéry, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
Bernier, originaire de Meaux, il s’enrôla au 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine de la 5e compagnie (8 juin 1793). membre du conseil d’administration du bataillon (juillet 1794). Il passa dans la 15e demi-provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne, où il fut officier surnuméraire (1796).
François Besson, originaire du Chatelard-en-Bauges, né vers 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Michel Besson, originaire du Chatelard-en-Bauges, né vers 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an III).
François Billox, originaire de Saint-Sigismond, en Savoie, né vers 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Germain Blanc, originaire de Saint-Bon, en Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Germain Bonier, originaire de Saint-Bon, en Savoie. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Louis Boissonnis, né vers 1775, il s’enrôla au 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jean-Pierre Boyer, originaire de Privas, Ardèche, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major de la 5e compagnie (8 juin 1793), sous-lieutenant (an II), lieutenant (an III).
Pierre Brachet, originaire de Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793), sous-lieutenant (an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire, il semble qu’il rentra chez lui.
Michel Bruiset, originaire de Lucey, en Savoie, né vers 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1793).
Joseph Brun, originaire de Saint-Jean-de-Maurienne, né vers 1756. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jacques Brunet, originaire de Saint-Jean-de-Maurienne, né vers 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jean-Maurice Brunier, originaire d’Aiguebelle, en Savoie, né vers 1770, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
Pierre Calendre, ou Calandre, originaire de Corse, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major à la 8e compagnie (8 juin 1793), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne de seconde formation (1796), lieutenant (1797). Il servit à l’armée de Rome, puis de Naples (1798), s’illustra à la défense du fort de Civitta-Castellana (6 décembre). Il reçut un sabre d’honneur.
Philippe Cartanas, originaire de Moutiers, né vers 1775. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Charles, originaire du département du Gard, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant de la 6e compagnie (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).
François Charvin, originaire de Saint-Bon, en Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jacques Chevalier, originaire de Beaufort, en Savoie, né vers 1765. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Charles Christiani, originaire de Strasbourg, né vers 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Joseph baron Christiani, né à Strasbourg, le 27 février 1772, frère du conventionnel. Soldat au ci-devant régiment de Boulonnais (août 1790), caporal (1er décembre 1791), il servit à l’Armée des Alpes (1792-1793), caporal fourrier (1er mai 1792), il passa sergent-major au 4ème bataillon du Mont-Blanc (1er août 1793). Il passa dans la 15ème provisoire, puis dans la 11ème de ligne au 3e bataillon (10 mai 1796). Il servit à l’Armée des Pyrénées-Orientales (1794-1795), sous-lieutenant (15 décembre 1794), adjudant-major (21 décembre), puis servit à l’Armée d’Italie (1796-1797), à l’Armée de Rome (1798), aux Armées de Naples et d’Italie (1799-1800). Il fut fait prisonnier et blessé d’un coup de feu à la bataille de la Trebbia (17 juin 1799), remis en liberté sur parole (20 juillet). Il servit ensuite à l’Armée de Batavie (1803-1805). Chef de bataillon (17 mai 1804), à la Grande Armée (1805), il servit à l’Armée de Dalmatie (1806-1808). Major au 56ème régiment de ligne (7 avril 1809), il servit à l’Armée d’Allemagne, nommé colonel du 18ème léger (5 juin). Major à la suite des grenadiers à pied de la Garde (septembre) il fut fait baron (1810), et colonel commandant l’école d’instruction des bataillons de fusiliers-sergents, tirailleurs et voltigeurs-caporaux de la garde impériale à Fontainebleau (1811). Colonel-major du régiment des fusiliers-grenadiers (janvier 1813), il servit dans la brigade Michel, division Friant, en Saxe. Général de brigade et major-colonel du 2ème régiment de grenadiers à pied de la vieille garde (30 août), il commanda la brigade des fusiliers et vétérans de la garde, à Bar-sur-Aube (janvier 1814), puis la 2ème division de la vieille garde à Château-Thierry à la place de Michel blessé (12 février). Il servit au combat du Gué de Tresmes (28 février), puis à Laon (9 et 10 mars), à la Fère-Champenoise sous Mortier (12 mars), à Sézanne (26 mars), à La Ferté-Gauché puis à Paris (30 mars). Major en second à la suite des grenadiers royaux de France (1er juillet), major-colonel du 2ème régiment à pied de grenadiers à pied (1er avril 1815). Il servit en Belgique, à Waterloo (18 juin), division Roguet (29 juin). Mis en non-activité (septembre), inspecteur d’infanterie (1816-1820), il fut mis en disponibilité (1er janvier 1820), et admis à la retraite par une ordonnance du 1er décembre 1824 à compter du 1er janvier 1825. Nommé commandant la 3ème subdivision de la Somme, 16ème division militaire (4 août 1830), commandant le département de la Somme (1831), grand officier de la Légion d’honneur (4 juin), disponible (1832), et admis à la retraite à nouveau (1834). il mourut à Montargis dans le Loiret, le 6 avril 1840.
Pierre Christiani, originaire de Strasbourg, né vers 1773. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Combette, s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc (1793), membre du conseil d’administration du bataillon (juillet 1794).
Barthélemy Coudurier, originaire de Grésy-sur-Isère, en Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant de la compagnie de grenadiers (8 juin 1793), il mourut à Béziers en 1795.
Claude Curtelin, originaire de Saint-Innocent, en Savoie, né vers 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Damotte, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant à la 2e compagnie (8 juin 1793), lieutenant (an II), il fut tué le 20 décembre 1793.
Charles Dardel, originaire de Bissy, en Savoie, né vers 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
François Doppet, originaire de Chambéry, né vers 1763, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine de la 2e compagnie (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), mais donna sa démission au second amalgame (1796).
Claude Dumas, originaire de Chambéry, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant dans la 3e compagnie (8 juin 1793), lieutenant (an II), il rentra dans ses foyers au premier amalgame (août 1795).
Jean Dumont, originaire d’Aix-les-Bains, né vers 1768. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (30 juillet 1793), sergent à la 7e compagnie, sous-lieutenant (22 nivôse an II), il fut tué au siège de Roses (21 nivôse an III).
Hiérôme Duperrier, né vers 1775, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
Étienne Durieux, originaire d’Hermillon en Maurienne, vers 1743. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant-colonel en second à la formation du bataillon (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis fut démissionnaire au second amalgame (1796).
Jean-Laurent Durozier, originaire de Grenoble, Isère, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant de la 7e compagnie (8 juin 1793).
Dussoux, originaire du Jura, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu quartier-maître lieutenant trésorier (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).
Eugène, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc (1793), lieutenant, membre du conseil d’administration du bataillon (juillet 1794).
Claude-Dominique-Côme Fabre, dit Fabre de l’Hérault, né en 1762 à Montpellier. Avocat avant la Révolution, il fut élu président de l’administration du district de Montpellier (1790-1792), député à la Convention nationale pour le département de l’Hérault (septembre 1792), partisan de la Montagne, il s’occupa d’abord de subsistance, vota la mort de Louis XVI (janvier 1793), envoyé en mission dans les Pyrénées-Orientales (septembre), il montra un grand courage aux armées, n’hésitant pas à participer aux batailles, blessé au combat, il s’illustra avec son collègue, Cassanyes, fit nommer le général Dagobert à la tête de cette armée, ce dernier fut vaincu à la bataille de Trouillas (22 septembre), puis Daoust. Il prépara une attaque manquée sur la Catalogne (octobre), qui fut également un échec. Le général Doppet ayant pris le commandement, il lança une offensive sur les places du littoral catalan, mais la bataille tourna à la déroute à Port-Vendres. Les Espagnols s’emparèrent par trahison du fort de Saint-Elme, qui foudroya les Français à bout portant, se trouvant entre plusieurs feux. Les Français résistèrent désespérément aux assauts des troupes espagnoles, encouragées par Fabre participant au combat. Accablés par l’artillerie et les assauts renouvelés, les Français lâchèrent pied, poursuivis par les Espagnols, Fabre tomba au combat en tentant l’ultime défense d’une batterie d’artillerie (9 janvier 1794). Robespierre lui fit accorder à la Convention les honneurs du Panthéon, le directoire donna une pension à sa veuve.
Jean-Claude Ferley, originaire de Moutiers, en Savoie, né vers 1768. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major dans la 6e compagnie (8 juin 1793), membre du conseil d’administration du bataillon (novembre 1794), sous-lieutenant (1er pluviôse an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission au moment du second amalgame (1796).
Étienne Gariod, originaire de Moutiers, en Savoie, né vers 1775. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc (8 juin 1793), sous-lieutenant (an III), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis rentra dans ses foyers au second amalgame (1796).
Gabriel Gaube, originaire de Mont-de-Marsan, département des Landes, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), caporal-fourrier (an II), membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1795), sergent (an III).
Jean-Marie Gaudin, originaire de Jussy, né vers 1769. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Simon Grébillon, originaire de Villette, en Savoie, né vers 1764. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793), il fut remplacé pour cause d’absence prolongée (désertion?).
Antoine Guiguet, originaire de Chambéry, né vers 1773. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Pierre-Joseph Guillet, originaire d’Aillon en Savoie, né vers 1758. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant à la compagnie de grenadiers (8 juin 1793), il fut tué le 27 brumaire an III (17 novembre 1794).
François Guillot, originaire de Domessin, en Savoie, né vers 1767. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
J. Guyot, dit Biron, probablement un vieux soldat, instructeur, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793), sous-lieutenant (an II).
Jean-Baptiste Héritier, originaire du Chatelard-en-Bauges, en Savoie, né vers 1775. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc (1793), sergent, puis sous-lieutenant (an II), il passa officier de santé (an III).
Claude Jeanton, originaire de Champagneux, en Savoie, né en 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (8 juin 1793), puis sous-lieutenant à la 4e compagnie (23 frimaire an II), lieutenant (5 frimaire an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission lors du second amalgame (1796).
Étienne Laffond, originaire de Montpellier, Hérault, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant de la 1ère compagnie (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).
Mallen, il s’enrôla au 4e bataillon du Mont Blanc, capitaine, membre du conseil d’administration du bataillon (juillet 1794).
Didier Mamiot, né à Conflans en Savoie, en 1761. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant à la 3e compagnie (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).
Joseph Mamiot, né à Conflans en Savoie, en 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine de la 4e compagnie (8 juin 1793), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne de seconde formation (1796), il fut tué à la bataille de la Favorite (16 janvier 1797).
Jean-Baptiste Marillier, originaire de Queige, en Savoie, né en 1764. il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major de la 1er compagnie (8 juin 1793), sous-lieutenant (5 floréal an II), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire, il démissionna après les préliminaires de paix de Leoben (1797).
Louis Martin, né à Genève, en 1755. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major de la 2e compagnie (8 juin 1793), sous-lieutenant (20 pluviôse an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796), officier surnuméraire dans la demi-brigade, il donna sa démission après les préliminaires de Leoben (1797).
Claude Mathias, originaire de Mercury, en Savoie, né vers 1769. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jean-Antoine Mermier, originaire de Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major de la compagnie de grenadiers (8 juin 1793), il fut fait prisonnier de guerre par les Espagnols, le 28 octobre 1793.
Jean-Pierre Mermier, originaire de la Compôte, en Savoie, né vers 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Roch Milliet, originaire de Larringes, en Haute-Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793).
Jean-Baptiste Molin, né en Maurienne, en Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent-major de la 4e compagnie (8 juin 1793), sous-lieutenant (an II), lieutenant (an III), il rentra dans ses foyers à l’amalgame de première formation (août 1795).
Montouroux, originaire du Vigan, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine à la 7e compagnie (8 juin 1793), il fut remplacé pour absence, peut-être déserta-t-il.
Jean-Claude Moreau, originaire de Lyon, né vers 1757, lieutenant-colonel à la formation du 4e bataillon du Mont Blanc (8 juin 1793), chef de brigade commandant la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), il fut nommé général de brigade.
François Orsatelli, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant de la 7e compagnie (8 juin 1793), lieutenant (an II).
Joseph Palluel, originaire de Cléry, en Savoie, né vers 1759. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Penant, originaire de Picardie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant de la 8e compagnie (8 juin 1793).
Claude Perrot, né à Pont-Beauvoisin, en Savoie, en 1769. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (8 juin 1793), sous-lieutenant de la 5e compagnie (23 frimaire an II), membre du conseil d’administration du bataillon (juillet 1794), lieutenant (20 pluviôse an III). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796).
Joseph Perrot, né à Pont-Beauvoisin, en Savoie, en 1767. Il servit quelques années dans le 80e régiment d’infanterie ci-devant Angoumois, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine de la 6e compagnie (8 juin 1793), et fut blessé au combat d’Espolla (30 octobre). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796). Il passa à la réforme régimentaire dans le 11e régiment d’infanterie de ligne (1803). Il fut nommé chef de bataillon, servant dans le 118e régiment d’infanterie de ligne.
Jean-Baptiste Pichat, originaire de Pont-Beauvoisin, né vers 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant (8 juin 1793), il fut nommé capitaine de la 8e compagnie (23 frimaire an II). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), mais donna sa démission au second amalgame (1796).
Polliat, originaire de Chambéry, né vers 1771. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
Charles Polingue, né à Grésy-sur-Isère en Savoie, en 1777. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant à la 2e compagnie (8 juin 1793), il fut grièvement blessé à Collioure (frimaire an II), il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis dans la 11e demi-brigade de ligne (1796). Il fut fait prisonnier dans les rangs du 3e bataillon, à l’assaut du camp de Termini (3-5 août). Il fut libéré et rentra en France après les préliminaires de paix de Leoben, réformé pour ses blessures (1797).
Hyacinthe Poncet, originaire d’Yenne, en Savoie, né en 1775. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sous-lieutenant dans la 1ère compagnie (8 juin 1793), il fut fait prisonnier de guerre par les Espagnols, à Espolla (30 octobre).
Jean-François Revil, originaire de Queige, en Savoie, né vers 1766, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, caporal (1793), sergent (an II).
Urbain Rey, originaire de Saint-Sigismond, en Savoie, né vers 1773. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu sergent (1793).
Antoine Rol, originaire de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, né vers 1772. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793), sergent-major, membre du conseil d’administration du bataillon (avril 1795).
Rougier, originaire de Chambéry, né vers 1768, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu capitaine de la 1ère compagnie (8 juin 1793).
Roussel, originaire de Paris, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu adjudant-major (8 juin 1793), il passa à l’état-major de l’armée des Alpes.
Claude Sanson, originaire de Pont-Beauvoisin, en Savoie, né vers 1774. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793), sous-lieutenant (an III).
Louis-Vincent Tardieu, originaire de Moutiers, en Savoie, né vers 1768. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu lieutenant de la 4e compagnie (8 juin 1793). Il passa dans la 15e demi-brigade provisoire (août 1795), puis donna sa démission au second amalgame (1796).
Charles-Benoît Thomas, originaire de Chalon, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, élu à la 6e compagnie (8 juin 1793).
Joseph Villeneuve, originaire de Saint-Bon, en Savoie, il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jean Vissot, originaire de Voglans, en Savoie, né vers 1770. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793).
Jacques Viviand, originaire de Mognard, en Savoie, né vers 1775. Il s’enrôla dans le 4e bataillon du Mont Blanc, sergent (1793)
Article de Laurent Brayard
1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France.
2 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 163.
3 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 312.
4 Le conventionnel Fabre fut en fait tué le 9 janvier 1794, Folliet décrit peut-être non pas une bataille, mais une série de combats, peut-être est-ce simplement une erreur de date.
5 André Folliet, Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, p. 313.
6 Chuquet, Dugommier.
7 Georges Six, Dictionnaire des généraux de la Révolution et de l’Empire, 1792-1814, tome 1, p. 239.