3e division des Fédérés du Finistère

3^e division de Fédérés du Finistère destinée à la garde de la Convention nationale :

Date de formation : janvier 1793.

Formation :

Elle fut formée suite à un début de conflit entre le Finistère et Paris, le département s’inquiétant fortement de la prépondérance de la capitale dans les affaires politiques et la gouvernance du pays. Après avoir menacé la Commune de Paris par une lettre aux 48 sections (22 septembre), le Directoire du département du Finistère décida la création d’une force militaire afin de purger la ville de Paris « des factieux » et de maintenir l’ordre tout en protégeant la Convention nationale (15 décembre)¹.

Elle fut formée à Quimper, forte d’un effectif de 317 hommes, dont un renfort de 25 dragons nationaux de Brest, 38 canonniers, le tout formé dans trois compagnies.

Historique :

1793 :

Elle quitta Quimper (24 janvier), recevant l’ordre du ministre de la guerre de se rendre au Havre (11 février), de fait le Journal Militaire de 1793 signale qu’elle se mit en marche de Verneuil pour se rendre au Havre (16 février)². Mais cet ordre fut ignoré et la division entra dans Paris (19 février). Avec le concourt d’une compagnie de volontaires nantais, elle servit à dégager la Convention nationale suite à l’intrusion dans l’hémicycle d’une foule hostile de sans-culottes des faubourgs de Paris, sous le commandement de Beurnonville (10 mars)³. Elle fut envoyée ensuite réprimer les troubles ayant éclaté à Orléans (17 mars), puis fut réquisitionnée par les représentants du Peuple Tallien et Goupilleau pour combattre les rebelles de la Vendée lors de la grande insurrection qui venait d’éclater (mars-avril 1793). Elle servit à la bataille de Coron (18 septembre), laissant 14 morts sur le champ de bataille.

Commandant Souché de la Brémaudière,

quartier-maître trésorier Mérienne,

Le Goff et Pierron capitaines de l’infanterie,

Lohier capitaine des canonniers,

Ponsard, capitaine des dragons.

Article de Laurent Brayard

1 Jean Savina, Les volontaires du Finistère et la prise des Tuileries du 10 août 1792, 1909, page 24.

2 Journal Militaire de 1793.

3 Journal Militaire de 1793.