3e bataillon de la Haute-Saône

Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 21 octobre 17911.

bataillon-de-volontaires-nationaux

Historique :

1792 :

Le 1er janvier, il était en garnison à Strasbourg. Il servait à l’Armée du Rhin2.

1793 :

Le Journal militaire de 1793 indique qu’il se trouvait à Neuf-Brisach (janvier). Le 30 octobre, le bataillon se trouvait à l’Armée du Rhin, aile droite, division du général Michaud3. Le 17 décembre, le bataillon se trouvait à l’Armée du Rhin, avant-garde du général Desaix4.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 12ème demi-brigade légère fut formée selon Belhomme, le 9 juillet 1794, à Wissembourg, armée du Rhin. Sa formation comprenait le 12ème bataillon des chasseurs, le 3ème de la Haute-Saône, et le 2ème de Lot-et-Garonne.

2ème formation :

En seconde formation, elle devint la 16ème demi-brigade légère.

Portraits :

Barthélemy Demange, né à Bussang en 1772, volontaire au 3ème bataillon de Haute-Saône (1791), incorporé dans l’artillerie (1793), brigadier (1794), maréchal des Logis chef (1802), lieutenant en second (1806), en premier (1809), capitaine en second (1811), en premier (1813), employé à l’Armée de l’Elbe, il obtint une pension de 1 600 francs et se retira dans son pays natal à Ventron (28 décembre 1814).

Jean-Nicolas Méquillet, né le 6 mars 1736, à Blamont dans le Doubs, fils cadet du sieur Jean-Nicolas ministre luthérien et de Suzanne-Élisabeth Falot sa femme. Il entra service dans l’armée royale au régiment suisse ci-devant de Planta (1755), il fut blessé à l’affaire de Bielefeld (1757) et servit pendant la guerre de Sept Ans, campagne du Hanovre (1757-1762), enseigne (1759), lieutenant (1759), blessé au combat du château d’Amenenbourg (1762), sous aide-major, puis aide-major (1763 et 1764), capitaine (1766), chevalier du Mérite militaire (1782), il se retira du service (mai 1784) avec une pension de 800 livres. Il fut élu lieutenant-colonel en premier du 3ème bataillon de volontaires de la Haute-Saône (21 octobre 1791). Commandant la place de Neufbrisach (juillet 1792), il fut nommé général de brigade (19 mai 1793). Il reçut par erreur un brevet de général de division en fait adressé à son frère Charles-Nicolas (30 juillet). Il exerça alors les fonctions de général de division et commanda le centre de l’armée du Rhin sous Munnier (30 septembre). Le ministère par Xavier Audouin, chef de bureau au ministère de la Guerre l’informa que ce brevet ne lui était pas destiné, mais il continua néanmoins à exercer ses fonctions. Il fut suspendu par les représentants du Peuple Hentz et Goujon à la suite d’une dénonciation du commissaire des guerres Duperron qui l’accusait de ne rendre aucun service à l’armée et « de porter tout l’extérieur et toutes les formes de l’ancien régime au milieu des troupes républicaines auxquelles il ne pouvait inspirer ni respect, ni confiance » (27 juillet 1794). Il fut toutefois remis en activité par le représentant du Peuple Foussedoire (28 septembre) et commanda la division du Haut-Rhin. Confirmé général de division par le Comité de Salut Public (13 juin 1795), il fut réformé et autorisé à prendre sa retraite (13 avril 1796). Il mourut à Héricourt en Haute-Saône, le 25 juillet 1822.

Document :

« Les citoyens Ruamps, Haussman et Duroy, représentants près l’armée du Rhin, font passer à la Convention une adresse du 3e bataillon de la Haute-Saône. Les volontaires qui le composent font différentes réclamations relativement à leur décompte, ils donnent pour les frais de la guerre la somme de cent huit livres, ils promettent de consacrer au même usage ce qui leur est dû, aussitôt qu’ils l’auront touché. Leur adresse est terminée ainsi : guerre aux tyrans, aux traîtres, aux anarchistes, à toutes les têtes liberticides, la république une et indivisible, tels sont les principes qui nous animent. Inviolablement attachés à la hiérarchie des pouvoirs, nous obéirons en tout et partout aux délégués de la Nation, mais nous exercerons sur eux une surveillance active, nous sommes à la hauteur des circonstances, et notre vœu unanime est de vivre républicains ou de mourir. Le don patriotique de ces braves guerriers a été versé dans la caisse du payeur de l’armée. Les représentants du peuple ont fait aussi verser dans la même caisse, une somme de deux-mille-vingt-livres, donnée par le troisième bataillon du Doubs, mention honorable au procès verbal et insertion au bulletin »5.

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Article de Laurent Brayard

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tomes 3 et 4.

2 Journal Militaire de 1792.

3 Ordre de bataille de la collection Nafziger, 30 octobre 1793.

4 Ordre de bataille de la collection Nafziger, tiré de l’ouvrage de Chuquet sur le général Hoche.

5 Collection des mémoires relatifs à la Révolution française, mémoires de Meillan.