6e bataillon de la Drôme

6ème bataillon de la Drôme :

Date de formation : il fut formé le 29 août 17921. Selon Belhomme, le 5 août 17922 mais cette date s’avère fausse.

Formation :

Il comprenait principalement des hommes de Valence et de son district, notamment les localités de Livron, Loriol, Étoile, Peyrus, Bésayes, Montélier, Bourg-les-Valence, Saint-Vallier, Châteauneuf-d’Isère, La Roche-de-Glun, Tain l’Hermitage, Saint-Jean en Royans, mais aussi des hommes du Vercors et du Diois.

Historique :

1793 :

En janvier, le bataillon se trouvait à Joux, mais 236 hommes étaient à Besançon3. Il servait à l’armée du Rhin.

1794 :

Le bataillon servait à l’armée du Rhin.

6e bataillon de la Drôme

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

La 11ème demi-brigade légère fut formée selon Belhomme, le 12 juillet 1794, à Gleisweiler. Sa formation comprenait selon Louis Susane4 le 11ème bataillon des chasseurs, le bataillon des chasseurs du Cher, le bataillon des chasseurs du Loir-et-Cher et le bataillon des chasseurs de la Meuse. Toutefois Belhomme et le Journal de l’an VII donne pour formation le 11ème bataillon de chasseurs, et le 5ème bataillon du Doubs et 6ème bataillon de la Drôme.

2ème formation :

En seconde formation, elle fut fondue dans les 5ème, 12ème et 33ème demi-brigades de ligne. Le 1er bataillon intégra la 5ème demi-brigade et incorpora en 1803, le 87ème régiment d’infanterie de ligne. Le 2ème bataillon intégra la 33ème demi-brigade de ligne à l’armée des Alpes. Le 3ème bataillon intégra la 12ème demi-brigade et incorpora en 1804, le 3ème bataillon du 86ème régiment d’infanterie de ligne.

D’après Bertaud et Roucaud5, elle fut incorporée en seconde formation dans la 10ème légère, fait confirmé par l’État militaire de l’an douze6.

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Portraits :

Jean-Pierre Argod, naquit le 8 février 1767 à Valence, Drôme. S’engagea volontaire au régiment Royal-Champagne où il servit du 2 septembre 1784 au 16 octobre 1789. S’enrôla comme volontaire (5 août 1792), au 6e bataillon de la Drôme, capitaine par élection le même jour. Chef de bataillon surnuméraire (7 janvier 1799), titulaire (4 septembre 1802), chevalier de la Légion d’honneur (25 prairial an XII), major du 17e de ligne (6 avril 1808), colonel du 114ème régiment d’infanterie de ligne (23 janvier 1809), officier de la Légion d’honneur (28 août 1810), il fut tué au combat de Castalla, le 13 avril 1813. Campagnes de l’an II à V, armées de Rhin et Moselle et du Rhin, campagne de l’an VI et VII, armées d’Allemagne, d’Italie et de Naples, prisonnier de guerre à la bataille de la Trebbie (1er messidor an VII), libéré (9 ventôse an IX), campagne de l’an X et XI, armée de Zélande, campagne de l’an XIV, à la Grande Armée, en Autriche et Prusse, puis campagne de 1809 à 1813, 3e corps d’armée d’Espagne et armée d’Aragon.

Lieutenant-colonel Boveron-Pontignac, il fut élu à ce grade, alors déjà âgé et perclu d’infirmités. Il démissionna presque aussitôt, il était chef de la Légion des gardes nationales du district de Valence.

Jean-Étienne Vachier dit Championnet, né le 30 avril 1762, fils naturel d’Étienne Grand, conseiller du Roi, lieutenant civil et criminel du bureau de l’élection de Valence et de Madeleine Vachier. Jean avait été désigné comme représentant de la Drôme à la fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Il était connu pour son patriotisme. Avant la Révolution, il était « un agriculteur bourgeois faisant valoir ses petites possessions », son père était maître de la poste aux chevaux, avocat au parlement de Grenoble. Taille de 5 pieds et 7 pouces. Il s’enrôla dans la garde nationale de Valence (14 juillet 1789), sergent (1er décembre), lieutenant (15 mars 1790), adjudant-général (1er septembre 1791), il s’était fait remarqué dans la garde nationale par son activité et ses compétences. Il s’enrôla au 6e bataillon de la Drôme, il obtînt 418 suffrages sur 649 votants pour le grade de lieutenant-colonel en second. Il remplaça Boveron-Pontignac à sa démission (1er septembre 1793), chef de brigade nommé par le représentant en mission Bassal qui le chargea aussi de commander le 2e bataillon de réquisition du district de Besançon, ainsi que celui du district d’Ornans. Il fut nommé par les représentants Lacoste et Baudot « sur le témoignage rendu à son civisme et à ses talents militaires », au grade de général de brigade (6 février 1794), plus tard nommé par les représentants Gillet et Guyton général de division (10 juin), Jourdan disait de lui « qu’il remplissait fort bien les fonctions de son grade »7.

8ème compagnie, capitaine Moïse Gamin, né à Die.

Lieutenant-colonel en second Jean-François Livache de La Motte-Chalençon, d’abord élu capitaine à la 2ème compagnie, il remplaça Championnet à son poste, à la démission de Boveron-Pontignac.

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Article de Laurent Brayard, document transmis par François-Xavier Morin

1 Michel Garcin, Les volontaires nationaux de la Drôme.

2 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tomes 3 à 4.

3 Journal militaire de 1793.

4 Louis Susane, Histoire de l’ancienne infanterie française.

5 Bertaud et Roucaud, Inventaire des registres matricules de la série 17 YC, archives de Vincennes.

6 Champeaux, État militaire de la République française en l’an douze, p. 153.

7 Chuquet, Les guerres de la Révolution, Hoche, page 87.