1er bataillon des Basses-Alpes

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1er bataillon des Basses-Alpes :

Date de formation : Selon Belhomme, il fut formé le 16 octobre 1791[1]. Le commandant Dumont confirme la date[2].

Le Quartier-maître du 1er bataillon des Basses-Alpes, rapporte que « le bataillon étant sur le pied de guerre depuis le 21 mai 1791, nous avons eu exécution de la loi qui nous accorde un aumônier par bataillon. Nous avons fait la nomination le 8 juin dernier ».

L’homme élu était le citoyen Bagarry qui s’adressa au département pour qu’on lui délivre les ornements nécessaires à la célébration du culte. Le département fit la sourde oreille et l’aumônier ne reçut pas le matériel demandé pour célébrer la messe au bataillon. Le quartier-maître trésorier écrivit au Ministre de l’Intérieur :

« Nous vous adressons à vous Monsieur afin que vous donniez des ordres nécessaires pour nous livrer tous les effets afin que l’aumônier puisse remplir ses fonctions, ou du moins que vous vouliez bien nous instruire à qui nous pourrons nous adresser pour obtenir notre juste demande ».

Historique :

1791 :

Composé de 482 volontaires des districts de Castellane et de Sisteron qui furent rassemblés à Digne le 16 octobre, ils furent aussitôt formés en compagnies et organisés en bataillon. Ils furent passés en revue le 26 octobre suivant, par le maréchal de camp de Folnay, le commissaire des guerres Pascalis et Brunet et Laugier les commissaires du département. Il fut dirigé sur Riez, complètement armé mais sans habillement et sans équipement. Il arriva à destination le 30 octobre, et prit ses quartiers d’hiver. Au mois de novembre, quatre compagnies furent détachées à Valensole.

1792 :

Le 1er janvier, il était en garnison à Digne[3]. Mais le commandant Dumont le situe toujours à Riez. Après quelques démêlés avec la population les compagnies cantonnées à Riez furent déplacées le 2 avril, à Castellane et à Senez et celle de Valensole prirent leurs positions le 5 avril. Le 14 avril, le détachement de Riez se mit en route pour Digne où tout le bataillon ne fut finalement réuni que le 1er mai. Il se trouvait au mois de mai au camp sur le Var dans les rangs de l’armée du Midi[4]. Le 13 juin, cinq compagnies arrivèrent à Colmars, et le 2 juillet le bataillon se trouvait au complet à Seyne mis à part la 5ème compagnie en garnison. Il prêta serment le 14 juillet. Intégré dans l’armée du Midi, division de Tournoux, il servit à l’armée des Alpes et occupa le cantonnement de Larche. Il assista à l’alerte du 8 octobre, puis aux approches de l’hiver s’éparpilla pour mieux subsister, deux compagnies restèrent à Larche et à Maison-Méane, le reste étant à Barcelonnette où il se trouvait le 1er novembre, ayant la garde du col de Largentière un œil sur les Vaudois.

1793 :

En janvier, il était en garnison à Barcelonnette[5]. Il détacha le 18 mars sa compagnie de grenadiers à Embrun, et ses 22 pionniers à Guillestre. Nous le retrouvons à Larche le 15 avril, avec un effectif de 724 hommes. Le 18 mai, il était dans la même position. Il passa une revue extraordinaire au camp de Tournoux, le 28 mai, et combattit aux affaires du 20 et 21 juin au col de Largentière. Il fut envoyé par le général Rossi à Jausiers, le 25 juin, en arrière des lignes, provocant de vives protestations du bataillon vexé de ce placement à l’arrière des lignes. Kellermann l’envoya à marche forcée à Aiguebeille le 1er septembre, il passa à Embrun le 10, le 11, il était à Gap et assista à partir du 15 septembre aux diverses opérations en Savoie. Il combattit au col de la Madeleine, le 29 septembre, au col du Colmet-d’Aisme, le 30, et revint pour l’hiver en garnison à Modane, Saint-André et Saint-Michel.

1794 :

Nous le retrouvons dans l’armée des Alpes, dans la 2ème division du général Dours, aux alentours de Chambéry. Il comprenait un effectif de 557 hommes dont 96 hommes aux hôpitaux. Il se trouvait le 1er janvier à Chambéry, et reçut le 6 janvier l’incorporation de cinq compagnies franches de l’Isère. Il se trouva ensuite à Grenoble, le 25 janvier, à Termignon le 4 février, puis retourna à Modane où il demeura jusqu’au mois de mai. Le 3 mai, il était à Aussois, et se distingua le 13 mai à l’attaque de la Ramasse, avant d’être dirigé sur Lans-le-Bourg, le 20 mai. Il était à Bessans le 18 juin, le 3 juillet à La Poste, et le 19 au Mont-Cenis. Il campa près de l’hôpital le 8 septembre, et prit part avec la division de la Maurienne à l’affaire du Mont-Cenis. Il se trouva ensuite aux avant-postes de la 1ère division jusqu’à la fin de l’année, formant au mois de décembre avec le 5ème bataillon du Jura, la brigade Richon.

1795 :

Il se trouvait le 4 janvier, au Mont-Cenis, dans les rangs de la 4ème division et cantonna à Lans-le-Bourg, le 19 février, comptant un effectif de 876 présents. Il resta dans cette position jusqu’au mois de mai. Il bivouaqua le 11 juin, au Plateau-Vert, le 19 au Mont-Cenis, comptant alors seulement 580 présents et fit partie de la division Petitguillaume, où il fut embrigadé.

Embrigadement/amalgame :

 1ère formation :

La 45ème demi-brigade de bataille fut formée le 24 septembre 1795, à Barcelonnette, selon Belhomme, en 1794 selon Louis Susanne[6]. Le commandant Dumont indique que cette formation eut lieu au Mont-Cenis, le 21 septembre 1795[7]. Elle se composait du 1er bataillon du 23ème régiment, du 1er bataillon des Basses-Alpes et du 1er bataillon de la Lozère.

2ème formation :

En deuxième formation, la 45ème demi-brigade de bataille entra dans les rangs de la 19ème demi-brigade de ligne, le 20 février 1796, à Barcelonnette[8].

État des cadres à la formation, revue du 26 octobre 1791[9] :

 Lieutenant-colonel Pierre-Scipion Pelissier d’Esparron,

Lieutenant-colonel en second Louis-Honoré-André Giraud, originaire de Colmars, 24 ans,

Quartier-maître trésorier Augustin Labory, originaire de Mison, 46 ans,

Adjudant-major non connu,

Adjudant sous-officier Pierre-François-Alexandre Thellier, originaire d’Housset dans l’Aisne, 31 ans,

Chirurgien-major Louis Babon, originaire d’Embrun, 26 ans.

Compagnie de grenadiers :

Capitaine Jean-Joseph Duc de Sisteron, 22 ans, lieutenant Abdon Granier, sous-lieutenant Joseph Montblanc originaire d’Annot, 28 ans.

1ère compagnie :

Capitaine Joseph Breissand originaire de Sisteron, 21 ans, Lieutenant André-Gabriel Mégy de Volonne, 24 ans, Sous-lieutenant François-Antoine Lachaud.

2ème compagnie :

Capitaine François-Pierre-Alexis Bernard originaire de Volonne, 40 ans, lieutenant Pierre Le Comte originaire de Montblanc, 40 ans, sous-lieutenant Jean-Etienne Maximin originaire de Gigors, 33 ans.

3ème compagnie :

Capitaine Jean-Jacques Alphand originaire de Castellane, 35 ans, lieutenant Joseph-Jean-Baptiste Gras originaire de Castellane, sous-lieutenant Joseph Bernard originaire de Soleilhas, 22 ans.

4ème compagnie :

Capitaine Jean-Antoine-Alexandre Poilroux originaire de Castellane, 53 ans, lieutenant Antoine Gastinel originaire de Senez, 19 ans, sous-lieutenant Antoine Ayasse.

5ème compagnie :

Capitaine Etienne-Joseph-Pierre Barbaroux originaire de Thorame-Haute, 38 ans, lieutenant Jacques Ricard de Château-Arnoux, 22 ans, sous-lieutenant Jean-Louis Simon originaire de La Mure, 24 ans.

6ème compagnie :

Capitaine Henry Montlaux, lieutenant Christophe-Marie-Joseph Amielh originaire de Sisteron, 23 ans, sous-lieutenant Jacques Reymond originaire de La Motte-du-Caire, 25 ans.

7ème compagnie :

Capitaine Barthélemy Tardieu originaire de Volonne, 21 ans, Lieutenant Balthazar Blanc originaire du Fugeret, 24 ans, sous-lieutenant Augustin Montlaux.

8ème compagnie :

Capitaine François Mandine originaire du Fugeret, 26 ans, lieutenant Joseph Corriol originaire de Sisteron, 19 ans, sous-lieutenant Jacques Pellegrin originaire du Fugeret, 23 ans.

État des cadres au moment de l’embrigadement (1795)[10] :

Chef de bataillon, Louis-Honoré-André Giraud (en 1791, lieutenant-colonel en second),

Quartier-maître trésorier J. J. L. Reymonencq,

Adjudant-major Christophe-Marie-Joseph Amielh (lieutenant dans la 6e compagnie en 1791),

Chirurgien-major Louis Babon (déjà à ce poste en 1791),

Adjudant sous-officier H. Brémond.

Compagnie de grenadiers :

Capitaine Jean-Joseph Duc (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Joseph Montblanc (sous-lieutenant de la compagnie en 1791), sous-lieutenant H. Villars.

1ère compagnie :

Capitaine B. Sausin, lieutenant Augustin Labory (en 1791, quartier-maître trésorier), sous-lieutenant J. B. Brunet.

2ème compagnie :

Capitaine J. B. Foucault, lieutenant Jean-Etienne Maximin (en 1791, sous-lieutenant de la compagnie), sous-lieutenant A. Roux.

3ème compagnie :

Capitaine Pierre-François-Alexandre Thellier (adjudant sous-officier en 1791), lieutenant Jacques Pellegrin (en 1791, sous-lieutenant à la 8ème compagnie), sous-lieutenant Joseph Bernard (déjà à ce poste en 1791).

4ème compagnie :

Capitaine Antoine Gastinel (en 1791 lieutenant dans la compagnie), lieutenant M. Phéland, sous-lieutenant C. Gorlier.

5ème compagnie :

Capitaine Etienne-Joseph-Pierre Barbaroux (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Joseph Ricard (déjà à ce poste en 1791), sous-lieutenant Jean-Louis Simon (déjà à ce poste en 1791).

6ème compagnie :

Capitaine H. Reynier, lieutenant Jacques Reymond (en 1791 sous-lieutenant dans la compagnie), sous-lieutenant J. Jaumes.

7ème compagnie :

Capitaine Barthélemy Tardieu (déjà à ce poste en 1791), lieutenant Balthazar Blanc (déjà à ce poste en 1791), sous-Lieutenant J. B. Mégy.

8ème compagnie :

Poste de capitaine vacant, lieutenant Joseph Corriol (déjà à ce poste en 1791), sous-lieutenant H. Noël.

Article de Laurent B. et Didier Davin iconographie de ce dernier : Certificat du maître-tailleur du 1er bataillon des Basses-Alpes

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[1] Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tome 3 et 4.

[2] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 17.

[3] Journal Militaire de 1792.

[4] Journal militaire de 1792, p. 432.

[5] Journal Militaire de 1793.

[6] Louis Susane, Histoire de l’ancienne infanterie française.

[7] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 17.

[8] Champeaux, Etat militaire de la République française pour l’an douze, dédié au Premier Consul d’après son autorisation, 4e partie, p. 149 ajoute également la 18e demi-brigade de ligne.

[9] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 16.

[10] Commandant Dumont, Les bataillons de volontaires nationaux, p. 17.