Bataillons de grenadiers réunis à l’armée de Belgique :
Nous ne savons pour l’instant pas grand-chose de ces bataillons, s’ils furent formés précédemment à l’armée du Nord ou non, leur nombre exact. Nous sommes seulement sûr de l’existence de trois bataillons mais il y en eut certainement plus, l’armée du Rhin en comprenait à elle seule huit.
1er bataillon de grenadiers réunis de l’armée de Belgique :
2ème bataillon de grenadiers réunis de l’armée de Belgique :
3ème bataillon de grenadiers réunis de l’armée de Belgique :
Le bataillon servit à la bataille de Jemappes (6 novembre 1792), et à celle de la Roër (2 mars 1793).
Joseph-Louis d’Arbois de Jubainville, né en 1764, à Neufchâteau dans les Vosges en 1764. Cadet au 29e régiment d’infanterie ci-devant Dauphin (1779), sous-lieutenant (1781), lieutenant (1789), capitaine (1792) et chef de bataillon commandant le 3ème bataillon de grenadiers réunis à l’armée de Belgique (5 novembre). Il servit le lendemain avec le bataillon à la bataille de Jemappes (6 novembre), puis à celle de la Roër (2 mars 1793). Il fut nommé adjudant-général à l’armée du Nord (15 avril). Destitué de son commandement et suspecté d’incivisme en qualité de noble (20 septembre), il fut réintégré comme capitaine adjoint aux adjudants-généraux à l’armée d’Italie (septembre 1795). Aide de camp du général Gaultier, nommé par Bonaparte chef de bataillon, et aide de camp du général Gentilli (mai 1797), il fut envoyé à Corfou et provisoirement gouverneur de l’île. Envoyé à nouveau en mission à Milan, il devint aide de camp du général Kilmaine (novembre 1797). Il fut destitué pour royalisme (12 novembre), à la suite d’une dénonciation du chef de bataillon Godart et des gens de Corfou. Il cessa ses fonctions (28 novembre), mais fut replacé en activé auprès de Kilmaine (octobre 1798). Renommé à nouveau adjudant-général (août 1799), chef d’État-major à la division Richepanse, armée du Rhin (1800), puis au corps d’observation de la Gironde (1801). Il fut envoyé à Saint-Domingue comme chef d’État-major de la division Boudet (1802) et servit à la prise de Port-au-Prince (4 février 1802). Il enleva le fort Saint-Joseph et devint général de brigade (octobre). Il dispersa ensuite les bandes de brigands dans la région de Tiburon, et s’empara de cette localité (19 février 1803). Commandant sous Brunet aux Cayes (de mai jusqu’à la capitulation du 10 octobre). Il fut emmené prisonnier par les Anglais sur le brick Pelican, mis au secret et maltraité. Il mourut de la fièvre jaune à bord de ce navire sur les côtes de la Jamaïque, le 16 novembre 1803.
Article de Laurent Brayard