Date de formation : selon Belhomme, il fut formé le 1er août 17921.
Historique :
1793 :
Le Journal militaire de 1793 indique qu’il se trouvait à Sassenheim, armée du Rhin, son dépôt étant à Schelestadt (janvier). Le 13 juillet, le bataillon faisait partie de la 1ère division de l’armée de Moselle.
1794 :
Le bataillon servait dans l’armée de Moselle, division du général Moreaux (19 février 1794)2.
Embrigadement/amalgame :
1ère formation :
La 149ème demi-brigade de bataille fut formée selon Belhomme, le 18 mai 1794, à Bissingen. Toutefois Louis Susane indique la date du 16 mai 1794. Sa formation comprenait le 1er bataillon du 81ème régiment d’infanterie, le 6ème de la Haute-Saône et le 5ème de l’Orne.
2e formation :
Elle fut démembrée en seconde formation, le 1er bataillon intégra la 105ème demi-brigade de ligne. Le 2ème bataillon intégra à l’armée de Sambre et Meuse, la 83ème demi-brigade de ligne. Le 3ème bataillon intégra à l’armée de Sambre et Meuse, la 43ème demi-brigade de ligne.
Portraits :
Rose Bouillon, épouse de Julien Henry, né à Nogent-le-Rotrou dans le district de Chartres, Eure-et-Loir. Elle s’enrôla dans le 6e bataillon de la Haute-Saône, ou son mari réquisitionnaire avait été envoyé quelques jours plus tôt (mars 1793). Elle avait revêtu des habits d’hommes lorsqu’elle se présenta et fut enrôlé comme volontaire. Elle s’illustra dans toutes les batailles, notamment à celle de Limbach (13 août), où son mari y fut tué de trois coups de feu. Elle continua à servir dans le bataillon, demandant toutefois un congé pour aller soigner ses jeunes enfants, dont le plus jeune avait sept mois au moment de son départ, elle l’avait laissé chez sa mère. Avec le soutien du général de division de son unité servant à l’armée de Moselle, et sur proposition du député Thuriot, la Convention nationale lui accorda une pension de 300 livres, 150 pour chacun de ses enfants.
Julien Henry, né à Nogent-le-Rotrou dans le district de Chartres, Eure-et-Loir, époux de Rose Bouillon, dont il eut deux enfants, il fut l’un des réquisitionnaires de l’année 1793, probablement de la levée des 300 000 hommes, où comme remplaçant il fut envoyé avec des renforts dans le 6e bataillon de la Haute-Saône. Il fut tué à la bataille de Limbach (13 août 1793), au côté de son épouse, foudroyé par trois coups de feu.
1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tomes 3 et 4.
2 Chuquet, Les guerres de la Révolution, Hoche, page 229.