14e bataillon de la Charente ou 14e des Réserves

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14ème bataillon de la Charente ou 14ème bataillon des Réserves :

Date de formation : septembre-octobre 1792. Selon Belhomme, il fut formé le 15 septembre 17921.

Historique :

1793 :

En janvier, il était en garnison à Gravelines2. Il se trouva plus tard en garnison à Dunkerque, sous les ordres du lieutenant-colonel Laroche. Le 14e bataillon fut dirigé à la fin du printemps vers la Vendée. A la date de fructidor an II, le bataillon était en garnison à Nantes.

Boissonnade signale le bataillon dans l’Armée de Saumur en face des troupes de Jacques Cathelineau :

« Au mois de juin 1793, d’abord les généraux républicains Salomon et Ligonnier sont vainqueurs, l’un à Fougereuse le 3 juin, l’autre à Vihiers qui est pris et repris trois fois dans le même jour. Parmi les troupes de Ligonnier figure le 14e bataillon de la Charente, formé en 1792, ainsi que le 4e bataillon de la formation d’Orléans et le 12e bataillon dit de la République. Ce sont ces troupes qui ont à supporter le 7 juin, une attaque furieuse sur les hauteurs de Concourson près Vihiers, sur la rivière du Layon. En avant de la ligne de bataille figurent les Charentais, pendant six heures les Bleus se battent avec courage, une charge de Cathelineau décide de la retraite des républicains, qui ne se rallient qu’à une demi-lieue de Saumur, près des redoutes de Bournan. Le rapport de Ligonnier indique : c’est que la plupart des bataillons étaient dépourvus d’armes, les uns des trois quarts, les autres de moitié et d’un quart. Le lendemain nouvelle défaite, le général Salomon, qui a reçu l’ordre de Duhoux de se porter sur Thouars sur Saumur est battu à Montreuil-Bellay par le Vendéen Donnissan et se replie après avoir perdu 200 hommes sur Loudun. Les rebelles écrit le commissaire charentais Trémeau se sont avancés par les bois de Fontevrault jusque sur les hauteurs, la ville a été surprise. Le château à tenu longtemps, le général Menou est blessé. Les redoutes de Bournan où se trouvaient les volontaires charentais arrêtèrent encore un jour les Vendéens. Ce nouvel échec répandit de nouveau la terreur au quartier général de Niort. Le général Salomon avec le conventionnel Carra se hâtèrent de se replier vers cette ville et d’envoyer à Coulonges, poste qui avait été attaqué un renfort de 2 000 hommes. A Niort même, 18 000 hommes parmi lesquels la plus grande partie de la Charente sont rassemblés, on répare les murs, on place des batteries. Biron revenu à son poste envoie la Légion de Westermann sur Parthenay et demande des pionniers pour entrer en campagne. Un arrêté des représentants en mission du Peuple, commissaires auprès de son armée, détermine le nombre de ceux que la Charente doit fournir, il est de 150 à répartir entre les communes du département et qu’on forme à Angoulême »3.

Embrigadement/amalgame :

1ère formation :

Néant.

2ème formation :

D’après Belhomme, la 64ème demi-brigade de ligne fut formée le 21 novembre 1796, à Guérande, avec le 3ème bataillon de la 151ème demi-brigade de bataille, le 15ème bataillon de la Formation d’Orléans, le 8ème de la Seine-Inférieure, les 1er, 2ème et 4ème de la Loire-Inférieure, le 6ème de la Charente-Inférieure, les 1er et 14ème bataillons de la Réserve, le 4ème bataillon des Ardennes, le 4ème bataillon de l’Orne, le 9ème Ter de Paris, le bataillon des Amies de la République et le 2ème bataillon de la République (Paris).

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Article de Laurent Brayard

1 Belhomme, Histoire de l’Infanterie Française.

2 Journal Militaire de 1793.

3 P. Boissonnade, Histoire des volontaires de la Charente pendant la Révolution, 1791-1794, Angoulême 1890, p. 212 à 213.