Date de formation : juin 1793.
Formation :
Force départementale formée pour la défense des Girondins suite à l’appel de ces derniers à résister au coup d’État montagnard et à la prescription des députés du parti de la Gironde. Le département du Finistère avait envoyé une adresse énergique à la Commune de Paris (7 juin) dénonçant l’emprisonnement des députés du département, Gomaire et Kerlévégan, et menaçant clairement la commune d’avoir à répondre de leur sûreté.
Historique :
Il fut porté à 600 hommes, puis quitta Quimper (22 juin) afin de rejoindre l’armée fédéraliste en formation dans l’Eure. Il devait marcher sur Evreux et y rejoindre les fédérés des départements du Calvados et d’Ille-et-Vilaine (vers mi juillet). L’écrasement rapide du mouvement fédéraliste normand renvoya bientôt les fédérés bretons en Bretagne, ils ne purent participer aux opérations de la bataille de Vernon (13 et 14 juillet), et ils furent finalement désarmés à Morlaix (10 août 1793). L’échec de la contre-attaque contre la Convention nationale et Paris fut fatale à beaucoup des membres du directoire du département du Finistère, beaucoup d’entre eux furent décrétés d’accusation (19 juillet), et 23 d’entre eux ayant été arrêtés, furent exécutés à Brest, le 22 mai 1794. Parmi eux se trouvaient François-Louis Kergariou, président du directoire du Finistère, Marie Brichet procureur-général syndic, Jacques-Remy Aimez secrétaire général, Joseph Dubois, Louis Derrien, Joseph Le Prédour, Yves-Daniel Kersaux, Louis Expilly (évêque constitutionnel du Finistère), Guillaume Le Roux, Olivier Morvan, Louis Guillier-Dumarnay, Guillaume Herpeu, Jean-Louis Mérienne, Charles Malnanche, Charles Banéat, Jean Le Pennec, Pierre-Marie Bergevin, François Deniel, Julien Moulin, Yves Le Gac, Louis Piclet, Louis Le Denmat-Kervern, Julien Le Thoux, tous administrateurs du Finistère.
Portraits :
Commandant Souché de la Brémaudière, né en 1749, à Plomelin département du Finistère, il fut longtemps capitaine de gendarmerie à Quimper, puis président du district de Quimper. Commandant de la 3e division de Fédérés du Finistère chargée de la protection de la Convention nationale de Paris (décembre 1792-mars 1793), il servit un temps contre les Vendéens puis rentra dans le Finistère, nommé commandant de la 4e division de Fédérés du Finistère dans l’armée fédéraliste (juin 1793), il échappa à toutes les répressions, et se réfugia pendant trois semaines chez le marquis de Prunelé qui lui donna asile dans sa maison de Quimper, en compagnie de plusieurs députés girondins en fuite, dont Louvet et son épouse, Riouffe, Royou-Guermeur et Rupérou. Il échappa à toutes les recherches, fut sauvé par la réaction thermidorienne et mourut paisiblement en 1825.
commissaire civil Jean-Louis Mérienne, administrateur du département du Finistère, mis hors la loi par la Convention nationale (15 juin 1793), il fut capturé, emmené prisonnier à Brest et guillotiné en compagnie de 23 de ses collègues administrateurs et politiciens locaux, le 22 mai 1794.
Article de Laurent Brayard