4e bataillon des Basses-Alpes ou bataillon de chasseurs

bataillon-de-volontaires-nationaux

4ème bataillon des Basses-Alpes ou 1er bataillon de chasseurs :

 

Date de formation : Selon Belhomme, il fut formé le 31 janvier 1793[1].

Formation :

Bien que formé tardivement en janvier 1793, il s’agit d’un bataillon de volontaires de 1792. La compagnie franche de Manosque fut la base de ce bataillon.

Historique :

1793 :

Le bataillon se trouvait à un moment en garnison à Collioure, armée des Pyrénées-Orientales alors que Charles Mérin volontaire originaire de l’Ardèche fit une demande de certificat de civisme à son département. Le bataillon fut ensuite en garnison à Roses comme en témoigne une demande de certificat de civisme faite par le tambour Jean Avond originaire d’Aubenas en Ardèche. Il était le 21 décembre, dans les rangs de la 2ème division du général Dours, de l’armée des Alpes. Il cantonna dans la région de Chambéry et comprenait un effectif de 641 hommes et 60 hommes dans les hôpitaux.

1794 :

Le bataillon était en garnison à Bourg, le 27 mars (depuis au moins janvier). Il dut en partir pour se rendre le 29 mars dans une commune non connue[2]. Le 2 mai, le bataillon se trouvait à Gap.

1795 :

Le bataillon était en garnison à Sisteron, beaucoup diminué par les désertions, notamment des hommes de l’ex compagnie franche de Manosque dont un grand nombre était rentré dans leurs foyers.

1796 :

Le 5 janvier, il se trouvait à l’armée d’Italie du général Masséna, avec un effectif de 395 hommes[3].

Embrigadement/amalgame :

 1ère formation :

Néant.

2ème formation :

D’après Belhomme, la 39ème demi-brigade de ligne fut formée le 4 juillet 1796, à Diznezano, avec la 121ème demi-brigade de bataille et le 4ème bataillon des Basses-Alpes.

Document :

« Le 13 floréal [an 2] Au citoyen membres du comité de la guerre de la convention. Citoyens collègues je vous envoye ci-joint les revues des bataillons ci-après désignés où sont enjoints tous les états qui doivent y être à l’appui, savoir

    • celle du 1er bataillon du Rhône (à Embrun)
    • celle du bataillon de chasseurs de Hautes-Alpes (à Mont Lyon)
    • celle du 2ème bataillon d’infanterie légère (à Briançon)
    • celle du 5ème bataillon des Côtes Maritimes (à … dans les forts)
    • celle du 3ème bataillon du Jura (à Neuf Vaches)
    • celle du 4ème bataillon des Basses Alpes (à Gap)
    • celle du bataillon de Montferme (à Barcelonnette)
    • celle du 1er bataillon de l’Isère (idem)
    • et celle du 1er  bataillon de la Lozère (à Mons ci-devant Saint-Paul).

Je vous observe citoyens collègues que si j’ai passé des bataillons de première Réquisition [biffé : tel que celui] qui se trouvent compris dans l’armée des Alpes tel que celui de Nantua dont vous me parlez dans votre lettre c’est parce qu’ils ont été conservés par un arrêté de mes collègues auprès de cette armée, mes instruction portent que je dois vous rendre compte de ces bataillons, de leurs forces est de leurs situations, ainsi je me crois parfaitement en règle et c’est à vous à prononcer s’ils doivent être embrigadés. Je vous observe en outre que je les ai trouvés tous encadrés et même plus que complet, c’était donc à l’agent supérieur chargé de cet encadrement à demander au ministre s’ils devaient être conservés. Vous trouverez à l’appui de la revue du 3ème bataillon du Jura deux états de demande pour être remboursés soient des billets de siège de Mayence qu’il a déposé avant son départ dans la caisse du payeur général de cette armée, ainsi que la perte qu’il a faite de sa caisse qu’il a été forcé de laisser dans Mayence. C’est à vous citoyens collègues à prononcer sur ses remboursements si vous les trouvez justes. Signé Dumaz »[4].

Portraits :

Un prêtre était présent dans le bataillon, il s’agissait de Gilles Dray. Il fut élu à la 1ère compagnie comme capitaine, mais le 15 mai 1792, 1793 (?), il déclara vouloir troquer l’habit d’officier contre l’habit ecclésiastique et devenir aumônier du bataillon. Un lieutenant prit sa place et assura sa fonction à la tête de la 1ère compagnie.

Article de Laurent B. et Didier Davin

sehri

[1] Belhomme, Histoire de l’Infanterie en France, tome 3 et 4.

[2] Journal Militaire de 1794.

[3] Ordre de bataille de la collection Nafzinger du 5 janvier 1796, armée d’Italie.

[4] Archives départementales de Savoie, série L, Add. Art 5, relevé de Frédéric Pradal.